HomeBaromètreTRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : L’ADF/RDA prend conseils auprès du cardinal Philippe Ouédraogo

TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : L’ADF/RDA prend conseils auprès du cardinal Philippe Ouédraogo


Le parti de l’Eléphant, l’ADF/RDA, conduit par son premier responsable, Me Gilbert Noël Ouédraogo, était chez le Cardinal Philippe Ouédraogo le vendredi 27 février 2015. Une visite qui s’inscrit dans le cadre de la tournée de réconciliation et de pardon entrepris par ce parti au lendemain de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

 

Présenter leurs vœux pour l’année 2015 et adresser leurs remerciements pour le rôle capital joué par l’église catholique du Burkina pour le retour au calme dans le pays et celui d’alerte joué également avant, pendant et après la crise. C’est ce que l’Alliance pour la démocratie et la fédération – Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) est allé exprimer au Cardinal Philippe Ouédraogo le 27 février dernier. Une visite qui se situe dans le cadre de la tournée de réconciliation et de pardon entre les fils du Burkina entamée depuis le début du mois de février 2015 par le président du parti de l’éléphant, Me Gilbert Noël Ouédraogo et ses collaborateurs. Au-delà, l’ADF/RDA souhaite que, « l’église catholique puisse intercéder pour que l’inclusion, la réconciliation puissent être une réalité pour permettre à tous les filles et fils du Burkina de se retrouver, tourner la page pour que nous regardions demain avec plus d’espoir », a souligné Me Gilbert Noël Ouédraogo. Il le dit en relevant le fait que cette audience s’est déroulée dans le mois de carême chrétien et le jour (vendredi) où le Christ a été crucifié. Le président de l’ADF/RDA indique qu’ils ont eu une oreille attentive auprès du cardinal qui, dit-il, leur a prodigué des conseils utiles pour son parti. Me Gilbert Noël Ouédraogo a saisi l’occasion pour revenir sur une phrase attribuée à son parti disant que, « l’ADF/RDA n’a de conseil à recevoir de personne ». A ce sujet, il a réagi en faisant savoir que c’est une phrase qui a été employée dans un contexte donné et en le sortant de celui-ci, la phrase perd tout son sens. Il rappelle que celle-ci a été utilisée dans un contexte où il   s’adressait à des adversaires politiques dans un débat politique sinon, « naturellement, nous avons besoin de conseils », a renchéri le premier responsable du parti de l’éléphant.

Réconciliation, pardon et justice pour une paix durable

à ceux qui déclarent qu’après avoir employé la phrase en question et qu’aujourd’hui, ils cherchent des conseils, Me Gilbert Noël Ouédraogo répond que son parti a tiré leçons de la situation, autrement dit, ses camarades et lui seraient restés à ne pas chercher des conseils. Des conseils, non pas pour eux seulement, mais, pour le bien du Burkina. Voulant avoir son commentaire sur des propos du Naaba Kiiba tenus lors de l’audience qu’il a accordée à l’ADF/RDA et qui disait que ce sont ceux qui ont brûlé l’Assemblée nationale qui doivent faire leur mea culpa et ceux qui en veulent à Me Gilbert Noël Ouédraogo le trouveront sur leur chemin. Le président du parti n’a pas souhaité réagir en demandant de s’en tenir à la visite chez le cardinal Philippe Ouédraogo. La prochaine étape de cette tournée va concerner la communauté musulmane, les régions du Centre-Ouest, du Sud-Ouest, de les Hauts-bassins, les Cascades et après, ce sera au tour du Centre-Sud, le Nord mais surtout toutes les régions du Burkina tout en prenant bonne note des prochaines échéances électorales que Me Gilbert Noël Ouédraogo a promis inscrire dans son calendrier. Le Cardinal Philippe Ouédraogo a remercié le président de l’ADF/RDA et son staff pour cette visite et qu’au-delà de sa personne, c’est l’église catholique qu’ils ont honorée. Il a repris une phrase des anciens qui dit que, « il n’y a rien contre les faits. Les faits sont les faits », pour rappeler les évènements des 30 et 31 octobre 2014. Et pour lui, ce sont les hommes qui font l’histoire et après avoir vécu une étape, il y a une nouvelle étape, dit-il, qui est celle de la réconciliation, de pardon, de justice pour une paix durable. Le Cardinal Philippe Ouédraogo estime que c’est cela qui doit préoccuper les uns et les autres et déclare avoir deux souhaits. Dans un premier temps, il s’agit de rendre effectif le dialogue inclusif et l’autre souhait est que les uns et les autres travaillent en synergie pour l’aboutissement de la transition en la faisant pour le bien commun. L’église catholique, affirme le Cardinal Philippe Ouédraogo, de même que les autres croyants, accompagne la transition par leurs prières.

Antoine BATTIONO

 


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