TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA :L’Armée et les civils tombent d’accord sur la Charte
Le Burkina Faso vient de franchir une étape importante pour la suite de sa transition politique. L’Armée et les civils se sont mis d’accord sur l’organisation des institutions de la transition, dans l’après-midi de ce jeudi 13 novembre 2014. D’autres rencontres restent en cours pour désigner les personnalités qui vont diriger cette transition.
« L’Armée est d’accord avec la Charte de transition. Nous sommes parvenus à un accord sur l’architecture-même des organes de transition », ainsi s’exprimait le chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, à sa sortie d’audience avec les associations et ONG féminines, le 13 novembre dernier. Pour le lieutenant-colonel, le fait qu’un civil dirige la transition était leur solution depuis le départ. Toutefois, il faudra que « cette personne ne soit pas un homme politique », a-t-il précisé. Ce qui permettra de garantir que ce dernier « ne fera pas campagne pour son propre parti politique », lors des prochaines élections ; toute chose qui pourrait replonger le pays « dans une crise profonde », argumente-t-il. En attendant les prochaines rencontres qui permettront de décliner l’identité des personnalités aptes à diriger cette transition, le nouvel homme fort du pays a souligné que les postes de président et de président du Parlement de transition étaient d’ores et déjà acquis à des civils. Ainsi le poste de Premier ministre a, à l’inverse, été proposé à l’Armée par les civils contre la suppression d’une clause interdisant au président de la transition d’être issu d’un parti politique. Les forces armées qui, au départ, voulaient placer un des leurs à la tête du Conseil national de transition (NDLR : Parlement de transition proposé dans les premiers projets de charte de transition), ont cédé sur ce point dans l’intérêt du Burkina. Au moment où nous bouclions la présente édition, la Charte finale de la transition politique n’était pas encore disponible car l’Armée et les civils étaient toujours en concertations pour sa finalisation.
Mamouda TANKOANO