HomeA la uneTRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : Le Front de résistance citoyenne pour l’arrestation de Blaise Compaoré

TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : Le Front de résistance citoyenne pour l’arrestation de Blaise Compaoré


Pour le Front de résistance citoyenne, la meilleure manière d’honorer la mémoire des manifestants tués le 30 et 31 octobre derniers, c’est d’arrêter Blaise Compaoré et le juger. Pour ce faire, il propose l’ouverture immédiate d’une enquête sur tous les crimes de sang. Lisez donc !

 

Le 30 octobre 2014, le peuple burkinabè a pris son destin en mains par une insurrection populaire qui a contraint à la démission de Monsieur Blaise Compaoré de ses fonctions de Président du Faso, Chef de l’Etat. Cette insurrection populaire a pour origine l’obstination de Monsieur Blaise Compaoré à substituer à la volonté de notre Peuple la sienne comme source de toute légitimité politique dans notre chère Patrie.

En se concertant pour violer notamment la Constitution et la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, au mépris des engagements politiques et éthiques pris par les plus hautes autorités de l’Etat et des protestations populaires inédites, en engageant un processus de révision de l’article 37 de la Constitution en vue de rester au pouvoir à la fin de son deuxième mandat présidentiel en 2015, alors même qu’il avait déjà exercé deux mandats consécutifs de 1991 à 1998, puis de 1998 à 2005, Monsieur Blaise Compaoré et ses alliés de la majorité présidentielle se sont rendus coupables d’une tentative de coup d’Etat constitutionnel.

Une telle initiative a dès lors sapé les fondements de la légitimité du pouvoir de Monsieur Blaise Compaoré et de ses alliés, provoquant du coup la désobéissance civile des citoyens, conformément à l’article 167 de la Constitution. D’où l’insurrection populaire qui a abouti à la démission de Monsieur Blaise Compaoré et fait de nombreux morts et blessés. Ce faisant, les individus sus-cités ont porté atteinte à notre Constitution en son article 166, qui dispose que « la trahison de la patrie et l’atteinte à la Constitution constituent les crimes les plus graves commis à l’encontre du Peuple ».

En attendant la saisine de la Haute Cour de Justice de transition, institution compétente en la matière, nous demandons au Procureur du Faso, garant des intérêts du Peuple et de la société, de poursuivre ces individus pour trahison de la patrie et atteinte à la Constitution.

Pour faire droit au peuple burkinabè, étancher sa soif de justice, honorer la mémoire de nos martyrs, éviter que de tels crimes à l’encontre du Peuple ne soient encore commis, la société civile burkinabè exige:

– L’arrestation immédiate de Monsieur Baise Compaoré, son extradition et son jugement pour atteinte à la Constitution ;

– L’arrestation immédiate des dirigeants des partis politiques membres de la majorité présidentielle dont l’ADF-RDA et ceux du Front Républicain ;

– L’arrestation immédiate des dirigeants de la FEDAP/BC ;

– L’arrestation des membres du gouvernement ;

– L’audit des comptes publics du pays afin de poursuivre tous ceux qui sont coupables de crimes économiques ;

– L’ouverture immédiate d’une enquête sur tous les crimes de sang et particulièrement ceux commis sur les manifestants du 30 octobre 2014 ;

– La prise de mesures conservatoires dans toutes les résidences privées ou publiques pouvant renfermer des pièces à conviction ou des informations intéressantes pour la justice ;

– L’apposition de scellés dans les bureaux des anciens dirigeants et membres du gouvernement pour empêcher la destruction des preuves d’infractions, etc.

La société civile rassure l’opinion nationale et internationale qu’elle n’est pas animée par un esprit de vengeance mais qu’elle ne saurait cautionner l’impunité.

Sans justice, il ne saurait y avoir de réconciliation nationale et de paix durable.

Sans repentance ou autocritique des bourreaux de notre Peuple, il ne saurait y avoir de pardon.

Pour le Front de Résistance Citoyenne (FRC)

Le Porte Parole

Dr Luc Marius IBRIGA


Comments
  • Voila ce qui est bien dit et bien proposé. S’il le faut, le peuple se présentera devant le procureur pour se constituer partie civil et réclamer réparation. Sinon la symphonie est inachevée.

    10 novembre 2014
  • ladrones citoyenne

    10 novembre 2014
  • Effectivement, la fin de l’impunite dans notre pays doit commencer par un compte-rendu des dirigeants, surtout ceux qui se sont enrichis illicitement et ont passe leur temps a narguer le peuple. Sans jalousie, malice, ou esprit de vengeance, nous devons user de toutes les avenues legales pour les poursuivre tous, a commencer par monsieur Guiro. Cela prendrait du emps, mais au moins ceux qui luttent pour les postes aujourd’hui comprendront que les jours d’impunite au Burkina Faso n’existent plus

    10 novembre 2014
  • Il faut formellement déposer la demande au niveau du Procureur du Faso et exiger un quitus de réception. Ensuite, nous devons formellement remettre la déclaration ci-dessus au Président en exercice de la CEDEAO ainsi qu’au Président de la Commission de la CEDEAO. La même déclaration devra être déposée auprès de l’UA et de la CPI. avec Ampliation aux différentes organisations nationales, sous-régionales, régionales, et internationales de défense des droits humains.
    Pour ce qui est de l’apposition de scellés, il est urgent de le faire incessamment. Si les autorités de la transition manifestent de la mauvaise foi en traînant les pas, je propose de constituer des comités citoyens qui vont veiller devant les différents départements (en se relayant), les directions des projets et autres structures suspectes. C’est urgent. Il faut faire vite.

    10 novembre 2014
  • Meme si Blaise echappe à notre justice, la justice de Dieu le rattrapera. Tout se paye sur
    terre.

    10 novembre 2014
  • voila la seule bonne réflexion , au lieu de parler de gouvernance, tout le monde se tait, on a chasser blaise a cause de la mauvaise gouvernance, bravo le Front de Résistance Citoyenne

    10 novembre 2014
  • Merci pour votre intervention, Dr IBRIGA. C’est honorable. Que les Âmes de nos Frères et Sœurs défunts reposent en Paix. Amen!

    Il faut nécessairement appliquer le droit et la justice, afin que notre pays retrouve l’intégrité et la dignité.

    Dans la PRIÈRE POUR LE BURKINA FASO de notre Évêque auxiliaire de Ouagadougou , celui-ci prie Dieu notre Père d’accorder: ” À notre pays du Burkina Faso les institutions qui lui garantissent le bien-être, la liberté et la paix ” ainsi que “…des autorités religieuses et civiles qui se laissent guider par l’Esprit Saint, afin qu’elles exercent leurs charges selon la justice et dans le seul souci du bien de tous.”

    QUE LE SEIGNEUR EXAUCE NOTRE PRIÈRE. AMEN!

    10 novembre 2014
  • Très belle initiative, il faut bien que ces gens rendent compte.

    11 novembre 2014
  • Que les âmes de nos frères qui ont sacrifiés leurs vies pour le peuple burkinabé reposent en paix à jamais.
    Toute observation première que je me dois de faire est celle-ci de constater que que les vautours se disputent avec nous autour des corps de nos martyrs encore fumants.
    Je suis au regret de dénoncer cette attitude que tous ces acteurs qui s’agitent ; qu’ils n’aient pas eu la décence ou la bienséance au moins à chaque fois qu’une cérémonie commence, qu’ils n’observent pas la minute de silence en la mémoire de nos combattants tombés sur le champ de bataille; leur sacrifice est comme pour eux sans intérêt ou je ne sais pas. Qu’ils sachent que sans ce sacrifice qu’ils ont consenti, tout ce qu’ils se dispute à présent ne serait pas à l’ordre du jour;
    Donc du respect pour leur mémoire.

    11 novembre 2014
  • la vengeance appelle la vengeance .L’histoire est racontée par le vainqueur . le peuple sait qu’il y a des assoiffés du pouvoir .la société civile ne doit pas être dans la transition parce que leur rôle dans une démocratie est être un contre pouvoir

    11 novembre 2014
  • Et les militaires assassins, qu’en ferez vous? Ceux cités dans les affaires Norbert Zongo, Sankara, Lingani, Sessouma, …………. Blaise a peut être ordonné mais qui a exécuté?

    11 novembre 2014
  • slt a ts tt es bien di rest maintenan la concrétisation d c qi es pensé é di.L peupl pr dir ns avons soif d justice é tan q ces criminels seron ds une liberté qlq soi sa form la mémoir des victim n sera pa honoré é no coeur n seron pa apaisé.Bn courage a ts les burkinabé é q les ames d no martyr repose en paix.

    11 novembre 2014
  • Je m ‘amuse , sinon pour eviter une Guerrero civile ou la societe civile va tout perdre, il fault exclure quelqu’un ds les manoeuvres.

    12 novembre 2014
  • Je m’amuse , sinon pour eviter une confrontation civile , il fait consilter tout le monde sans exception .

    12 novembre 2014

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