HomeA la uneUNE DELEGATION MINISTERIELLE IVOIRIENNE A BAMAKO : Les lignes vont-elles bouger dans l’affaire des 46 soldats ?  

UNE DELEGATION MINISTERIELLE IVOIRIENNE A BAMAKO : Les lignes vont-elles bouger dans l’affaire des 46 soldats ?  


Une délégation ministérielle ivoirienne conduite par le ministre d’Etat chargé de la défense, Téné Birahima Ouattara, a séjourné le 22 décembre dernier à Bamako. L’objectif de ce déplacement est d’obtenir la libération des 46 soldats détenus au Mali depuis plus de cinq mois, accusés par Bamako d’être des mercenaires venus pour déstabiliser le régime de la transition. Il faut souligner qu’aux côtés de la délégation ministérielle ivoirienne, se trouve le ministre togolais des Affaires étrangères dont le pays assure la médiation dans cette affaire. Réussiront-ils à faire bouger les lignes ? On attend de voir. Pour le moins, on apprend que la médiation togolaise propose aux deux parties, une reformulation d’un protocole d’accord dans le cadre de la libération des militaires ivoiriens. Sans plus de détails.

 

Il faut espérer que les deux pays voisins oeuvreront à trouver une solution au problème

 

Mais ce qu’il faut saluer et qui peut contribuer à la désescalade entre Bamako et Abidjan, c’est que c’est la première fois que les officiels ivoiriens et maliens se parlent directement depuis le déclenchement de cette affaire qui, on s’en souvient, avait provoqué une onde de choc. Ne dit-on pas que la guerre, même après ses victoires les plus éclatantes, doit finir toujours autour d’une table de négociation ? Et c’est tant mieux si Bamako et Abidjan l’ont compris ; elles qui, pendant longtemps, se regardaient en chiens de faïence sur fond de passe d’armes. Cela dit, il faut espérer que les deux pays voisins œuvreront à trouver une solution au problème posé en vue d’une normalisation de leurs relations. Car, dans ce contexte de lutte contre le terrorisme, seule compte la synergie d’actions entre pays voisins, notamment le partage d’informations. Et plus longtemps dure la tension entre Abidjan et Bamako, plus cela profitera aux groupes armés qui, d’ailleurs, on le sait, se jouent des frontières.

 

 

 

B.O


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