VENTE ET CONSOMMATION DE PRODUITS AVARIES ET CONTREFAITS:Vers un suicide collectif

Umh ! Les gars ! Vous savez quoi ? Moi j’ai peur. Car je remarque que depuis que l’argent gouverne le monde, certains n’hésitent plus à tuer leur prochain pour s’enrichir. Je ne parle pas de ceux-là qui assassinent leurs semblables pour amputer certains de leurs organes qu’ils remettent à des marabouts ou autres féticheurs pour avoir de l’argent. Ça, on le sait déjà. Mais je veux parler de ces gens-là qui nous vendent des produits avariés ou périmés. Et Dieu seul sait s’ils sont nombreux ces misanthropes pour emprunter le terme à Voltaire, qui ont choisi de faire fortune au détriment de leurs prochains. Pour preuve, les produits périmés et contrefaits, on en trouve beaucoup sur le marché si fait que parfois, on a la peur au ventre quand on consomme certains aliments. Tout ou presque est contrefait : huiles frelatées, alcool frelaté, médicaments frelatés, eaux frelatées, et que sais-je encore ? Sans oublier que certaines femmes qui vendent du repas, pour des raisons d’économie, utilisent du carbure ou autres produits nocifs dans leur cuisine. Oh Dieu, où allons-nous ? C’est pour ça que je vous disais d’entrée de jeu que j’avais peur pour notre vie. Car à l’allure où vont les choses, on va vers un suicide collectif. Et je comprends maintenant pourquoi le philosophe Thomas Hobbes disait : « l’homme est un loup pour l’homme ». Tous ceux qui en doutaient en ont maintenant la preuve. La morale a foutu le camp. Ce qui importe aujourd’hui, c’est l’argent. Et tous les moyens sont bons pour devenir riche. Je comprends aussi pourquoi certaines maladies dites « nouvelle génération » gagnent de plus en plus du terrain. Je veux parler du cancer, de l’insuffisance rénale, de l’hypertension artérielle et du diabète qui, aujourd’hui, plus qu’hier sont légion, et qui trouvent leurs origines dans notre alimentation quotidienne. On peut devenir riche sans nuire à la santé de l’autre. Mais quand on choisit de sacrifier la vie des autres pour se faire une place au soleil, ce n’est pas normal. C’est même immoral. En effet, le problème dans tout ça, et il faut avoir le courage de le dire, c’est que beaucoup de jeunes gens aujourd’hui, veulent commencer leur vie là où les autres ont atteint après 20 ou 30 ans de dur labeur. Conséquence : on devient faux et malhonnête. Car quand on décide d’emprunter la voie de la courte échelle, on oublie ou feint d’oublier certaines valeurs humaines et morales. Mais je dis que le microbe ne se développe qu’en terrain favorable. Je dis cela parce que j’ai l’impression que l’autorité se montre souvent laxiste face à cette forme d’atteinte à la vie des autres. Car, si les contrôles étaient menés régulièrement et les « contrefaiseurs » châtiés à la hauteur de leur forfait, je reste convaincu que cela aurait dissuadé plus d’un. En un mot comme en mille, le contrôle fait actuellement n’est pas toujours sincère. Si bien que l’on a l’impression d’être dans un pays où tout est permis. Il est donc temps que l’Etat se secoue pour mettre fin à cette forme de destruction massive. Car la cupidité des uns doit s’arrêter là où commence la vie des autres, telle doit être la règle pour tous. Pour cela, il faut que les brigades de contrôle se montrent intraitables dans la mesure où cela y va de la vie de tous. Même moi qui mendie souvent pour manger, j’avoue que je ne manger pas tout ce que l’on me donne ; j’ai peur, peur de l’homme.

« Le Fou »