HomeA la uneVERIFICATION DES DIPLOMES DES AGENTS PIUBLICS

VERIFICATION DES DIPLOMES DES AGENTS PIUBLICS


Le 5 mars 2020, a eu lieu dans la salle polyvalente de la Présidence à Ouagadougou, un séminaire gouvernemental. Cette rencontre initiée par le gouvernement, a permis au Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré et aux ministres de se pencher sur la réforme de l’administration.

Pour connaître le contenu du séminaire gouvernemental qui s’est déroulé le 5 mars dernier à Kossyam, il fallait s’armer de patience. Et c’est ce que les journalistes ont fait de 10h à 14h, heure à laquelle les travaux qui se sont déroulés à huis clos, ont pris fin. Et c’est le ministre en charge de la Fonction publique, Seni Ouédraogo, qui a fait l’économie des travaux aux femmes et hommes de médias. Il a signifié que les travaux ont consisté à échanger avec les membres du gouvernement qui ont donné leur autorisation pour la poursuite et l’implantation des réformes envisagées dans l’administration. A entendre le ministre, ces réformes concernent principalement les concours puisque depuis 2018, le ministère est dans un processus d’amélioration. « A ce niveau, c’est une double réforme pour alléger les difficultés que vivent les agents publics », a-t-il relevé. En effet, dans la réforme, il y a un volet consacré aux concours professionnels. Le ministre Seni Ouédraogo a fait comprendre que pour la première phase de l’expérimentation, pour les concours professionnels, les fonctionnaires seront amenés à composer en ligne et in situ, ils auront les résultats de leur composition. Selon le ministre en charge de la Fonction publique, « cela va se faire progressivement avec les ministères qui n’ont pas les grands effectifs, en espérant que dans les années à venir, le dispositif va permettre aux concours qui mobilisent par exemple 2000, 3000 candidats, de pouvoir rentrer dans le processus de la composition en ligne en une journée ».  Pour ce qui est des actes de carrière, le ministre a souligné que son département est dans la dynamique du respect « des engagements contractés avec les partenaires sociaux de traiter les actes de carrière dans un délai abrégé». « Jusqu’à présent, nous sommes parvenus à obtenir des résultats qui sont satisfaisants mais qui peuvent être améliorés si nous saisissons l’opportunité des technologies », a-t-il déclaré.  Pour mettre en œuvre la réforme, le ministre a dit que ce sont des informaticiens de la diaspora qui ont été mobilisés et c’est eux qui ont expliqué la partie technique aux ministres, au cours du séminaire gouvernemental. Ces informaticiens sont venus du Japon, de la Belgique, du Canada. Selon le ministre, pour ce qui est de l’opérationnalisation du processus, il attend que le gouvernement donne formellement son autorisation et il « fera tout pour que pendant les tout prochains concours professionnels qui auront lieu à partir du mois de mai, il y ait la mise en œuvre du processus ». Comme il s’agit de réforme dans l’administration, une préoccupation relative à l’état d’avancement du contrôle des diplômes dans l’administration, a été posée au ministre Seni Ouédraogo. Celui-ci a avoué que « le processus avance bien et avec sérénité ». Néanmoins, il a relevé que « c’est une question délicate et sensible » parce que « ce sont des données de personnes ». Pour le contrôle des diplômes, « on a décidé de mettre le curseur en 1990 en nous disant que pour ceux d’avant, on n’a pas besoin de vérifier parce que certains sont partis à la retraite ou qu’il n’y a pas un grand intérêt », a-t-il indiqué. De ces contrôles, il ressort que « des constats ont été faits mais ce n’est pas parce qu’on a fait des constats qu’on doit jeter l’opprobre sur les personnes concernées », a affirmé le ministre en charge de la Fonction publique qui a insinué que « peut-être que les mis en cause ont des moyens de défense ou peut-être que l’administration est forclose à ne plus revenir sur ces situations ». Et sur la question, il a même ajouté qu’ils ont été édifiés par les conseils du Conseil d’Etat « et c’est pourquoi ils sont au regret de ne pas donner systématiquement des informations sur les gens ». « Nous ne pouvons pas les donner parce qu’il se pourrait que ceux qui vont être interpellés, puissent ouvrir un contentieux contre nous », a-t-il conclu.

Françoise DEMBELE


No Comments

Leave A Comment