HomeA la uneVOTE DES BURKINABE DE LA DIASPORA : L’ANC invite Roch à tenir promesse

VOTE DES BURKINABE DE LA DIASPORA : L’ANC invite Roch à tenir promesse


 

 

L’Alliance des nouvelles consciences (ANC) a tenu un point de presse, le jeudi 19 avril 2018, au Centre cardinal Paul Zoungrana sis au 1200 Logements à Ouagadougou. L’objet de cette rencontre avec les Hommes de médias, selon les organisateurs, était de prendre l’opinion nationale à témoin face à la lenteur observée dans le processus d’implication des Burkinabè résidant à l’étranger.

 

« L’une des actualités médiatiques brulantes au Burkina Faso en ces derniers temps concerne aussi la situation des Burkinabè de l’extérieur. Elle porte surtout sur la perte de crédibilité dont le gouvernement burkinabè est en train de subir au sein de la diaspora burkinabè. » Telle est l’appréciation de l’Alliance des nouvelles consciences (ANC) dont les membres ont attiré l’attention du président du Faso sur la nécessité du respect d’une de ses promesses de campagne, à savoir le vote des Burkinabè de l’extérieur en 2020.  En effet, le président de l’ANC, Marc Banogo, s’est dit préoccupé par la situation de ses compatriotes vivant en Côte d’Ivoire. Au cours d’une mission qu’il a effectuée dans ce pays, ceux-ci n’ont pas manqué de lui exprimer leur souhait de prendre part au scrutin de 2020. Selon Marc Banogo, après avoir investi le terrain aussi bien à Abidjan que dans plusieurs villes de la Côte d’Ivoire où vivent bon nombre de ses compatriotes, il en est ressorti le constat suivant : la diaspora burkinabè rencontre moult problèmes avec les pays d’accueil dû au fait  que des millions  d’entre eux  ne sont pas immatriculés auprès des ambassades,  un déficit de communication entre les autorités burkinabè représentant l’Etat et les ressortissants burkinabè, une distance non moins importante entre les lieux de vote désignés par la loi et les lieux de résidence  des potentiels  votants, etc. Le président de l’ANC s’est aussi interrogé sur le silence des premiers acteurs de la scène politique des deux camps (opposition et majorité) face à la gestion de la diaspora burkinabè. Il n’a pas manqué de titiller au passage le Chef de file de l’opposition burkinabè, Zéphirin Diabré qui n’a pas donné de suite à deux de ses correspondances « portant demande d’audience sur la question de la participation de la diaspora que l’ANC lui a adressée ».  Poursuivant son intervention, Marc Banogo a affirmé que les Burkinabè vivant à l’extérieur sont estimés à plus de 7 000 000 millions d’âmes dont 6 000 000 millions de non immatriculés avec seulement 1 100 000 personnes immatriculées.  « Et sur les 1 100 000 immatriculées, seules 985 000 sont détentrices de la carte consulaire. Enfin, la diaspora burkinabè en Côte d Ivoire à elle seule se taille la part du lion avec plus de 4 000 000 de personnes sur les 7 300 000, soit plus de 54% de la diaspora », a-t-il soutenu.  La CENI n’a pas aussi échappé à la foudre des   l’ANC dont les membres s’expliquent difficilement le   mutisme. « La CENI s’est défini un chronogramme qui devrait commencer à courir depuis le 1er mars 2018 pour s’achever dans le dernier trimestre 2020 où on devait assister au vote de la diaspora pour la première fois ». Un chronogramme bien ficelé qui, malheureusement, selon Marc Banogo, bute sur  l’intransigeance  du gouvernement  pour plusieurs raisons. Et parmi  ces raisons a-t-il martelé, il y a, entre autres, la réticence du gouvernement  quant à la commission  du projet  de loi portant  modification  du code électoral à l’Assemblée nationale à temps,  l’indépendance financière de la CENI  qui, a-t-il estimé, est un mirage et les propos tenus par certains leaders politiques ne participant point à rassurer plus d’un. « A ces trois obstacles majeurs, il faudrait adjoindre le fait que la carte biométrique de la CEDEAO devant officier de carte d’électeur ne soit guère jusqu’à présent opérationnelle », a-t-il conclu.

 

Seydou TRAORE

 

 


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