HomeA la uneVOTE CONTRE LA MOTION DE CONFIANCE AU GNA EN LIBYE : La rançon de l’impérialisme occidental  

VOTE CONTRE LA MOTION DE CONFIANCE AU GNA EN LIBYE : La rançon de l’impérialisme occidental  


C’est un nouveau saut dans l’inconnu. C’est le moins que l’on puisse dire du conflit libyen. En effet, la majorité des députés du parlement de Tobrouk reconnu par la communauté internationale, a refusé, hier, 22 août 2016, d’accorder leur confiance au Gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par le Premier ministre Fayez Al-Sarraj. Sur les 101 membres du parlement présents (sur un total de 198), 61 députés ainsi que le président de ladite instance, Aguila Saleh, ont voté contre la motion de confiance au gouvernement, un seul en faveur et 39 se sont abstenus. Toute chose qui n’est pas de nature à arranger les choses quand on sait que le GNA, depuis sa mise en place en mars 2016, peine à asseoir son autorité à l’échelle de tout le pays, en raison de l’opposition d’un autre exécutif rival basé à Baïda, dans l’Est de la Libye. Pouvait-il en être autrement quand on sait que le gouvernement de Tripoli a été imposé aux Libyens par la communauté internationale, notamment les Nations unies, à travers son émissaire à Tripoli ? Assurément, non ! Et le refus du parlement de Tobrouk d’adouber le GNA n’est rien d’autre que la conséquence de cette forme de néocolonialisme déguisé aux relents d’impérialisme.

Tant que le Général Haftar sera mis à l’écart, le GNA n’aura pas les coudées franches pour travailler

Alors, que faire pour démêler l’écheveau libyen au risque de voir les djihadistes de l’Etat islamique (EI) reprendre du poil de la bête ; eux que les forces armées libyennes, ou du moins ce qu’il en reste, ont réussi à chasser de certains endroits stratégiques comme la ville de Syrte ? C’est bien là une équation à mille inconnues, étant donné qu’en plus du parlement de Tobrouk, le GNA fait face à un autre adversaire et pas des moindres, en la personne du Général Khalifa Haftar dont les ambitions commencent à inquiéter certains de ses soutiens, notamment l’Egypte. D’aucuns, à tort ou à raison, pointent un doigt accusateur sur cet officier supérieur de l’armée libyenne, qui, il faut le reconnaître, a donné du fil à retordre aux djihadistes de l’EI. De toute évidence, tant que le Général Haftar sera mis à l’écart, le GNA n’aura pas les coudées franches pour travailler, surtout que dès le lendemain de sa formation, sa légitimité avait déjà été remise en cause par certains Libyens. En tout cas, la communauté internationale n’aura d’autre choix que d’aller à Canossa en acceptant de composer avec celui-là qu’elle ne veut pas voir, même en peinture mais qui, ironie du sort, est bien adulé des Libyens. Les jours à venir nous en diront davantage. On attend de voir.

B.O


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