HomeOmbre et lumièreYAGMA : Polémique autour d’un terrain de 7 hectares

YAGMA : Polémique autour d’un terrain de 7 hectares


 

 L’association Namanegb-Zanga, qui lutte pour le droit au logement, s’est saisie d’une affaire de terrain d’une superficie de 70 018m2 environ, qui divise la population à Yagma dans la commune de Pabré. Zone lotie courant 2011-2012, selon le procès–verbal de lotissement de la section 1066 à Yagma. Somlawindé Daouda Koutou détient une attestation d’attribution de parcelle en date du 28 août 2013, signée des mains du receveur des domaines et de la publicité foncière, Djiguemdé Noraogo, faisant de lui un attributaire. Koutou S. Daouda menace les propriétaires de déguerpir les lieux. Nous avons approché Mathurin Nikièma, président de Namanegb-Zanga sise à l’arrondissement 7, le 15 février 2018. Lisez plutôt !

 

Selon Mathurin O. Nikièma, président de l’association Namanegb-Zanga, porte-parole de la Coordination des associations pour le droit au logement et aux droits humains, des attributaires pour d’autres et acheteurs pour certains de parcelles dans la section 1066, sont victimes de menaces de la part de Somlawindé Daouda Koutou, commerçant résident au secteur 10 de Ouagadougou. Le domaine qu’il estime lui appartenir est d’environ 70 018m2, soit 7ha. Or, poursuit M. Nikièma, ledit terrain a été loti depuis 2011-2012, bien avant l’attestation d’attribution de parcelle du sieur Koutou, qui date du 28 août 2013. Une attestation signée par Noraogo Djiguemdé, receveur du domaine de Sig-Noghin. Le lotissement et l’attribution à la population par l’Administration sont bien antérieurs aux papiers que détient M. Koutou, et en aucun cas, il ne peut prétendre posséder le terrain a-t-il poursuivi. Le terrain, compte environ 200 parcelles, un marché, un centre de traitement d’ordures aménagé, une partie de terrain de sport et des voies. Certains attributaires ont investi sur le terrain et y logent. Nous avons une première fois adressé un écrit au maire de la commune de Pabré, le 27 mars 2017, pour attirer son attention, mais cela est resté vain. La gendarmerie tout comme la police de Pabré ont été saisies du problème. Suite à l’appel du commandant de brigade de la gendarmerie de Pabré, c’est le fils du sieur Koutou qui s’est présenté. Il est ressorti que l’attestation que le fils de Koutou a présenté à la gendarmerie comme preuve que son papa est attributaire date du 26 août 2013, alors que le PV de lotissement de la section 1066 à Yagma, que détient le commandant de  brigade atteste que le lotissement a été fait en 2011-2012. Nous avons appris, que le même jour, M. Koutou a payé des taxes à la mairie de Pabré, où nous avons pourtant déposé une correspondance. M. Nikièma s’insurge en disant que le 21 octobre 2017, il apprend par la population que le sergent-chef Amidou Ouédraogo, entrepreneur, a  entrepris des travaux de construction d’un mur pour clôturer leurs parcelles. Après maintes tractations, le 13 décembre 2017, tous les occupants reçurent une assignation à bref délai de la part de Almissi Ouédraogo, huissier de justice, à comparaître devant Florence Dango, juge au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou. Suite à notre demande, l’audience fut renvoyée au 25 janvier 2018. Le 2 janvier 2018, la population concernée s’est rendue à la mairie de Pabré avec des personnes-ressources telles que le Saabtenga Naaba, le commissaire de police de Pabré, le représentant du chef peulh de la zone d’élevage, le conseiller municipal de la zone de Bendatoêga, le sieur Rigmeogo Mouni ayant été à l’origine du regroupement des propriétaires terriens avant le lotissement, et aucun ne reconnaît avoir signé un PV de palabre pour M. Koutou. Le maire, pour sa part, ajoute Mathurin Nikièma, a reconnu avoir signé le document que détient Daouda Koutou, mais en même temps reconnaît n’avoir pas eu le temps de vérifier l’authenticité des pièces composant le dossier. Il prétend, ajoute-t-il, que les pièces techniques du dossier du sieur Koutou sont venues « d’en haut » et que sa signature n’était que la phase terminale du dossier. L’affaire, souligne Mathurin Nikièma, est présentement entre les mains de la Justice. « Nous avons demandé une annulation pure et simple de l’attestation d’attribution de terrain de M. Koutou », a-t-il conclu.

Pascal TIENDREBEOGO (Correspondant)

 

 

 

 


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