HomeOmbre et lumièreZONE SINISTREE DE BISSIGHIN : Les habitants réclament des parcelles

ZONE SINISTREE DE BISSIGHIN : Les habitants réclament des parcelles


L’inondation survenue le 2 août 2015 a privé certaines personnes de leurs habitations. A cet effet, un comité de crise s’est installé. Et c’est ce comité qui a invité les journalistes à une conférence de presse, le 12 septembre 2015, pour faire le point de la situation.

Plus d’un mois après l’inondation à Bissighin, les habitants ne savent plus à quel Saint se vouer. Les sinistrés de ce quartier périphérique de Ouagadougou vont de difficultés en difficultés, après avoir perdu leurs habitations. C’est pourquoi, Roger Nikiéma, membre du comité de crise de la zone sinistrée de Bissighin, donne de la voix.

« Nous voulons que le gouvernement comprenne que la population sinistrée souffre. Nous avons entendu que les habitants de Bissighin ont bénéficié de parcelles à Yagma et qu’ils les ont vendues pour revenir s’installer à Bissighin. Nous ne sommes pas d’accord avec ces déclarations. Les habitants de Bissighin ont acquis leur droit de résidence en achetant leurs parcelles non loties avec les autochtones de Bissighin. D’ailleurs Bissighin n’a jamais fait l’objet d’une quelconque matérialisation du gouvernement et, par conséquent, la population n’a jamais été recensée comme vivant dans une zone inondable et bénéficiant de parcelles à Yagma. Le gouvernement de la transition doit prendre des mesures concrètes pour permettre aux populations sinistrées de bénéficier d’une aide conséquente, des parcelles pour leur permettre de bâtir des maisons en matériaux définitifs. » Par ailleurs, Roger Nikiéma a affirmé que le recensement des dégâts causés par la pluie du 1er septembre 2009  concernait uniquement les habitations tombées ou délabrées.

L’inondation a occasionné d’énormes pertes en matériels, mais aussi des pertes importantes chez les femmes en matière d’activités rémunératrices. Faouzia Compaoré/Zongo, commerçante, a affirmé que depuis le 2 Août dernier, c’est-à-dire depuis le jour de l’inondation, elle n’a pas encore mis les pieds au marché ; donc elle n’a pas fait de recette. Même si le tableau est sombre, il apparaît quand même quelques éclaircies parce que les populations sinistrées ont bénéficié de soutiens. Et la conférence de presse du 12 septembre était une occasion pour le faire savoir. En tout cas, Roger Nikiéma, au nom des populations sinistrées, n’a pas manqué de remercier les autorités de la Transition, à travers le ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale, et toutes les bonnes volontés qui les ont soutenues matériellement et financièrement.

Notons que Bissighin est une zone non lotie regroupant près de 32 000 habitants résidents.

Françoise DEMBELE


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