HomeOmbre et lumièreDETOURNEMENT DES FRAIS DE PRESTATIONS DE LA PRESSE PRIVEE PAR DES AGENTS DE L’ETAT : C’est criminel !

DETOURNEMENT DES FRAIS DE PRESTATIONS DE LA PRESSE PRIVEE PAR DES AGENTS DE L’ETAT : C’est criminel !


Bien des structures de l’Etat traînent la triste réputation de ne pas honorer leurs factures vis-à-vis du privé. Cela est de notoriété publique. Par contre, ce qui n’est pas connu du grand public, c’est que certains agents indélicats se livrent à des détournement des frais de prestations de la presse privée. Leur mode opératoire est le suivant. Ils s’arrangent pour ouvrir dans le budget dédié à leurs structures, une ligne destinée à honorer les frais de prestations de la presse privée. De ce fait, ils sollicitent les services des journaux de la place. Ces derniers remplissent leur part du contrat en dotant les structures concernées de leurs services. De ce côté, il n’y a rien à signaler. Là où les choses sont corsées, c’est quand ces journaux, après service rendu, se présentent à la caisse pour toucher leur dû. Il faut véritablement avoir les nerfs solides pour ne pas sombrer dans la dépression. En effet, la sempiternelle phrase servie est la suivante : « Repassez un autre jour. Votre facture est dans le circuit ». Et vous repassez 2 fois, 3 fois, n fois sans pour autant trouver la solution à votre problème jusqu’à ce que l’année budgétaire en cour soit bouclée. C’est alors que les agents indélicats qui sont à l’origine du fait que les frais de prestations (abonnements et autres services) n’ont pas été payés, se retrouvent pour se partager le butin. De guerre lasse, les journaux ainsi abusés, suspendent leur livraison ou leur partenariat pour signifier leur mécontentement. C’est alors qu’ils passent à la deuxième étape de leur plan diabolique pour que le pot-aux-roses ne soit pas découvert par le premier responsable de la structure. Celle-ci consiste tout simplement à lui faire toujours parvenir les journaux en les achetant au quotidien, comme si de rien n’était. La machine du deal est tellement huilée et bien pensée que leur hiérarchie ne se doute de rien. Cette pratique nauséeuse, de toute évidence, en plus  de ternir l’image de la structure où travaillent ces agents indélicats, contribue à mettre en difficulté financière la presse privée. Déjà, celle-ci est obligée de se plier en huit pour non seulement payer les impôts et autres taxes à l’Etat, mais aussi et surtout pour verser les salaires à ses travailleurs. Dans ces conditions, la probabilité est grande que bien des organes de la presse privée victimes de cette pratique mafieuse, mettent tout simplement la clé sous le paillasson, jetant ainsi leurs agents dans la rue.

 

Des initiatives doivent être prises pour démanteler tous les réseaux criminels

 

C’est pourquoi il n’est pas exagéré de qualifier le détournement des frais d’abonnement de la presse privée par des agents de l’Etat, de criminel. Pour inverser la tendance, il est impératif que les premiers responsables des structures de l’Etat qui ont scellé un partenariat avec des organes de la presse privée, soient plus regardants dans la gestion des fonds alloués par l’Etat pour désintéresser lesdits organes. Ils doivent d’autant plus le faire que les correspondances qui leur sont adressées par les patrons de ces organes, pour leur signifier le manquement de leur structure, peuvent ne pas leur parvenir. A l’origine de cela, se trouvent les mêmes agents indélicats qui mettent un point d’honneur dans la rétention de ces correspondances. Au niveau donc des structures de l’Etat concernées, des initiatives doivent être prises pour démanteler tous les réseaux criminels qui excellent dans cette pratique. Au niveau des organes de la presse privée touchés par la pratique, l’on pourrait, par exemple, envisager de cacheter les journaux destinés aux structures de l’Etat avec lesquels ils entretiennent des relations de partenariat. Ce signe distinctif peut permettre aux responsables de l’administration de suivre les choses au quotidien. Mais cela reste une suggestion. Il reste entendu que la meilleure parade pour juguler ce mal est de faire subir à leurs auteurs, au cas où ils seraient débusqués, la rigueur de la loi. Car, ils s’apparentent ni plus  ni moins à des criminels. Pour les dissuader, il faut le bâton. Pour les identifier, il faut des investigations. Et ce n’est pas la mer à boire pour un gouvernement responsable, qui plus est, a promis d’aider à sortir la presse privée de l’ornière dans laquelle elle se trouve aujourd’hui. Avis donc aux structures de l’Etat chargées de lutter contre les mauvaises pratiques dans l’Administration publique.

 

« Sidzabda »


Comments
  • bien vu et bien detailler

    27 septembre 2016

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