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ELECTIONS DU 29 NOVEMBRE 2015 : La ruée épique vers Kosyam


Le dimanche 29 novembre 2015, les Burkinabè sont appelés aux urnes pour élire leur Président du Faso et les 127 députés de l’Assemblée nationale. Le moins que l’on puisse dire, ces élections s’annoncent serrées. Pour la présidentielle, chacun des 14 candidats rêve du palais de Kosyam, avec des chances disparates. Mais seul le dieu des urnes connaît la vérité. Donc, que l’on soit favori, tocard ou outsider, les clés de Kosyam sont disponibles pour tous.

 

 

* Ablassé Ouédraogo : L’homme de 52 à 55%

Le candidat de « Le Faso Autrement » est à sa première participation à une élection présidentielle. Autrement dit, il est un des novices dans cette course folle vers Kosyam. Peut-on compter sur lui pour occuper le fauteuil de Président du Faso au soir du 29 novembre 2015 ? La réponse est difficile mais le candidat pense dur comme fer  qu’il gagnera l’élection présidentielle avec un score de 52 à 55%. Ablassé Ouédraogo compte sur son programme de société qu’il considère réaliste et réalisable. Un cheval à ne pas négliger.

* Tahirou Barry : L’anti-homosexuels

Tahirou Barry est le candidat du « Parti pour la renaissance nationale » (PAREN). Selon le célèbre Christian Boglo, ce dernier sera le prochain Président du Faso. La prophétie va-t-elle se réaliser ? Du moins, peut-on parier sur Tahirou Barry pour la présidentielle ? S’il est élu président, dit-il, « les homosexuels ne vont pas revendiquer leur état comme un droit, mais ils iront se faire soigner ». Un cheval qui présente bien un intérêt.

* Adama Kanazoé, le fils qui veut être aimé

Le candidat de l’ « Alliance des jeunes pour l’indépendance et la République » (AJIR), selon ses partisans, est « le candidat le plus jeune, le plus fort et le plus intelligent ». Les parieurs peuvent-ils miser sur cet opérateur économique ? Avis aux parieurs, pour un cheval qui a, a priori, du potentiel.

* Issaka Zampaligré veut mettre Kosyam en location

L’avocat « candidat indépendant » ne semble pas être intéressé par Kosyam qu’il veut délocaliser dans la cité du paysan noir ou mettre en location. « J’ai promis de ramener Kosyam ici (Banfora), j’ai promis de mettre Kosyam en location…Nous ne savons pas les conditions de construction de ce Kosyam, nous ne savons pas non plus quel endettement a permis sa construction… ». S’il a des problèmes personnels avec le palais de Kosyam, il ne cache pas son ambition «d’apporter le changement auquel vous (les Burkinabè, ndlr) aspirez». Ce cheval semble avoir du potentiel.

* Boukari Ouédraogo, l’homme aux multiples métiers

Le « candidat indépendant » a un conseil pour les Burkinabè : « Méfiez-vous des politiciens ». Lui, il n’en est pas un. « Je ne suis pas politicien, je suis commerçant, tailleur, soudeur, menuisier, entrepreneur et j’ai décidé de poser ma candidature afin de sauver notre peuple de ces 27 ans de maux ». En matière de combativité, Tintin a beaucoup à apporter aux Burkinabè, lui qui a perdu son «père à 13 ans». S’il est élu président, le Burkina aura 10 000 salles de classes par an. En cinq ans, cela fera 50 000 salles de classes. Peut-on parier sur Boukari Ouédraogo ? Pourquoi pas ! Un cheval reste un cheval.

* Saran Séré/Sérémé, la mère qui veut le fauteuil

La candidate du « Parti pour le Développement et le changement » (PDC) n’a pas peur de ses concurrents hommes. « Quand une femme se lève, l’homme qui est son fils doit s’incliner. Celui qui n’a pas compris cela sort par la fenêtre de l’histoire ». Cette phrase va-t-elle résonner le 29 novembre pour que les portes de Kosyam s’ouvrent largement pour l’autre Samo du groupe ? En tout cas, les parieurs peuvent miser sur cette femme battante et combattante. La jument sait surprendre.

* Françoise Toé, la Samo compte sur sa virginité politique

La candidate indépendante soutenue par le Mouvement de libération nationale, n’aura pas la tâche facile. En tout cas, en apparence. Cependant, elle est confiante sur ses chances de remporter l’élection. «La mobilisation et l’engagement de nos militants présentent un bilan satisfaisant et nous assurent de notre victoire au soir du 29 novembre ». C’est elle qui le dit. Elle a promis : « Présidente de tous les Burkinabè, je serai là pour vous servir. Sur ses chances, elle évoque sa virginité politique, son intégrité et son programme de société bien indiqué pour résoudre les problèmes des Burkinabè ». On verra si le Burkina Faso va boire le zoom koom le 29 novembre avec la Toé. Une jument qui nous dira jusqu’où elle galopera.

* Me Bénéwendé Sankara, « le candidat des insurgés »

UNIR/PS

Il est sankariste et se présente comme le candidat des insurgés. Le candidat de l’ « Union pour la renaissance/parti sankariste » (UNIR/PS) pense qu’il faut « des Hommes propres pour gouverner ce pays ». Me Sankara a-t-il une chance de « prendre Kosyam » au soir du 29 novembre ? Pourquoi pas. Les paris sont ouverts. C’est un cheval qui n’en est pas à sa première expérience.

* Roch Marc Christian Kaboré, l’homme du quart de tour

Le candidat du « Mouvement du peuple pour le progrès » (MPP) entend remporter la présidentielle au premier tour. Du moins, ses partisans pensent qu’ils vont réaliser un quart de tour. Pas question de perdre le temps avec un second tour. Le rêve est-il permis ? Pourquoi pas, d’autant plus que les sondages donnent ce cheval gagnant. On verra si la « Réponse » à l’équation du 29 novembre sera la bonne. Un cheval bien placé pour la course.

* Jean-Baptiste Natama, le soldat de la rupture

L’enfant de Tibga, candidat indépendant et soutenu par une coalition, réussira-t-il à poser ses valises au palais de Kosyam ? Les pronostics ne mentionnent son nom nulle part mais attention, c’est un guerrier qui ne lâche pas tant que, …. «Si au soir du 29 novembre, le Collectif Natama a les clés de Kosyam, l’éducation, la santé, l’agriculture, la création d’emplois pour les jeunes, la lutte contre la corruption, les crimes économiques et politiques seront leur bataille ». Voilà sa promesse. Avis aux parieurs. Un cheval qui a du croquant.

* Victorien Tougouma, le leader

Le candidat du « Mouvement africain des peuples » (MAP) semble être particulier. Pourquoi ? Parce que sa stratégie de campagne tranche avec les autres. «Je n’organise pas de meetings. Je vais vers les jeunes à travers une campagne de proximité ». Il se définit comme « le plus expérimenté des jeunes candidats en matière de leadership ». Tougouma sera-t-il le locataire de Kosyam au soir du 29 novembre ? Il l’espère, en tout cas. Le cheval a de l’espoir.

* Ram Ouédraogo, l’expérimenté

Le candidat du « Rassemblement des écologistes du Burkina Faso » (RDEBF) est le plus expérimenté de tous. Du moins, en termes de participation aux élections présidentielles successives. Cela suffit-il pour qu’il gagne la présidentielle du 29 novembre ? La réponse n’est pas simple. «Cela fait 25 ans que je cherche le pouvoir. Si c’était pour des ambitions personnelles, il y a longtemps que j’aurais laissé tomber mais je ne cherche pas à remplir mes poches mais plutôt à remplir les poches de mes concitoyens », voilà ce qu’il dit aux Burkinabè. Un cheval à ne pas négliger.

* Zéphirin Diabré, l’homme du « coup K.-O »

Ses adversaires sont prévenus. Le candidat de l’ « Union pour le progrès et le changement » (UPC) n’entend pas faire durer le suspense. Il veut réaliser le coup K.-O. Est-ce possible ? On attend de voir. Il est toujours cité comme étant l’un des favoris de cette course à Kosyam. Convaincu de son « coup K.-O », il se présente comme le candidat du « vrai changement ». « J’ai remarqué que les lions et lionnes ont pris possession de la forêt. Les hyènes doivent donc aller ailleurs », a-t-il indiqué. Les 13 autres concurrents doivent-ils se tenir tranquilles ? Les paris sont lancés en tout cas. Le cheval est aussi bien placé.

* Salvador Yaméogo, l’homme du « programme présidentiel d’urgence »

Il est le candidat du « Rassemblement des démocrates pour le Faso » (RDF). Salvador a-t-il les moyens pour prendre Kosyam ? Le candidat répond qu’il a ses chances, ce d’autant plus que le paysage politique a été fortement remodelé. Les jeux sont ouverts. Les parieurs peuvent miser sur lui. Ce cheval pourrait bien se comporter.


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