HomeBaromètreGREVE A LA BRAKINA/SODIBO : Une perte journalière estimée à 600 millions de F CFA

GREVE A LA BRAKINA/SODIBO : Une perte journalière estimée à 600 millions de F CFA


La fin de l’occupation des usines de la BRAKINA/SODIBO de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso comme préalable à toute discussion. C’est la position du conseil d’administration et de la direction générale de ladite société, après la grève lancée par le personnel de l’entreprise ,avec l’accès aux locaux interdit au personnel de la direction . Ils l’ont fait savoir lors d’un point de presse animé par le directeur général de la SODIBO/BRAKINA, le 27 mars 2015, à l’hôtel Golden Tulip à Ouagadougou.

 

« Actuellement, la position de la direction générale et du conseil d’administration de la société qui suit la situation de très près, est que, tant que les lieux seront occupés, le dialogue sera difficilement renouable » ; c’est ce qu’a déclaré le directeur général de la BRAKINA/SODIBO, Marc Pozmentier, lors du point de presse qu’il a animé le 27 mars dernier, pour faire le point de la situation qui prévaut à ladite société, à savoir l’occupation et le blocage des usines de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso avec l’impossibilité d’accès pour les membres de l’administration et pour tous les employés désireux de travailler. Un débrayage illimité du personnel depuis le 24 mars dernier qui, selon la direction, fait perdre chaque jour à la société environ 600 millions de F CFA de chiffres d’affaires et à l’Etat entre 150 et 200 millions de F CFA de taxes par jour. Selon le DG, le débrayage du personnel du mardi dernier (NDLR : mardi 24) a été une surprise car elle n’a fait l’objet d’aucun préavis ni d’aucune information auprès de la direction générale. Le personnel à l’origine de ce blocage réclame entre autres, le relèvement du salaire à hauteur de 100%, le règlement des conflits sociaux de 1994 et 2004, la reprise des chantiers des accords d’établissement et les conditions générales de travail.

 

Les procédures de grève sont claires

 

Des revendications dont la mise en œuvre sont « compliquées » selon Marc Pozmentier. « Nous avons déjà fait des propositions. Une augmentation de 6,5% a été accordée en mars 2014, lors des accords qui ont été signés avec les représentants du personnel. Une proposition de 6% complémentaire a été faite la semaine dernière, mais a été rejetée par le personnel. C’est compliqué d’aller au-delà car cela joue négativement sur l’économie de l’entreprise », a-t-il expliqué. Pour l’heure, a poursuivi le DG, le total gain d’un employé au bas de l’échelle est de 139 000 F CFA et chaque employé a, entre autres, 14 mois de salaire dans l’année, 100% des frais médicaux de l’employé, de son conjoint et de cinq de ses enfants sont pris en charge.

A la question de savoir si la direction procèdera à un licenciement du personnel en grève si le blocage persistait, Marc Pozmentier a estimé que depuis le début du mouvement, la direction, conformément à l’éthique de la société, n’a jamais souhaité sortir du cadre légal du droit du travail burkinabè, ce qui n’est pas forcément le cas de leurs partenaires. «  Ils sont grands, ils sont adultes, qu’ils prennent leurs responsabilités », a-t-il ajouté. Pour lui, les procédures de grève sont claires. « Le droit de grève, nous ne le remettons pas en question, mais il y a aussi le droit du travail », a lancé Marc Pozmentier.

Parlant des agents grévistes qui se disent harcelés, le DG de la SODIBO a expliqué que les demandes d’explications que certains employés avaient reçues étaient normales. A l’en croire, il y a un forfait de 300 heures par an qui sont payés à tous les travailleurs de la société, agent de maîtrise. « Mais en contrepartie, ces derniers devaient répondre présents lorsqu’on avait besoin d’eux. Mais depuis le mois de janvier, on constate que personne ne vient les samedis par exemple alors que ce sont des heures couvertes en grande partie par ce forfait. C’est pour ça qu’il y a des notes d’explication :   que ceux qui disent être harcelés en apportent la preuve », a dit Marc Pozmentier. Et de conclure que les autorités sont informées de la situation qui prévaut à la BRAKINA/SODIBO, et que la direction attende de voir comment les choses vont avancer.

 

Thierry Sami SOU

 

 


Comments
  • Voilà ce que j’appelle un bras d’Acier. Entre nous, il appartient aux travailleurs de la Brakina/Sodibo de nous dire clairement sur quoi ils se basent pour réclamer une telle augmentation.

    1) le burkinabè consomme t-il trop de bière au point que le bénéficie de la Brakina se chiffre à des milliards?

    2) le burkinabè paie t-il trop cher sa boisson au point que la Brakina/Sodibo, réalise des bénéfices hors du commun?

    Ce sont là des questions qui peuvent nous aider à comprendre. Aussi, cela n’engage que moi, pourquoi créer une société de distribution pour distribuer ce qu’on produit? Cette pratique dans les faits, vise, à réduire les taxes sur la société de production et comme la seconde ne produit pas, certaines taxes ne lui sont pas appliquées. Stratégies commerciales.

    Il faut éviter de tenter de prendre ce qu’on ne peut pas charger ni transporter. ce n’est pas parce qu’on est inviter à prendre ce qu’on veut qu’il faut prendre des chasse-neiges pour envoyer au Faso. Il appartient à chacune des parties de se parler clairement. S’il y avait une véritable concurrence ici au Faso, si d’autres brasseries pouvaient s’ouvrir en Afrique francophones le consommateur aurait le soit entre sa brakina et sa kinabra.

    30 mars 2015
    • il faut savoir que nos freres au travaillent ;vendent ; mais sont les mendiant du groupe dont appartient la brakina.si vous connaissez qlq1 dans les brasseries de l’afrique francophone demandé et vous serez surpris.De grace arretons de voir trop bas,si dans une multinationale qlq soit laquel un burkina burkinabè a 10 000 000 F cfa mais ou est le probleme.la brasserie utilise trop de produits chimique et en plus avec un tel CA.je soutien ses burkinabé courageux qui aime leur pays et à l’inexploitation raciale,le sous emploi et la sous traitance point fort de BRAKINA SODIBO.
      Même 300% d’augmentation c’est normale et je soutien totalement et je demande au burkina de soutenir ces travailleurs car comme le dit pour revendiquer si on n’est bien traiter.
      je tiens a rapellé que rien ne doit et sera jamais comme avant.

      30 mars 2015
    • il faut savoir que nos freres au travaillent ;vendent ; mais sont les mendiant du groupe dont appartient la brakina.si vous connaissez qlq1 dans les brasseries de l’afrique francophone demandé et vous serez surpris.De grace arretons de voir trop bas,si dans une multinationale qlq soit laquel un burkina burkinabè a 10 000 000 F cfa mais ou est le probleme.la brasserie utilise trop de produits chimique et en plus avec un tel CA.je soutien ses burkinabé courageux qui aime leur pays et à l’inexploitation raciale,le sous emploi et la sous traitance point fort de BRAKINA SODIBO.
      Même 300% d’augmentation c’est normale et je soutien totalement et je demande au burkina de soutenir ces travailleurs car comme le dit pour revendiquer si on n’est bien traiter.
      je tiens a rapellé que rien ne doit et sera jamais comme avant.

      30 mars 2015
  • BRAKINA : une entreprise industrielle qui existe depuis les années 60 au Burkina. Elle utilise notre eau pour produire de la bière avec des bras burkinabé. Ce sont nous les burkinabé qui consommons sa production. Elle se tape chaque année plus de 100 milliards de francs CFA. Le salaire des travailleurs n’atteint guère les 4 milliards par an. Dites moi bonnes gens, avez-vous déjà entendu que BRAKINA a investi dans le social au Burkina ? A ma connaissance jamais eu une seule maternité, pas une seule école, pas un seul dispensaire, pas une seule bourse d’études pour les enfants du pays…Tous les bénéfices vont dans les comptes du rapace Pierre CASTEL en France. Chers travailleurs, le peuple conscient du Burkina vous soutient. Mettez la pression maximum pour contraindre cette entreprise capitaliste sans scrupule à satisfaire vos revendications. Soutien ! Soutien !

    30 mars 2015
    • Sincèrement ils ont raison car ça c’est l’exploitation humaine! Au moins le minimum doit ce faire! courage a vous

      30 mars 2015
    • tenez bon et ferme. Tôt ou tard le peuple vaincra. Vous avez le soutien du peuple entier. À bas les rapaces fossoyeurs des peuples

      30 mars 2015
  • Peuple du Burkina Faso ouvre l’ oeil et le bon. Ces gens viennent exploiter nos frères, se font des milliards, n’ investissent rien et emportent tout dans leur France. Si nos frères sont bien payés au moins l’ argent servira à ici et réduira la pauvreté. Donc augmenter leur salaire

    31 mars 2015

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