HomeBaromètreINSURRECTION POPULAIRE DES 30 ET 31 OCTOBRE DERNIERS : Le Collectif anti-référendum fait son bilan

INSURRECTION POPULAIRE DES 30 ET 31 OCTOBRE DERNIERS : Le Collectif anti-référendum fait son bilan


Dans le cadre de la mise en œuvre de sa feuille de route, le Collectif anti-référendum au Faso (CAR) a animé une conférence publique, le samedi 27 décembre 2014, à Ouagadougou. Cette conférence a permis aux responsables de ce collectif d’échanger avec les participants sur des sujets liés à la vie sociopolitique nationale.  

« La contribution du Collectif anti-référendum au Faso (CAR) dans l’insurrection populaire burkinabè : bilan et perspectives ». Tel est le thème développé au cours de la conférence publique du Collectif anti-référendum au Faso (CAR), le 27 décembre 2014. Pour le président de ce collectif, Hervé Ouattara, principal conférencier du jour, l’objectif de la création de leur mouvement, le 3 février 2014, était clair. Il s’agissait, a-t-il précisé, « d’empêcher par toutes les méthodes possibles, le régime de Blaise Compaoré de commettre le crime le plus ignoble de la modification de l’article 37 ». Pour ce faire, le CAR avait entrepris des actions de lutte visant à la conscientisation de la jeunesse, à travers des conférences de presse, des Assemblées générales dans les secteurs, des émissions radiophoniques, etc. De même, des visites et des rencontres d’échanges et de concertations ont été organisées avec des autorités nationales et internationales. Au moment de la phase décisive de la lutte contre le référendum en particulier, le CAR a participé, selon son président, au lancement de la désobéissance civile. Ce collectif a organisé une caravane à motos, pour interpeller les députés sur la nécessité du retrait du projet de loi contesté. Il a également mis en place, avec d’autres structures, des stratégies d’occupation de l’Assemblée nationale (AN). En clair, le CAR a apporté sa contribution à l’affaiblissement de l’ancien régime, à la prise du pouvoir et à l’installation des organes de la Transition, s’est réjoui Hervé Ouattara. Celui-ci est, du reste, aujourd’hui membre du Conseil national de la Transition (CNT) et y occupe le poste de président du groupe parlementaire OSC. A travers cette nouvelle fonction, le patron du CAR entend poursuivre la lutte. Et les perspectives pour son mouvement ne manquent pas. « Aujourd’hui, le CAR a envie de devenir autre chose. Car, étant une organisation sollicitée dans le pays et à l’étranger, le CAR veut porter d’autres mouvements et se fixer d’autres objectifs. Le CAR va se muer en une organisation panafricaine s’il le faut. Nous sommes en train d’y réfléchir et nous nous donnerons les moyens humains et matériels pour atteindre ces objectifs. Je tiens à rassurer que la lutte se poursuit. Le président Compaoré est parti, mais la vraie lutte arrive, parce qu’il faut inscrire le pays dans le concert des nations démocratiques », a déclaré Hervé Ouattara. En attendant, celui-ci pense que la dynamique dans laquelle s’est inscrit le gouvernement de la Transition est noble et salutaire. C’est pourquoi a-t-il ajouté, « le CAR accompagne cela et demande aux jeunes conscients de ce pays de serrer les rangs derrière ce gouvernement, de travailler à ce que la Transition soit apaisée, qu’il y ait un président démocratiquement élu et des institutions fortes pour permettre au pays d’évoluer et d’être responsable et respecté de part le monde ». En outre, Hervé Ouattara a soutenu les mesures prises par le gouvernement de la Transition de dissoudre les mairies, les conseils régionaux, les chambres consulaires et de suspendre certaines formations politiques. Il a, par ailleurs, salué l’annonce de la réouverture du dossier Norbert Zongo, et a invité le gouvernement à aller jusqu’au bout de la logique : « Il faut ouvrir tous les autres dossiers de justice ». Aussi, a-t-il émis le vœu de voir dissoudre le Conseil national de la jeunesse, de réaliser des audits sur la gestion de la chambre de commerce. La question des militaires et policiers dont certains ont été arbitrairement révoqués en 2011 devrait être revue, et le milieu des mines devrait être assaini, a déclaré Hervé Ouattara. « Il faut que le peuple voie clair dans ce qui se passe à propos de son sous-sol », a-t-il déclaré lors de la conférence publique au cours de laquelle une minute de silence a été observée en mémoire des victimes de l’insurrection populaire.

Saïdou ZOROME (Collaborateur)

 


Comments
  • Bravo et felicitation au CAR. mais il y a un problème que vous devriez resoudre par ce qe le même jour de la conférence quand je partais, j’ai rencontré un element du CAR que j’ai beaucoup aprecié pendant la lutte qi ne savait mm pas qu’une activité pareil se deroulais le mm jour. travaillons à l’inclusion de tous les acteurs et non à l’exclusion de certain par ce qe le fruit est mur.

    29 décembre 2014

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