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LA SANTE DANS NOS ASSIETTES : Le calcium (Suite)


Suite à notre article précédent sur le calcium, vous avez été nombreux à nous interpeller avec un certain nombre d’interrogations sur le sujet. Dans le présent article, nous essayons à travers une synthèse de vos questions d’apporter des réponses à vos différentes préoccupations.

 

Au regard du taux élevé de calcium dans le lait de vache, peut-on dire qu’il est bon pour le bébé ?

 

En effet, le lait de vache est bien plus riche en calcium que le lait humain,  puisqu’un litre contient 1 200 mg de calcium contre 300 mg pour le lait humain. Cette différence est due au fait que le petit veau grandit beaucoup plus vite que le petit enfant et a besoin de beaucoup de calcium pour le développement rapide de son squelette. Il en va de même pour les autres mammifères (brebis, chèvre, vache, chamelle, bufflonne, …). Cela ne signifie pas qu’il serait meilleur pour un enfant de boire du lait de vache, car celui-ci contient plus de calcium que l’enfant n’en requiert et l’excédent serait excrété, donc inutile. L’enfant ne grandirait pas plus vite pour autant.

 

Existe-t-il des aliments qui pourraient réduire l’absorption ou l’utilisation du calcium par l’organisme ?

 

L’absorption du calcium est réduite par la présence dans l’alimentation de phytates, d’oxalates et de phosphates. Pour cela, la consommation de certaines céréales complètes comme le sorgho, certains légumes (oseille), boissons alcoolisées ou non, du « bissap », jus de citron et soda contenant de l’acide phosphorique) devrait être modérée.

Il est aussi démontré que la consommation excessive du sel et du café pourrait être néfaste à la disponibilité du calcium dans l’organisme.

En effet, une alimentation salée augmente la quantité de calcium rejetée dans les urines, ce qui affaiblit les os. Le sel acidifie également le sang, augmentant le risque d’inflammation, particulièrement néfaste aux articulations. Les étiquetages des aliments préemballés précisent généralement leur taux de sodium ; pour obtenir la quantité équivalente de sel, il faut multiplier ce chiffre par 2,5. Notre corps n’a besoin que de 5 g de sel par jour. Les trois quarts de nos apports en sel proviennent des aliments transformés par l’industrie alimentaire. Les plats préparés, les charcuteries (bacon, jambon, saucissons, salami…), les sandwichs emballés, les conserves (viandes, poisson, légumes…) sont parmi les plus néfastes. Prenons l’habitude de lire les étiquettes. De manière générale, un aliment contenant plus de 0,5 g de sodium pour 100 g est trop salé.

 

Quelles sont les maladies liées à la carence en calcium ?

 

Les maladies liées à une carence d’apport en calcium sont rares. On présume que les adultes parviennent à maintenir l’équilibre quand leurs apports sont bas. Les femmes qui ont une série de grossesses et de périodes d’allaitement prolongées et perdent beaucoup de calcium, ont un risque d’ostéomalacie (décalcification osseuse induite par un manque d’ions calcium et phosphate). Mais il s’agit souvent plus d’une carence en vitamine D qu’en calcium. Le rachitisme des enfants résulte d’une carence en vitamine D et non en calcium, bien que les besoins de l’enfant soient plus importants. On n’a pas démontré d’effet négatif sur la croissance dû à une carence calcique chez l’enfant. L’ostéoporose est une maladie fréquente du vieillissement, surtout chez la femme. Le squelette se déminéralise, ce qui aboutit à une fragilité osseuse et souvent à des fractures du col fémoral ou des vertèbres, surtout à un âge avancé. Un apport élevé de calcium est généralement recommandé mais n’a pas fait ses preuves comme moyen de prévention ou de traitement de l’ostéoporose. L’exercice physique semble réduire les pertes de calcium et cela explique pourquoi l’ostéoporose est moins fréquente dans les pays en développement où les femmes font davantage d’efforts physiques. On sait aussi maintenant que l’apport d’œstrogènes après la ménopause réduit la perte osseuse et l’ostéoporose.

 

Quels sont nos besoins en calcium ?

 

Les besoins humains sont difficiles à définir avec précision, car l’absorption du calcium dépend de plusieurs facteurs et les pertes varient considérablement d’un individu à l’autre. Les besoins augmentent pendant la grossesse, l’allaitement et la croissance ainsi qu’en cas de régime très riche en protéines (produits animaux, légumineuses).

Karim KOUDOUGOU, Biochimiste

 

 

 

 


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