HomeA la unePr CHARLEMAGNE OUEDRAOGO, MINISTRE DE LA SANTE, A PROPOS DE LA COVID-19   « Nous sommes en train de vivre une troisième vague qui est plus importante que les deux précédentes »  

Pr CHARLEMAGNE OUEDRAOGO, MINISTRE DE LA SANTE, A PROPOS DE LA COVID-19   « Nous sommes en train de vivre une troisième vague qui est plus importante que les deux précédentes »  


 

Le 11 janvier 2022, Pr Charlemagne Ouédraogo, ministre de la Santé, de l’hygiène publique et du bien-être, avait pris rendez-vous avec des responsables religieux à Ouagadougou. Entre 9h et 10h30, le Professeur avait prévu de rencontrer, tour à tour, la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) et la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME). Nous nous sommes invité à ces rendez-vous. Voici ce qui s’est passé !

 

Pile à l’heure ! A 9h, Pr Charlemagne Ouédraogo, ministre de la Santé, de l’hygiène publique et du bien-être, était déjà dans les locaux de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) dont le siège est à Ouaga 2000. Dans la salle de réunion où devaient se tenir les échanges entre le Professeur et ses hôtes, le dispositif était déjà en place. Les journalistes peuvent-ils assister à la rencontre ? La question a été posée. Le soin a été laissé au ministre de la Santé d’y répondre. « Pour moi, il n’y a pas de problème » ! Et voilà la réponse qui nous mettait dans les dispositions d’esprit pour tendre l’oreille et écouter ce que ce membre du gouvernement est allé porter comme message aux responsables de la FAIB.

Comme dans la tradition de la foi musulmane, une prière de bénédiction va ouvrir la voie aux échanges entre les parties sous les oreilles attentives et les yeux chastes des gens de la plume et du micro. Dans son introduction en rapport avec l’objet de sa venue, le ministre dira que sa présence au siège de la FAIB avait « diverses raisons ». De façon résumée, voici ce que Pr Charlemagne Ouédraogo a déclaré à l’issue de sa tournée auprès des deux entités religieuses (FAIB et FEME) : « Cette sortie était concentrée autour de deux points. D’abord, pour leur souhaiter la bonne et heureuse année parce que ce sont des structures et organisations qui accompagnent le gouvernement et en particulier le ministère de la Santé, pour lutter contre les maladies à travers les actions de sensibilisation. Nous avons voulu leur dire merci et leur souhaiter nos meilleurs vœux en ce début d’année. Nous avons saisi l’opportunité pour parler de la Covid-19 parce que nous sommes en train de vivre une troisième vague qui est plus importante que les deux précédentes avec beaucoup plus de cas de Covid, beaucoup plus de formes graves admises en hospitalisation et en réanimation et beaucoup plus de décès ».

                                               « Il n’y a plus de place en réanimation »

Concrètement, et à écouter « Monsieur Santé », l’évolution actuelle de la maladie à coronavirus au Burkina Faso, l’amène à prendre son bâton de pèlerin pour aller auprès des leaders religieux et solliciter leur accompagnement dans le cadre de la campagne de vaccination en cours aux fins d’endiguer la maladie. Pour ce qui est de l’évolution de la maladie, la situation se présente comme suit : « L’évolution de la maladie à coronavirus reste marquée ces dernières semaines par une recrudescence des cas, principalement dans les deux villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Au cours de la semaine du 27 décembre 2021 au 2 janvier 2022, 1 005 cas ont été enregistrés avec une moyenne de 144 nouveaux cas par jour. Malheureusement, on a enregistré 15 décès dont aucune personne vaccinée. Au cours des 4 derniers mois, environ 400 cas graves ont été pris en charge dans nos hôpitaux avec encore 139 décès (létalité de 34,75%). Ce qui veut dire que 4 sur 10 personnes décèdent lorsqu’il s’agit de formes graves et là encore, il n’y avait qu’une seule personne vaccinée. Cela montre aisément que la vaccination réduit le risque de survenue des formes graves mais surtout la mortalité ».  D’après le Professeur, le nombre de cas est tel qu’« il n’y a plus de place en réanimation » pour accueillir les patients de Covid, dans le besoin.

Convaincu que la vaccination est un puissant moyen pour combattre la Covid-19, le ministre sollicite l’engagement des citoyens dont les fidèles, en faveur de cette vaccination. « Mieux vaut être vacciné que de ne pas l’être. Il y a beaucoup de fake news et d’informations erronées sur cette vaccination et fort heureusement, ces informations sont restées erronées car la vaccination n’est pas associée à une complication au Burkina Faso et même ailleurs. La vaccination, au Burkina Faso, a permis de protéger de nombreuses populations… Nous souhaitons que de nombreuses personnes s’engagent pour que la vaccination puisse protéger la population. Se vacciner est un acte citoyen, c’est un acte d’amour parce que cela permet de protéger sa famille, son environnement », a indiqué Pr Charlemagne Ouédraogo. Le prêche du ministre de la Santé est tombé sur des terres fertiles puisque les responsables de la FAIB et de la FEME qui sont tous vaccinés d’ailleurs- se sont engagés à accompagner les autorités de la Santé dans la sensibilisation en faveur de la vaccination.  En tout cas, de l’avis du ministre, son département est prêt à déployer des équipes de vaccination autour des mosquées et des églises.

 

                                                                            Michel NANA

 


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