HomeA la uneMANIF DE BURKINABE DE LA COTE D’IVOIRE CONTRE LE REPORT DU VOTE DE LA DIASPORA : Une insistance suspecte

MANIF DE BURKINABE DE LA COTE D’IVOIRE CONTRE LE REPORT DU VOTE DE LA DIASPORA : Une insistance suspecte


La décision prise par les autorités de la transition de reporter à des échéances ultérieures le vote des Burkinabè de l’étranger, ne rencontre pas l’assentiment de tous. Et c’est peu dire. Car, on savait que ce débat, vieux de quelques années, divise aussi bien la classe politique que les organisations de la société civile. Pour certains, refuser à nos compatriotes de l’étranger de prendre part à la présidentielle prochaine n’est ni plus ni moins qu’un déni de droit, alors que pour d’autres, le contexte actuel ne s’y prête pas. Le débat semble s’être désormais exporté en Côte d’Ivoire où vit une grande partie de la diaspora burkinabè. En effet, depuis plus d’une semaine, nos compatriotes vivant sur les bords de la lagune Ebrié ont pris d’assaut leur ambassade et consulat pour, disent-ils, exiger « le rétablissement effectif des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, ainsi que le vote pas négociable de la diaspora », en octobre 2015.

Pourquoi n’avaient-ils pas manifesté en 2010 ?

Pour rappel, les deux sit-in simultanés tenus à l’ambassade et au consulat général ont eu lieu sous la houlette du Collectif des associations et mouvements de jeunesse en Côte d’Ivoire (CAMJBCI), présidé par Hamed Sawadogo. C’est à n’y rien comprendre. Le président de la transition, Michel Kafando, justifiant le report du vote de la diaspora, avait laissé entendre que cette décision, prise de concert avec toutes les forces vives de la Nation, avait pour objectif de garantir la tenue d’élections libres, transparentes, crédibles et apaisées, qui éviteraient à notre pays le risque d’une crise post-électorale avec son cortège de morts inutiles. Il sera plus tard suivi par les responsables de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour dire qu’au regard du temps imparti, la participation de nos compatriotes de l’extérieur sera techniquement impossible. Que veulent donc nos compatriotes de la Côte d’Ivoire ? Peut-on être plus royaliste que le roi ? D’ailleurs, pourquoi n’avaient-ils pas bruyamment manifesté en 2010, lorsque Blaise Compaoré et ses sbires se montraient sourds aux appels de l’opposition qui tenait mordicus au vote des Burkinabè de l’étranger ? Autant de questions que l’on est en droit de se poser. Pour dire vrai, l’attitude et la persistance des Burkinabè de la Côte d’Ivoire sont suspectes à tous points de vue. S’ils ne sont pas manipulés, ils donnent l’impression de rouler pour des gens tapis dans l’ombre et qui n’attendent que la moindre occasion pour pêcher en eaux troubles. C’est ceci donc qui pourrait expliquer cela. Car, difficile de comprendre que pendant que les Burkinabè des autres pays soutiennent la décision des autorités de la transition, ceux de la Côte d’Ivoire la contestent de la manière la plus tonitruante pour ne pas dire violente. C’est le lieu donc de demander aux autorités ivoiriennes de prendre leurs responsabilités, puisque l’ambassade, tout comme le consulat, sont des enclaves diplomatiques inviolables. Rester les bras croisés face à ces sautes d’humeur, c’est donner raison à Michel Kafando qui redoutait que le danger ne vînt de la Côte d’Ivoire, au cas où on autoriserait le vote des Burkinabè de l’extérieur.

Ils feraient mieux de se plier à la décision des autorités de la transition

Quand on connaît toute la bagarre qu’il y a eue autour de l’établissement de la carte consulaire comme pièce électorale, on ne peut que douter de la sincérité et de la bonne foi de nos compatriotes en Côte d’Ivoire. Qui, mieux qu’eux, savait que le défunt régime avait mis tout en œuvre pour que la participation de la diaspora à la présidentielle de 2015 soit en sa faveur ? En témoigne le choix polémique porté sur le cabinet d’Adama Bictogo, un fidèle parmi les plus fidèles d’ADO, devant conduire les opérations d’enrôlement. De toute évidence, plus tôt que de passer le temps à ruer dans les brancards, les Burkinabè de Côte d’Ivoire qui tiennent à participer au prochain scrutin présidentiel peuvent venir se faire enrôler en territoire burkinabè ; ce qui leur permettra de jouir de leur droit le 11 octobre prochain. Là, ils donneraient la preuve qu’ils sont de vrais patriotes et qu’ils n’agissent au nom de personne. Dans le cas contraire, ils feraient mieux de se plier à la décision des autorités de la transition. Car, ce n’est pas aujourd’hui qu’il faut contester ce que l’on a accepté, sans broncher, pendant plus d’un quart de siècle. D’ailleurs, pourquoi doit-on autoriser le droit de vote aux Burkinabè de   Côte d’Ivoire et le dénier à ceux qui résident dans les autres pays et qui aimeraient aussi participer à la vie sociopolitique de leur chère patrie ? C’est une question de bon sens. Et cela, même le TOCSIN qui a fait de la défense des intérêts des Burkinabè de l’étranger son combat quotidien, l’a compris ; lui qui, à l’issue d’une conférence de presse tenue le 18 février dernier, s’est dit favorable au report du vote de la diaspora, crédibilité du scrutin oblige. Inutile donc de continuer à ruer dans les brancards.

« Le Pays »


Comments
  • Rentrez au pays si vous tenez a voter. 2015 n’est pas la première année électorale au BF, ou étiez vous les années passées? et en plus il y a des burkinabé dans bien d’autres pays qui ne vont pas voter aussi, alors arrêtez de vous exciter comme ça.

    20 février 2015
    • si Vous tenez tant à voter: ce n’est pas compliquer: rentrer au pays, inscriver vous et attender le 11 octobre pour revenir voter;comme ça vous montrer qu vous êtes patriotes; si non votre agitation est non fondée. de toute façon; votre vote va biaiser les résultats: je propose que vous restiez en rci tranquillement; quand vous serait de retour au bercail personne ne vous empêchera de voter
      ,

      20 février 2015
  • Donc vous suggerez que les autorites ivoiriennes repriment des Burkinabes qui font un sit-in a l’ambassade du Burkina par ce que vous ne partagez pas leur position? Laissons les manifester, ils en ont tout a fait le droit, comme les autorites de la transition egalement ont le droit de ne pas acceder a leurs revendications. Concretement, si ces Burkinabes peuvent envahir l’ambassade pour exprimer leur mecontentement, que pourront faire les autorites ivoiriennes, pratiquement rien!! après tout, on a vu ce qui s’est passé avec l’assemblee nationale du Burkina!!

    20 février 2015
    • heee un frere!! donc tu n’as pas compris que la prise de l’assemblée nationale c’est comme la prise de la bastille ? ca c’est un fait hitorique qui sera enseigne meme plutard dans nos ecoles. ca n’a rien a voir avec des fanfarons qui s’exhibent devant notre ambassade en cote d’ivoire. la disapora burkinabe en cote n’est pas la seule diaspora burkinabe de l’etranger. la cote d’ivoire n’est pas loin: ou etaient ces gens pendant notre lutte contre les balles assassines de blaise en octobre ? qu’ils laissent notre transition exemplaire en marche…

      23 février 2015
    • les autorités ivoiriennes doivent assurer la sécurité de la délégation officielle du Burkina Faso.Il est vrai que l’ambassade et le consulat sont considéré comme des enclave diplomatique mais ça ne fait honneur à personne ce qui s’est passé. C’est plutôt l’image du pays qui est écornée. Je suis un burkinabè de la diaspora mais qui s’est établi dans son pays et franchement je trouve l’attitude de ce groupuscule de jeunes suspecte. Il faut arrêter cela et accepter que nos compatriotes votent en 2020. Il faut ce soit la dernière fois que ce genre de comportement s’affiche aux yeux du monde

      11 mars 2015
  • Ce qui est marrant c’est que parmi eux, certains avaient honte de décliner leur nationalité burkinabè. Opportunisme quand tu nous tient!

    20 février 2015
  • Les burkinabés en côte d,ivoire ne sont la seule diaspora que connaît le Burkina.Je n,ai pas confiance aux autorités ivoiriennes qui ont non seulement condamné notre révolution mais aussi n,ont jamais exprimé leur volonté de vouloir accompagner notre pays pour un retour à la stabilité politique.

    20 février 2015
  • Blaise COMPAORE et alassane ouattara veulent faire le faut coup qu ils ont fait a laurent GBAGBO bourré les urnes d un coté. mais c est peine perdu

    21 février 2015

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