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NOTORIETE DE LA PRESSE ECRITE PRIVEE BURKINABE:« Les enquêtés ont classé « Le Pays » comme premier »


Un groupe de cabinets, parmi lesquels l’Institut Develop et Tralassi Finances, a réalisé une étude diagnostique du marché de la presse privée au Burkina, à la demande du Fonds d’Appui à la Presse Privée (FAPP). Le Directeur Général du FAPP, dans sa note de transmission des conclusions de l’étude, précise : «dans le but de mesurer l’étendue du lectorat de la presse écrite, de la presse en ligne et de l’auditoire des médias audiovisuels sur toute l’étendue du territoire, le Fonds d’Appui à la Presse Privée (FAPP) a réalisé une étude d’audience de la presse privée au Burkina Faso». Il ajoutera par ailleurs que cette étude vise à «faire ressortir les différents modèles économiques et les éléments de viabilité des entreprises de presse privées».
L’étude donne les résultats suivants :

– Pour les Télés privées

S’agissant de la notoriété des télés, sur 307 enquêtés, il est ressorti du top 12 des télés classées que 35,2% des enquêtés ont classé BF1 comme première Télé. Ensuite, viennent dans l’ordre, Burkina Info, Savane TV, Canal 3 et Impact TV.

Top 12 des télés en terme de notoriété au Burkina Faso

– Pour la presse écrite privée

Quant à la presse écrite, les enquêtés ont classé le journal « Le Pays » comme premier du top 10 des organes de presse écrite. Ensuite, viennent successivement l’Observateur Paalga, l’Indépendant, le Courrier confidentiel, etc., voir graphique ci- dessous.

Top 10 des organes de presse écrite en terme de notoriété au Burkina Faso

– Pour la Presse en ligne privée

Au niveau de la presse en ligne, lefaso.net ressort en tête du classement du top 10. Suivent respectivement, Africa-voice, Burkina24, Burkina info, Kaceto.net, Wakatsera, comopera news, etc.

Top 10 des organes de presse en ligne en terme de notoriété au Burkina Faso

– Pour les radios privées

En terme de notoriété, il est ressorti du top 120 des radios que 24,8% des enquêtés ont classé la Radio Savane FM comme première radio. Ensuite, viennent dans l’ordre la Radio Oméga FM, Horizon FM, Tintua FM, Ouaga FM et Bobo FM. Le graphique ci-dessous en donne les détails.

Top 10 des radios en termes de perception au Burkina Faso

ENCADRE

RESUME EXECUTIF

L’étude diagnostique de la presse privée du Burkina Faso vise à analyser la réglementation en vigueur dans le secteur, définir le marché de la presse privée burkinabè, analyser l’offre et la demande des produits et services de la presse privée au Burkina Faso ; et cela, afin d’aboutir à un modèle économique de viabilité de la presse privée au Burkina Faso.
L’étude est basée sur : l’analyse de l’historique de la presse au Burkina Faso, du paysage actuel du marché de la presse privée au Burkina Faso, des acteurs, de l’organisation et de l’environnement de travail de la presse privée, de l’évolution du cadre juridique, de l’offre et de la demande des produits et services de la presse privée burkinabè, le diagnostic des organes de presse privés ainsi que le modèle économique de ceux-ci. Au terme de l’analyse, des résultats importants ont été mis en évidence :

S’agissant de l’historique : l’évolution de la presse privée burkinabè est fonction du régime politique en place ; et ce, à travers le niveau de la liberté de la presse qui prévaut. Deux grandes périodes se distinguent. Il s’agit de la période d’avant les années 1990 caractérisée par la succession de régime de droit et de régimes d’exception, avec une quasi inexistence de la presse privée et de la liberté de presse. La période d’après 1990 est marquée par le début du processus démocratique du pays, avec l’adoption de la Constitution du 11 juin 1991 ayant permis l’émergence de la liberté d’expression et le développement de la presse privée.
Durant son existence, la presse privée a contribué d’une manière ou d’une autre au développement socio-économique et culturel du pays.
S’agissant du paysage actuel du marché de la presse privée au Burkina Faso, il est assez diversifié et varié, avec l’existence de télévisions privées, de radios privées, d’organes de presse écrite et de médias en ligne. On dénombre en 2018 :
– Cent trente-cinq (135) radios privées (40 radios privées confessionnelles, 51 radios privées communautaires, 40 radios privées commerciales et 4 radios internationales),
 Vingt-cinq (25) télévisions privées (6 télés confessionnelles, 1 télé communautaire,
18 télés commerciales, 1 télé internationale),
 Quarante-huit (48) organes privés de presse écrite (6 quotidiens de presse écrite,
7 hebdomadaires, 14 bimensuels, 20 mensuels et 1 bimestriel),
 et cinquante-quatre (54) médias en ligne.

L’analyse du cadre juridique et institutionnel indique que celui-ci est favorable au développement de la presse privée burkinabè. Toutefois, il présente des limites qu’il convient de mentionner. Les limites concernent la loi sur la publicité, la faiblesse dans la définition du métier de journaliste, etc.
L’analyse de l’offre et la demande des produits et services de la presse privée burkinabè montre que les principaux produits et services demandés sont les informations pour les ménages et la publicité, les couvertures médiatiques et les annonces pour les entreprises publiques et privées, les ONG et associations. Les principaux clients sont par ordre d’importance, l’Administration publique, les entreprises privées et les ménages. Le principal canal de consommation des produits et services proposés reste la radio.

Aussi, de façon générale, les consommateurs (ménages, entreprises publiques et privées, ONG et associations, etc.) ont une bonne perception de la qualité, de l’accessibilité et de la disponibilité des produits et services de la presse audiovisuelle, de la presse écrite et de la presse en ligne.

Le diagnostic des organes de la presse privée est fait à travers l’approche Force, Faiblesse, Opportunité et menace (FFOM) :

Les principales forces de la presse privée burkinabè sont relatives à son importance pour le développement socio-économique, la promotion culturelle et démocratique du pays, le nombre relativement important de titres, sa forte représentativité, sa forte notoriété, sa capacité à s’adapter à la révolution de la technologie et sa capacité à défendre la liberté d’expression.

Les principales faiblesses des organes de presse en général et de la presse privée en particulier, sont relatives :
– Au nombre élevé des organes de presse privés face à un « petit marché » ;
– A la faiblesse des produits propres des organes de presse privés
– A la faiblesse de la gouvernance organisationnelle et managériale ;
– A la faiblesse du niveau de transparence des organes de presse privés ;
– A l’absence de réalisation d’une étude de faisabilité pour la plupart des
organes de presse privés ;
– A l’incapacité des organes de presse à appliquer les procédures de la dépense publique ;
– A la faiblesse des capacités opérationnelles (financières et techniques) des organes de presse privés ;
– Aux charges d’exploitation relativement élevées ;
– A l’étroitesse des sources de revenus et à l’existence d’organes de presse privés partisans.
Les opportunités qu’offre l’environnement extérieur à la presse privée burkinabè sont relatives à l’existence d’un cadre institutionnel et règlementaire favorable à l’épanouissement de la presse privée burkinabè, la richesse culturelle abondante, l’existence d’une subvention de l’Etat, l’existence d’un marché à exploiter, la possibilité d’accroître le nombre de diffusions, l’apparition de la presse en ligne et l’amélioration de la qualité de la diffusion des produits et services des organes de presse privés.
Les menaces susceptibles d’entraver l’épanouissement de la presse privée au Burkina Faso concernent la morosité de la situation économique, les caractéristiques socio-économiques et culturelles de la population défavorables, les frais de diffusion de la SBT relativement élevés par rapport à la redevance de l’ARCEP, les insuffisances de la loi relative à la publicité, l’existence d’une forte concurrence déloyale, le développement de la mauvaise presse, l’accroissement du niveau de la concurrence et la baisse des revenus des organes de presse via la quasi gratuité de l’information.
Les principaux défis à relever concernent l’amélioration des capacités de gouvernance et de gestion des organes de presse privés, le renforcement des capacités des ressources humaines et matérielles, la réussite de la transition vers le numérique et la dynamisation des organes de presse privés, la baisse des charges d’exploitation des organes de presse privés, l’amélioration des textes régissant les médias privés burkinabè.


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