HomeA la unePRESIDENCE DU FASO : Me Barthélémy Kéré au rapport

PRESIDENCE DU FASO : Me Barthélémy Kéré au rapport


 

Le président du Faso a reçu en audience le 25 juillet 2016, le président sortant de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Barthélemy Kéré, et l’ambassadeur de la Turquie au Burkina Faso, Korkut Tufan. Le premier  est venu remettre le rapport d’activités de son institution au Chef de l’Etat, conformément au code électoral. Le second a dit avoir eu des entretiens avec le président du Faso en lien avec la situation sociopolitique qui prévaut en Turquie.

 

« C’est le Code électoral qui prévoit que la CENI remet un rapport public au président du Faso, avec copie au président de l’Assemblée nationale », a précisé Me Barthelemy Kéré à sa sortie d’audience. Le rapport comprend trois éléments, a laissé entendre Barthélémy Kéré. Le premier est un  rapport narratif des opérations électorales accomplies depuis les derniers rapports en 2013. Ce rapport fait le point des opérations depuis cette date-là jusqu’aux élections couplées présidentielle et législatives de 2015, a-t-il indiqué. Le deuxième élément du rapport concerne l’ensemble du cycle électoral qui comprenait l’ensemble des élections organisées en 2015 et en 2016, à savoir les élections couplées présidentielle et législatives de 2015 et les municipales de 2016. Le dernier élément du rapport a consisté à faire le point de ce qu’il a appelé « le bilan critique de ce que la CENI a fait avec l’ensemble des acteurs du processus électoral ». Le second document est une synthèse des travaux portant sur les différents aspects du processus électoral  et fait des recommandations. « C’est un document de référence qui permettra au président du Faso de voir, avec les acteurs de l’Etat ou de la société civile, comment améliorer le processus électoral », selon ses mots. Le troisième document, à savoir un film documentaire d’une quarantaine de minutes, donne en images la gestion faite du processus électoral. « Un document plus plaisant que la lecture des documents narratifs », selon le président sortant Kéré d’après qui « le chef de l’Etat s’est dit satisfait de la conduite des opérations électorales et des rapports produits ». Barthélémy Kéré  a affirmé « quitter ses fonctions avec la satisfaction du devoir accompli », d’autant plus que le premier des Burkinabè lui a témoigné sa satisfaction pour le travail accompli. La principale recommandation qui a valeur de testament  pour ses successeurs, selon lui,  c’est de « travailler à améliorer la culture démocratique au  Burkina, à ne pas se couper des autres acteurs ». Pour ce faire, « il faut placer les opérations électorales dans une vision de communication et de concertation permanente avec l’ensemble des acteurs concernés par le processus », a-t-il souligné. La CENI sera-t-elle indépendante un jour avec un budget autonome? « Il est illusoire de croire que la CENI sera indépendante avec des fonds privés », a-t-il répondu, « l’activité électorale étant une question de souveraineté ». Il a précisé que le principal bailleur de la CENI reste l’Etat jusque-là.  L’on devrait pouvoir se passer de l’apport de la communauté internationale en matière d’élections, de son point de vue. La difficulté majeure relevée concerne le domaine des marchés publics dont les procédures,  souvent trop longues, sont incompatibles avec les résultats attendus sur le terrain, à son avis. Raison pour laquelle il faut assouplir les procédures de passation des marchés, selon lui.

 

La crise turque au menu des échanges entre Roch et l’ambassadeur turc

 

Son Excellence Korkut Tufan, ambassadeur de Turquie au Burkina, a dit être venu expliquer de vive voix au président Roch ce qui s’est passé, avec la tentative ratée de coup d’Etat dans son pays, le 15 juillet dernier. Le président Roch a dit sa solidarité avec la Turquie, suite à « ce coup d’Etat qui a visé la démocratie même », a relevé le diplomate. « Le président du Faso a envoyé un message au président turc pour lui témoigner sa sympathie et sa solidarité », a-t-il confié.  Il a dit avoir donné au président Roch, les détails de la situation qui prévaut actuellement en Turquie, non sans indiquer que l’Etat d’urgence décrété  durera 3 mois, au regard des dégâts et pertes en vies humaines enregistrés. Il a confié que les putschistes seront jugés dans le cadre des lois en vigueur en Turquie et les non coupables seront libérés. Les autorités turques ont envoyé à Washington des documents donnant des preuves de l’implication de l’organisation de l’opposant turc exilé aux Etats-Unis, Fetullah Gülen, dans le coup d’Etat, selon le diplomate. Des autorités turques iront très prochainement discuter avec celles des Etats-Unis en vue de l’extradition de Fetullah Gülen qui réside aux Etats-Unis depuis 1999, selon Korkut Tufan. Quid du rétablissement annoncé de la peine de mort en Turquie ? « Cela sera discuté à l’Assemblée nationale turque », a-t-il dit,  précisant que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, va respecter la décision des élus.

 

Lonsani SANOGO

 

 


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