HomeA la unePROBLEMES OCULAIRES LIES A L’HARMATTAN : Les conseils avisés de l’ophtalmologue Pierre Djiguimdé

PROBLEMES OCULAIRES LIES A L’HARMATTAN : Les conseils avisés de l’ophtalmologue Pierre Djiguimdé


La période d’harmattan est favorable à beaucoup de maladies. Des sécheresses de la peau, des bronchites et la toux. Mais le plus souvent, c’est le mal des yeux qui est parfois occasionné par la poussière. Dr Windinmanégdé Pierre Djiguimdé, ophtalmologue au service d’ophtalmologie  du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo, dans cet entretien, nous parle du rôle important du port des lunettes en ce temps de poussière. Lisez !

 

« Le Pays » : En cette période  d’harmattan, quelles précautions doit-on prendre pour se protéger les yeux contre la poussière ?

 

Dr Djiguimdé : L’harmattan est un vent sec en provenance du Sahara, chargé de poussière composée de particules de natures diverses. Au contact des organes exposés, cette poussière peut être responsable d’agressions avec des dommages pouvant avoir une certaine gravité. Parmi les organes exposés, les yeux figurent en bonne place et en l’absence de toute protection, on peut avoir différentes sortes d’affections oculaires dues au contact de la surface oculaire avec la poussière. Et la meilleure façon de se protéger les yeux, c’est le port de lunettes qui couvrent bien les yeux lorsqu’on est dans des situations où ceux-ci sont en contact direct avec le milieu extérieur.

 

D’aucuns préfèrent porter des lunettes pour se protéger contre la poussière, est-ce une bonne solution ?

 

C’est une très bonne chose, cela est même recommandé. De la même façon qu’on recommande de porter des cache-nez en temps d’harmattan, on recommande aussi de porter des lunettes de protection. Cela réduit considérablement la quantité de poussière qui sera en contact avec vos yeux.

 

A quel moment doit-on avoir recours aux lunettes protectrices ?

 

Dans toutes les circonstances où il y a un risque d’agression des yeux, que ce soit en circulation pour les usagers des engins à deux roues, en milieu de travail où il y a une exposition des yeux à des projections liquides ou solides, ou même à certains types de rayonnements. Il faut noter que l’un des facteurs d’agressions oculaires que nos populations négligent, c’est le soleil qui est pourtant très nocif pour nos yeux. Donc, en temps très ensoleillé, il est fortement recommandé de porter des lunettes solaires.

 

Doit-on toujours consulter un spécialiste en ophtalmologie avant de s’acheter de  quelconques lunettes ?

 

A priori, pour de simples verres de protection, on n’a pas besoin de consulter un spécialiste. Mais pour des verres correcteurs, il est absolument indispensable de consulter pour avoir une prescription de lunettes adaptées à votre trouble visuel. Cela permet non seulement d’avoir des verres personnalisés, mais aussi la consultation est bien souvent une occasion de découvrir certaines pathologies oculaires parfois très graves, même potentiellement pourvoyeuses de cécité et qui, souvent, évoluent de façon sournoise.

 

 

Quelles sont les anomalies de l’œil que le port de lunettes sans avis médical peut causer ?

 

Pour de simples lunettes de protection, il n’y a pas de problème particulier qui sera causé par le port de ces lunettes, pour peu que ces verres soient vraiment neutres. Mais pour des verres correcteurs, si vous portez des verres qui ne sont pas adaptés à vos yeux, vous pouvez avoir des troubles visuels pouvant aller du simple inconfort visuel à de véritables maux de tête en passant par les vertiges.

 

Quels conseils donnez-vous à la population pour une meilleure protection des yeux ?

 

Le premier conseil que je donne, c’est de toujours se protéger les yeux chaque fois qu’on est dans des situations de risque d’agression oculaire, surtout en ce temps d’harmattan. Pour un meilleur confort visuel, l’avis d’un spécialiste est souhaitable. Le deuxième conseil est à destination de toute personne qui n’a jamais bénéficié de consultation ophtalmologique. C’est de faire l’examen de la vue pour s’assurer de son bon fonctionnement. En  cas d’anomalie diagnostiquée, la personne concernée pourra bénéficier d’une prise en charge adaptée.

Valérie TIANHOUN

 

 


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