SACCAGE DU DOMICILE DE JEAN BAPTISTE NATAMA : « Plusieurs millions de F CFA perdus », selon la CPR/MP

Suite au coup d’Etat manqué du général Gilbert Diendéré et sa troupe de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) le 16 septembre dernier, qui a entraîné le Burkina dans une crise sociopolitique, la Convergence patriotique pour la renaissance/ Mouvement patriotique (CPR/MP) a organisé une conférence de presse, le 1^er octobre 2015 à son siège à Ouagadougou. Dénoncer les multiples agressions et pillages que le parti a connus du fait des éléments du RSP et condamner le coup d’Etat manqué, ont été, entre autres, les points abordés au cours de ce point de presse.

 

« Des péripéties insidieuses, haineuses et des odieuses intoxications véhiculées par des individus sans foi ni loi, tendant à faire croire que le président du parti indépendant, Jean-Baptiste Natama, soutiendrait les putschistes et que mieux, il aurait été pressenti pour être nommé Premier ministre. Nous qualifions tout cela de mensonger car Jean-Baptiste Natama fut le premier à condamner le coup de force sur sa page facebook ». C’est ce qu’a déclaré le secrétaire exécutif national de la CPR/MP, Evariste Yogo, lors de la conférence de presse tenue ce 1^er octobre 2015, à Ouagadougou. Pour ce dernier, c’est avec regret et désolation qu’ils ont appris que des personnes se sont permises de dire que le président de la CPR/MP soutenait les putschistes. Partant des fausses informations, s’indigne-t-il, lors du coup d’Etat manqué, le domicile de Natama a été incendié ainsi que sa voiture et les motos de ses employés. Et pis, ajoute-t-il, le domicile a fait l’objet de pillage et de vol de biens, et plusieurs millions de F CFA qui étaient destinés à la campagne électorale ont été emportés. Le secrétaire national chargé de l’orientation, de la production et de la formation politique et civique, Arnaud Maré, a signifié que cette conférence de presse vise à attirer l’attention de l’autorité publique aux fins de protéger les citoyens. Aussi, a-t-il indiqué, « nous invitons le gouvernement à entamer de larges concertations en vue de la poursuite du processus électoral et que toute la lumière soit faite sur les cartes électorales frauduleuses ». « Nous exigeons toute la lumière sur les évènements du 16 septembre et antérieurs afin que justice soit rendue aux martyrs des insurrections d’octobre 2014 et de septembre 2015. Nous rappelons encore à tous les Burkinabè et à la communauté internationale que la CPR/MP n’a jamais été contre la Transition ; au contraire, notre parti soutient et accompagne cette transition dans sa lutte pour une organisation d’élections paisibles et transparentes », a-t-il dit. Du reste, Arnaud Maré a indiqué que l’exclusion des candidats de l’ex-régime Compaoré relève du Conseil constitutionnel qui fait recours à une loi qui a été votée. De ce fait, son parti ne peut que respecter la loi en s’alignant sur le contenu du code électoral. C’est déplorable, a-t-il ajouté, d’entendre certaines organisations de la société civile (OSC) faire des déclarations en prenant à partie des partis politiques. Les OSC, tout comme d’autres citoyens, peuvent avoir des accointances avec des partis politiques car elles ont aussi le droit de voter, mais que cela se fasse dans la transparence et dans la dignité.

Valérie TIANHOUN