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SENSIBILISATION SUR LE PORT DU MASQUE


Le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, et ses collaborateurs étaient, le 18 mai 2020, aux feux tricolores de la Cathédrale et de l’archevêché, ceux de Boinsyaaré et du grand rond-point de Tanghin-barrage de la ville de Ouagadougou. Objectif : contrôler l’effectivité du port du masque ou cache-nez pour rompre la chaîne de transmission du Covid-19 d’une part et sensibiliser ceux qui traînent encore le pas d’autre part.

Le port du masque ou du cache-nez est obligatoire depuis le 27 avril 2020 au Burkina, pour rompre la chaîne de transmission du Covid-19. C’est justement pour en faire le constat que le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, a sillonné quelques artères de la capitale burkinabè où les Forces de défense et de sécurité effectuent des opérations de contrôle et de sensibilisation. Il a marqué son premier arrêt aux feux tricolores de la Cathédrale et de l’archevêché. Là, aux côtés de ses hommes (NDLR : policiers), il sensibilise des passants qui ne portent ni masque, ni cache-nez. Après quelques minutes de sensibilisation, il a pris congé de ses éléments pour se rendre aux feux tricolores vers Boinsyaaré. Là aussi, il a livré le même message aux usagers qui ne respectent pas la mesure gouvernementale. Après cette étape, le cap est mis sur le grand rond-point de Tanghin-barrage où il a remis des masques à certains usagers. Et ce, après avoir expliqué le bien-fondé du port du cache-nez aux citoyens. A l’issue de cette tournée, le premier flic du Burkina s’est dit satisfait, au regard de ce qu’il a constaté sur le terrain. « Nous avons remarqué que plus de 80% de ceux que nous avons vus, portent des masques. Nous allons poursuivre la sensibilisation afin de convaincre les autres à le faire également », a-t-il dit avant de préciser que le don de masques est une contribution des FDS dans la lutte contre le coronavirus.

Le masque l’empêche de bien respirer

A la question de savoir si ses hommes ne sont pas déjà suffisamment absorbés par la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme, le ministre Ousséni Compaoré répond : « Une pandémie comme le Covid-19 est considérée comme une affaire de sécurité nationale. Nous luttons sur le front contre le terrorisme, mais nous luttons avec la même ardeur contre la pandémie qui est une terreur. Nous allons nous déployer sur les deux fronts et ma conviction est que nous allons gagner », a-t-il rassuré. Et de relever que la distribution s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation. Les masques sont la contribution des FDS. Si dans l’ensemble, les usagers de la route portent leurs masques ou cache-nez dans la ville de Ouagadougou, d’autres par contre n’en portent pas pour plusieurs raisons. Pour Assétou Tiendrébeogo, le masque l’empêche de bien respirer. C’est pour cette raison qu’elle dit avoir laissé son cache-nez au service, alors qu’elle est sur le point d’aller s’acheter du pain pour le petit déjeuner. Contrairement à elle, cet autre usager qui ne portait pas de masque au moment où il a été contrôlé, l’avait dans son sac. « J’avais porté mon masque mais il est tombé.  Je ne voulais pas l’utiliser au risque de m’infecter. Je l’ai donc mis dans mon sac et je compte le désinfecter une fois arrivé à la maison », a- t- il expliqué.  En rappel, le gouvernement burkinabè a décidé, le 16 avril 2020, de rendre obligatoire le port du masque ou cache-nez sur toute l’étendue du territoire à partir du lundi 27 avril 2020, pour lutter contre la propagation du Covid-19. Depuis l’annonce officielle des premiers cas confirmés le 9 mars 2020, 796 personnes ont contracté la maladie au pays des Hommes intègres. Parmi elles, 652 ont recouvré la santé. On déplore malheureusement 51 décès. Ce qui dégage mathématiquement 93 cas sous traitement au 18 mai 2020.

Issa SIGUIRE


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