HomeOmbre et lumièreSOULEYMANE LENGANE, SG-MFTPS, A PROPOS DE LA GREVE DES CONTROLEURS ET INSPECTEURS DU TRAVAIL : « Nous sommes étonnés du ton qu’utilise le syndicat »

SOULEYMANE LENGANE, SG-MFTPS, A PROPOS DE LA GREVE DES CONTROLEURS ET INSPECTEURS DU TRAVAIL : « Nous sommes étonnés du ton qu’utilise le syndicat »


 

 Suite à la sortie du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) dans notre édition du mercredi 4 octobre dernier, le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, à travers son secrétaire général, Souleymane Lengané, a souhaité exprimer son point de vue.

En rappel, le SYNACIT est en grève pour exiger la satisfaction de sa plate-forme revendicative.

 

« Le Pays » : Les militants du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) sont en grève depuis quelques jours. Cette grève est-elle suivie et quel est son impact sur les activités du ministère ?

 

Souleymane Lengané : Evidemment, cette grève a un impact sur la vie du ministère, car elle crée des désagréments aussi bien au bon  fonctionnement du service qu’aux usagers du ministère qui sont privés des prestations auxquelles ils ont droit de la part de notre département.

 

Quelles sont les principales revendications des grévistes et pourquoi, jusqu’à présent, des réponses appropriées n’ont pas été trouvées ?

 

Les revendications du SYNACIT se résument en 6 points que sont :  la dotation des services de l’Administration du Travail de moyens de fonctionnement adéquats (locaux, matériels et mobiliers de bureau, matériels roulants (véhicules et motos));  la création des inspections de zone dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ; l’opérationnalisation de la formation continue des inspecteurs et contrôleurs du travail conformément à la Stratégie de renforcement des capacités (SRC) ; la relecture de l’arrêté conjoint n°2015-048/MFPTSS/MEF fixant les prestations en nature des inspecteurs et contrôleurs du travail et veiller à son application effective et entière; l’adoption du statut autonome des inspecteurs et contrôleurs du travail conformément aux conventions n°81 et 129 de l’OIT et l’octroi d’une indemnité de conciliation aux inspecteurs et contrôleurs du travail.

 

Concrètement, à quel niveau se trouve le processus de recherche de solutions aux préoccupations du SYNACIT ?

 

L’ensemble des points a fait l’objet d’examen par une commission présidée par Monsieur le Ministre lui-même, qui s’est réunie à cinq reprises. A ce jour, seul le point 6 fait toujours l’objet de discussions. Mais ce que l’on peut dire, c’est que les positions concernant ce point sont en train de se rapprocher, puisqu’il y a des propositions concrètes de part et d’autre.

Selon le syndicat, les responsables du ministère, notamment le ministre lui-même, feraient dans le dilatoire dans le règlement de sa plate-forme revendicative. Qu’en dites-vous ?

 

Pas du tout. Nous venons de dire que non seulement des propositions concrètes sont faites, mais aussi il y a que le syndicat ne dit pas que certains points font  déjà l’objet d’exécution partielle.

 

D’aucuns estiment que la « lenteur » constatée dans la recherche de solutions aux préoccupations du SYNACIT est liée au fait que les contrôleurs et inspecteurs du Travail n’ont pas un moyen de pression sur le ministère. Qu’en dites-vous ?

 

C’est n’est pas du tout exact. Tout arrêt de travail dans l’Administration publique a des conséquences énormes sur les usagers et sur le fonctionnement de l’Administration. Nous croyons que cela est déjà  une difficulté pour nous.

Peut-on s’attendre à une issue dans ce bras de fer entre responsables du ministère et le SYNACIT ?

 

Il n’y a pas de bras de fer, car les positions ne sont pas radicales. Nous sommes même étonnés du ton qu’utilise le syndicat. Les discussions continuent et nous espérons que bientôt, les positions sur les différents points de revendication vont se rapprocher davantage et nous permettre de signer un protocole accepté de tous.

 

Propos recueillis par Michel NANA

 

 


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