HomeOmbre et lumièreVIE DES PARTIS POLITIQUES:Entrée silencieuse, sortie bruyante

VIE DES PARTIS POLITIQUES:Entrée silencieuse, sortie bruyante


J’étais en train de fouiller les poubelles du kiosque d’un bâtiment administratif, lorsque j’ai surpris une conversation entre deux cadres. Ces derniers, ne prêtant pas attention à moi, ne se sont pas retenus dans leurs propos. Et c’est là que j’ai compris qu’ils parlaient des démissions au sein des partis politiques. En fait, certains militants, qui ont démissionné d’un parti politique pour en rejoindre un autre, ont invité la presse pour annoncer qu’ils retournaient au bercail. Cela dit, cette vague de démissions m’a fait penser à l’histoire de l’enfant prodigue qu’on enseignait à la paroisse de l’asile. Puis, une question a stoppé net ma rêverie. Ces démissionnaires sont-ils aussi sincères que l’enfant prodigue ?

 

Ceux qui organisent des concerts pour annoncer leur départ, n’ont pas de réel poids politique

C’est vrai, chacun est libre d’adhérer à un parti politique, s’il se reconnaît dans l’idéologie du parti en question.

Mais ce qui me dérange dans cette affaire, c’est que personne, en adhérant à un parti, ne trouve nécessaire de faire du bruit ; mais lorsque vient l’heure de démissionner, on ameute toute la presse. Et c’est tout ça qui fait douter de la sincérité des uns et des autres. Même nous les fous, nous sommes fidèles à notre territoire, nous déménageons rarement. Demandez à mes collègues, ils vous le confirmeront. Comment un homme peut-il fuir sa maison, sous prétexte qu’il y a des problèmes, pour se réfugier chez le voisin dont il ignore l’ampleur des soucis ? En Occident où nous avons l’habitude de tout copier, ce genre de comportement est inconcevable. Là-bas, les gens quittent les partis, lorsqu’ils estiment qu’ils ne sont pas en phase avec les idéaux que ces partis défendent. Mais cet exemple, les politiciens des républiques bananières ne vont jamais le copier. Ngaw ! Qui est fou ? Chacun copie ce qui l’arrange ! En réalité, sous nos tropiques, c’est généralement la politique du ventre qui dicte la conduite des hommes politiques. Comme dirait l’autre, le chien retourne toujours sur ce qu’il a vomi lorsqu’il ressent la faim.

Je suis sûr que si on va au fond des choses, on se rendra compte que ceux-là mêmes qui organisent des concerts pour annoncer leur départ, n’ont pas de réel poids politique. Moi, je les connais, mais c’est sûrement parce qu’étant fou et en permanence dans la rue, qu’il m’arrive de les croiser ; ce qui n’est pas le cas du citoyen lambda.

Politique œsophagique, quand tu nous tiens !

En tout cas, on est fatigué de ce jeu de yoyo. Je ne sais même plus pourquoi je m’attarde sur ce sujet. J’ai parfois envie de dire que des adultes qui ne savent pas ce qu’ils veulent, ne méritent même pas qu’on parle d’eux.

C’est en cela que je préfère ma condition de fou à celle de certains hommes politiques. Les journalistes qui sont au four et au moulin pour donner l’information, se retrouvent être les dindons de la farce. Je suis sûr que si on leur retournait leur micro, ils diraient de remettre les fonds utilisés pour ce genre d’activités, à des organisations qui s’occupent de personnes vulnérables. Je dis ça parce que ce sont elles qui sont utilisées pour donner un large écho au départ des gens qui, le plus souvent, n’ont pas véritablement de poids politique. Ces derniers en profitent aussi pour marchander au mieux leurs voix, dans cette guerre où chaque parti veut montrer qu’il renforce ses rangs. Oh politique œsophagique, quand tu nous tiens !

Le Fou


Comments
  • Grac à la deemission du millitan du MPP,je vien de comprendr k dan mon pays il y a des gens qui quitt un parti pour rejoindr un autr à cause de leur ventr.

    30 août 2014

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