VIOLENCES MEURTRIERES A KAMANYOLA EN RDC : Ces versions divergentes qui donnent du tournis

S’aura-t-on, réellement, un jour la vérité sur les violences meurtrières perpétrées, le vendredi 15 septembre dernier, entraînant ainsi la mort de 37 réfugiés burundais et un militaire congolais, à Kamanyola dans le Sud-Kivu en RDC ? S’il est établi que ce sont les forces de sécurité qui ont ouvert le feu sur des demandeurs d’asile et réfugiés burundais qui manifestaient pour la libération de certains d’entre eux que les autorités étaient sur le point d’expulser vers leur pays d’origine, le gouvernement intérimaire de la région, Ladislas Muganza donne un son de cloche qui laisse perplexe. En effet, en laissant entendre que l’armée a agi en légitime défense face à un groupe armé, l’on peut se poser la question de savoir de quel type d’arme ces réfugiés burundais ont-ils pu bien se doter à même d’obliger les forces de maintien de l’ordre à commettre un tel carnage sous le vocable de légitime défense. En attendant que les enquêtes tirent les choses au clair, il faut dire que ces violences meurtrières qui s’apparentent à une bavure militaire sont en voie de créer une crise diplomatique entre la RDC et le Burundi qui a officiellement demandé des explications aux autorités congolaises. Et dire que la version de la Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO) sur les circonstances de cette escalade de violences prend à contre-pied celle servie par le gouverneur du Sud-Kivu, l’on se demande bien si tout cela n’est pas orchestré pour encore plonger davantage les populations dans une certaine psychose, pour retarder le calendrier électoral.

D.T