HomeBaromètre12e CONGRES ORDINAIRE DE LA CNTB : Sous le signe de la défense des droits des travailleurs

12e CONGRES ORDINAIRE DE LA CNTB : Sous le signe de la défense des droits des travailleurs


La Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB) organise  le 1er et le 2 septembre 2016, son 12e congrès ordinaire à Ouagadougou, sous le thème : « Construire  une CNTB forte pour la défense des droits des travailleurs et la promotion du travail décent ». La cérémonie officielle d’ouverture des travaux a eu lieu à la Bourse du travail de Ouagadougou, en présence des  représentants de l’Union d’action syndicale, des délégations des organisations syndicales sœurs de la Côte d’Ivoire,  du Bénin, du Niger, du Sénégal et de l’Organisation non gouvernementale belge « Solidarité mondiale », partenaire de la CNTB, du CSC de Liège en Belgique, de la Confédération syndicale internationale et de l’Organisation des unions syndicales d’Afrique. Le ministre en charge du Travail, Clément Sawadogo,  a assisté à la cérémonie d’ouverture des travaux.

 

« Le congrès de la CNTB est un acte statutaire qui commande que tous les 4 ans, nous puissions faire un arrêt pour revisiter les actions que nous avons posées, pour évaluer ce que les mandants nous ont confié et proposer, à la lumière de leurs critiques, une stratégie pour faire face aux  nombreux défis du monde du travail ». Ces mots sont ceux du Secrétaire général de la CNTB, Blaise Augustin Hien, qui a confié que les 1er et 2 septembre, l’exercice auquel la CNTB va se livrer, consistera à l’adoption d’un certain nombre de rapports,  du secrétariat général, de la trésorerie et du rapport des commissaires  aux comptes,   et à l’examen des situations des camarades qui ont été sanctionnés en 2015 ainsi que les demandes d’affiliation. Il a annoncé la refondation des textes fondamentaux de la CNTB au cours du congrès, pour être, dit-il, en phase avec les réalités du moment et renouveler ses instances. Sur la question des droits des travailleurs, que peut faire la CNTB sur  le licenciement des travailleurs de la mine d’or de Belahouro au Sahel ? Ils ont voulu défendre leurs droits, selon le SG pour qui la CNTB examinera les violations des  droits des travailleurs, à l’image de ceux de Belahouro. « Il y a des travailleurs qui ne sont pas déclarés à la caisse, il y a des travailleurs qu’on chasse lorsqu’ils se lèvent pour parler. Quel est donc l’intérêt du mouvement syndical ? », s’est-t-il interrogé, tout en insistant sur le fait qu’il faut renforcer le mouvement syndical pour la défense des intérêts des travailleurs. « Si nous ne sommes pas forts, si les militants ne font pas confiance à leur instance, on va continuer à nous fouetter, à nous frapper et nous allons continuer à observer, impuissants, des licenciements souvent abusifs, injustes que nos camarades subissent », a-t-il fait savoir. Il a soutenu que des travailleurs n’arrivent pas à joindre les deux bouts.  « Le simple fait de dire dans une unité qu’on est d’un syndicat, est une raison pour vous licencier. Ce n’est pas normal », a déploré le SG pour qui  le syndicat n’est pas là pour être un troubleur de fête, mais plutôt pour contribuer à l’épanouissement (des travailleurs) et au développement de son outil de travail. « Travaillons donc avec les organisations syndicales pour développer le pays », a-t-il lancé.

 

Quid des acquis après 4 ans de mandature du bureau ?

 

Des acquis organisationnels au niveau interne à la CNTB, la défense des droits de bien des travailleurs,  les réponses positives du gouvernement aux préoccupations des travailleurs à travers les cahiers de doléance sont, selon le SG de la CNTB, certains des acquis.

Le président de mois des centrales syndicales, Inoussa Nana, a appelé à des organisations syndicales fortes, unies et indépendantes pour la défense des droits des travailleurs et la promotion du dialogue social effectif. Le Coordinateur de l’ONG « Solidarité Mondiale », structure partenaire de la CNTB, Bruno Gilles Houngan, a appelé cette structure syndicale à rester attentive sur la politique nationale de protection sociale. Le SG de l’Organisation des unions syndicales d’Afrique (OUSA), Arezki Mezhoud, a, quant à lui, relevé que le mouvement syndical est toujours en première ligne pour changer les choses positivement. L’Afrique de demain, ce n’est pas une illusion et c’est avec  les travailleurs, qui ne sont pas « des fauteurs de troubles ou des usurpateurs, mais des bâtisseurs ». Le ministre en charge du travail, Clément Sawadogo, a laissé entendre que le gouvernement reste attentif  à la contribution du monde du travail à l’édification du pays, et est disposé à la recherche de solutions idoines aux préoccupations  du monde du travail à travers le dialogue fécond et la concertation permanente.

 

Lonsani SANOGO

 

 


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