3e session du comité de pilotage du PRICAO-BF
Budget et plan de passation des marchés de 2014 adoptés
Le comité de pilotage du Programme régional d’infrastructure de communication de l’Afrique de l’Ouest au Burkina Faso (PRICAO-BF) a ouvert sa 4e session ordinaire, le 26 février 2014 à Ouagadougou. Cette session a été, pour les membres du comité, une occasion pour examiner le bilan et aborder les perspectives dans l’exécution du projet.
La 4e session ordinaire du comité de pilotage du Programme régional d’infrastructure de communication de l’Afrique de l’Ouest au Burkina Faso (PRICAO-BF), tenue le 26 février dernier, avait comme principaux objectifs : l’examen et l’adoption des projets de programme d’activités, de budgets et de plan de passation des marchés de 2014. Il s’est agi, pour les membres du comité, de marquer un arrêt pour présenter les réalisations, de mettre en place et d’améliorer, au besoin, le plan d’action du programme. «Nous allons examiner et adopter le programme d’activités, le rapport d’activités, et donner un nouvel élan pour que les choses se passent bien cette année », a souligné le président Lamoussa Oualbéogo. Le bilan de l’exécution du projet au cours de l’année écoulée, a-t-il dit, est marqué par la finalisation du processus de contractualisation de certaines activités dont la réalisation d’un point d’échanges Internet et la pose du réseau fibre optique Ouaga-Paga. L’ouverture plus large au monde à travers le développement des autoroutes de l’information, telle est la vision du PRICAO dans la sous-région et au Burkina Faso, a-t-il renchéri. Initié avec l’appui de la Banque mondiale, le programme va permettre d’améliorer la connectivité au niveau des infrastructures larges bandes et des câbles sous-marins, a souligné Lamoussa Oualbéogo. L’objectif global est d’accroître la couverture géographique des réseaux à bande passante de grande capacité, et de réduire les coûts des services de communication au Burkina Faso, a-t-il indiqué. Le PRICAO-BF est un projet coordonné par le ministère du Développement de l’économie numérique et des postes, avec l’appui du secrétariat permanent du Programme sectoriel des transports (PST). C’est un vaste programme de 10 milliards de F CFA avec plusieurs composantes dont les infrastructures de télécommunication et l’appui aux ministères, et autres structures du domaine, a ajouté le président. « Nous allons pouvoir avoir la construction de la fibre optique de la frontière du Ghana en passant par Pô, Manga et Ouagadougou. Ce qui va nous permettre d’avoir l’infrastructure nécessaire à la connexion au câble sous-marin qui permet d’avoir les capacités en bandes croissantes, la connexion à internet et le réseau de communication électronique. En plus, nous allons pouvoir avoir un appui en formation dans les différents ministères et il y a un certain nombres de projets dans des ministères et à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), qui nous permettront de mettre en place la stratégie du développement de l’économie numérique et un certain nombre de projets comme la mise en place du point d’atterrissement virtuel, un point d’échanges Internet qui permettra de mieux fluidifier l’Internet dans notre pays», a-t-il expliqué.
Adama SIGUE
Légende
1 – Le présidium (de g. à dr.) avec Tasséré Pitroipa, chargé de technologie à la Banque mondiale, Lamoussa Oualbéogo, le président du PRICAO-BF et Serge Bela, secrétaire permanent du PST
2 – Tasséré Pitroipa, réprésentant de la Banque mondiale
ENCADRE
Ce qu’a dit le répresentant de la Banque mondiale au cours de la 4e session du PRICAO-BF
« La 4e session du comité de pilotage est un arrêt pour voir le niveau de la mise en œuvre du projet/programme pour qu’ensemble, nous essayons de corriger ou d’approfondir le programme ; surtout de relire le programme au cas où il n’irait pas dans le bon sens souhaité, eu égard à l’évolution rapide dans le domaine des Technologies de l’information et de la communication. Vous pouvez avoir un plan d’exécution et le plan peut devenir caduc à un moment donné. Donc, la session nous permet de faire un arrêt et, éventuellement, d’apporter des corrections et s’assurer que nous avons une bonne exécution de notre programme. Concernant le programme, il faut dire que la Banque mondiale soutient la stratégie du Burkina quant à la mise en œuvre des Technologies de l’information et de la communication. Le premier financement de la Banque mondiale au Burkina, il y a 50 ans de cela, portait sur les télécommunications. Et aujourd’hui encore, et toujours, la Banque mondiale essaie de supporter le Burkina dans le domaine de la télécommunication parce que c’est un domaine très sensible, c’est un domaine aux grands enjeux. On essaie de désenclaver le Burkina grâce à la mise en place des autoroutes de l’information en apportant une connectivité internationale. Des efforts sont faits pour permettre le désenclavement interne du pays mais, il lui faut aussi le désenclavement externe pour lui permettre de pouvoir échanger avec l’extérieur. C’est ce que la Banque mondiale essaie d’apporter, avec le PRICAO–BF, en mettant en place l’infrastructure nécessaire et en portant la bande passante internationale assez forte pour s’assurer que le Burkina va fluidifier son trafic en matière de télécommunication, en matière d’informatique et en matière d’Internet. »
Propos recueillis par A.S