CONFIDENCES DU WEEK-END
* L’Afrique se retirera de la CPI, selon Robert Mugabe
Le nouveau président en exercice de l’Union africaine (UA), le président zimbabwéen, Robert Mugabé, a déclaré que l’Afrique se retirera de la Cour pénale internationale (CPI) dès le prochain sommet de l’UA, en juin prochain, en Afrique du Sud. Il a proposé, à cet effet, la création d’une Cour africaine de Justice internationale dans le cadre d’une justice plus large. Il a qualifié la CPI de « très raciste », laquelle « méprise le monde africain en général ». Le président kényan, Uhuru Kenyatta, qui a déclaré avoir signé le protocole de Malabo sur la Cour africaine de Justice, s’engage déjà à verser un million de dollar pour soutenir cette Cour.
* TOUGAN : un élève mort par noyade
Comme à chaque fin d’année scolaire, les élèves des établissements secondaires organisent des « sorties de classe » pour se retrouver ensemble une dernière fois. Mais ce samedi 23 mai 2015 a laissé plutôt un souvenir triste et pour cause, la mort, par noyade du jeune Soro Solo Salomon, élève de la classe de 2nde au Lycée Municipal de Tougan. Partis dès 7h de la ville de Tougan, les élèves, éreintés par la canicule et la marche, décident alors d’aller se baigner dans un étang situé sur un site d’exploitation de granite, aujourd’hui à l’arrêt. Selon ses condisciples, c’est aux environs de 16h que Salomon s’est noyé, après avoir réussi tant bien que mal à sauver une de leurs camarades qui se noyait. Constatant que leur héros ne refaisait pas surface, quelques élèves tentent alors de lui venir en aide, mais en vain. Impuissants face à cette tragédie qui se dessinait sous leurs yeux, ils alertèrent les populations qui se rendirent sur les lieux pour rechercher l’élève. Après de longues heures de recherche, c’est finalement aux environs de 20h que le corps sans vie de Salomon fut récupéré. Ce drame suscite des interrogations quant à l’organisation des « sorties de classes » des élèves, l’insécurité qui règne dans ces sites d’exploitation et le manque d’initiation des élèves au secourisme.
*OSC/Nord : une structure, deux présidents
C’est une crise ouverte qui est née à la tête du Conseil régional des organisations de la société civile (CROSC) du Nord. En effet, la structure se retrouve aujourd’hui avec deux présidents que sont Rasmané Barry et Boureima Soré. Du coup, la population ne sait plus qui elle doit appeler président des CROSC/Nord. Cette zizanie est née suite à la démission, en mars dernier, de Releouindé Ouédraogo, contesté pour s’être politiquement affiché. Au cours d’une assemblée générale, un nouveau bureau intérimaire avait été mis en place avec à sa tête, Rasmané Barry. Ce dernier a même participé à plusieurs rencontres à Ouagadougou, à ce titre. Mais voilà que Boureima Soré, précédemment vice-président, récuse Rasmané Barry et se proclame président. Il dit n’avoir pas assisté à la rencontre ayant choisi Barry comme président et parle d’une usurpation de titre par son vis-à-vis. Faux, rétorque M. Barry qui, procès-verbal à l’appui, atteste que M. Soré était présent et qu’il avait même décliné la présidence lorsqu’on lui en avait fait la proposition. M. Soré, de son côté, nous a montré une note signée de l’ex-président, lui donnant l’autorisation d’assumer l’intérim. Son challenger, Rasmané Barry, s’en moque et fait cette comparaison : « Quand Blaise Compaoré a démissionné, est-ce qu’il a eu le temps de choisir Michel Kafando comme son intérimaire? » Et de poursuivre en ces termes : «Il y a des gens qui jouent avec le feu. Le cachet utilisé pour ce document n’est pas le cachet officiel des CROSC/Nord. Déjà, c’est du faux et de l’usage de faux. » Et pourtant, Boureima Soré est catégorique : « Il y a des gens qui sont assoiffés de pouvoir et qui s’autoproclament président. Les textes ont été allégrement violés et nous ne pouvons pas laisser passer cela ».
Qui donc des deux présidents a raison? Pour avoir la réponse à cette question, nous avons joint au téléphone le professeur Albert Ouédraogo, membre du conseil national des OSC, qui a réagi en ces termes : « Nous avons pris acte de la démission de Releouindé Ouédraogo, parce que l’activité politique est incompatible avec des responsabilités au sein de la société civile. Nous avons également pris acte de la désignation de Rasmané Barry comme intérimaire. Il a même participé à des rencontres à Ouagadougou. Mais il se trouve que Boureima Soré conteste sa légitimité. Nous allons incessamment réagir officiellement et couper court à tous les appétits.
* Ces temps de chaleur sont très appréciés des voleurs
En cette période de canicule au Faso, bon nombre de Burkinabè, une fois la nuit tombée, n’hésitent pas à prendre d’assaut l’espace de leur cour au détriment de la chambre et ce afin de bénéficier de l’air naturel. Malheureusement, force est de constater que c’est aussi une occasion propice pour les malfrats qui ont toujours des idées ingénieuses pour faire irruption dans les cours pour voler. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé la nuit dernière au quartier K où un malfrat a été pourchassé par les habitants du quartier, après qu’il a réussi à dérober une dizaine de portables à ses victimes pendant leur sommeil. C’est aussi l’occasion d’attirer l’attention de tous afin qu’ils ouvrent l’œil et le bon en cette période de canicule s’ils décident d’abandonner leur chambre pour la cour.
* Université de Koudougou : l’ANEB rend hommage à Boukary Dabo
Le 19 mai 1990, Boukary Dabo, étudiant en 7e année de médecine, a été enlevé et torturé à mort au Conseil de l’entente. 25 ans après, l’ANEB, section de Koudougou, se souvient encore et a commémoré le 19 mai dernier, le 25e anniversaire de cet assassinat à travers des activités dont un meeting tenu à l’amphi 500.
Les étudiants de l’Université de Koudougou, toutes filières confondues, ont rendu hommage le 19 mai 2015 à leur camarade Boukary Dabo, assassiné le 19 mai 1990 sous le régime de Blaise Compaoré. La commémoration de la journée a commencé le 14 mai 2015 par un tournoi dénommé « Tournoi Dabo » qui a connu la participation des étudiants et des élèves. La finale a opposé l’UFR/LSH à ASK sur le terrain de l’université, face à l’amphi 500. Au titre des activités de la journée, il faut compter le meeting, l’exposition de photos retraçant l’historique du mouvement estudiantin au Burkina Faso, le concours de poésie nommé “Esprit de sacrifice” et une soirée culturelle qui a servi de cadre à la remise des prix aux différents lauréats. Pour le Président de l’ANEB, Bernard Sawadogo, étudiant en 3e année d’Histoire, il s’agit de demander aux autorités de la Transition de prendre le dossier en charge et de savoir que les étudiants ne veulent plus qu’un des leurs subisse le sort de leur camarade Boukary Dabo. « Nous n’accusons personne, les faits et les récits sont parlants et par conséquent, les principaux acteurs répondront de leurs actes, tôt ou tard ». Aussi, il a déploré la gestion actuelle du pouvoir public par les autorités de la Transition, notamment l’application au forceps du système LMD dans les universités publiques et les mets du restaurant universitaire servis de façon « pitoyable » aux étudiants. « Toutes ces préoccupations restent en première ligne de notre combat à venir. Restons alors vigilants! » C’est sur cette invitation qu’il a mis fin à un meeting aux allures révolutionnaires, avant d’inviter les uns et les autres dans le hall pour l’exposition- photos.
* Suspension des émissions interactives : la JEP condamne
Ceci est une déclaration du Mouvement « Je m’engage pour ma patrie » (JEP) sur la suspension des émissions interactives par le Conseil supérieur de la Communication (CSC) . Pour lui, il s’agit d’une « mesure exagérée ». La déclaration porte la griffe de Aohui E. Théophile. Lisez !
«Population du Burkina Faso,
Cela fait bien plus d’une semaine que le Conseil supérieur de la communication (CSC) a pris une décision interdisant sur les radios et télévisions du Burkina Faso, les émissions interactives qui permettent aux auditeurs qui le souhaitent de donner leur opinion sur les thématiques développées.
A travers ses précédents écrits, la JEP a clairement manifesté son indignation face à une telle décision et avait invité le CSC à s’expliquer ouvertement si sa décision était teintée de crédibilité spectaculaire.
De notre constat, le CSC, jusqu’à présent, n’arrive pas à convaincre les Burkinabè sur le bien-fondé de sa décision despotique.
Nous ne le dirons jamais assez, cette prise de position du CSC constitue une grave et dangereuse censure de la liberté d’expression de la population du Burkina Faso.
Une chose qui ne serait pas à l’honneur de la période actuelle après une insurrection populaire en quête d’une démocratie véritable au Burkina Faso.
Nous sommes convaincus et conscients du fait que les pratiques professionnelles méritent d’être régulées et encadrées, mais la présente décision du CSC est exagérée.
Que cette malheureuse décision du CSC, tire sa motivation d’une injonction hiérarchique ou qu’elle provienne d’une initiative personnelle et arbitraire de la présidente du CSC qui persiste dans son maintien, nous la trouvons très maladroite et honteuse pour une institution comme le CSC.
Au stade actuel d’une telle question qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, la JEP pense véritablement que la Présidente du CSC devrait avoir l’honneur de démissionner car étant à la base de la décision la plus impopulaire et dictatoriale de l’histoire du CSC.
Nul ne saurait essayer de museler le grand et valeureux peuple libre du Burkina Faso.»
* Nouveau code électoral : l’ANC interpelle le gouvernement de la transition
Le nouveau Code électoral n’est pas du goût de l’Alliance des partis centristes du Burkina Faso (ANC). Les membres de cette alliance, par ailleurs membres du Front républicain, ont fustigé ce nouveau Code qu’ils ont dénommé « la loi Sheriff SY ». Au cours d’une conférence de presse, ils ont demandé au premier responsable du Conseil national de la transition (CNT), Sheriff Sy et au chef de la magistrature suprême, Michel Kafando, de réaménager le nouveau Code électoral pour permettre à tous les Burkinabè de jouir de leurs droits car, à leur avis, ce Code, en son article 135 exclut une bonne frange de la population burkinabè. « On dit que ce nouveau Code ne vise pas quelqu’un. Mais, nous nous sentons exclus car c’est écrit noir sur blanc que ceux qui ont soutenu la modification de l’article 37 de la Constitution ne peuvent pas se présenter aux scrutins à venir », a clamé Dieudonné Bakouan. Pour lui, empêcher un Burkinabè d’être candidat à une élection, c’est porter atteinte à la loi fondamentale de la Constitution du 2 juin 1992 qui stipule que tout citoyen, sans exception, doit se présenter aux élections. « La modification de l’article 37 de la Constitution était un débat purement politique. C’est ça la démocratie car on ne peut pas tous, avoir la même vision », a-t-il soutenu. A son avis, s’il y a lieu de sanctionner ceux qui ont soutenu la modification de l’article 37 de la Constitution, c’est par les urnes. « Si c’est réellement la volonté du peuple qui s’est exprimé les 30 et 31 octobre 2014, même si Blaise Compaoré se présente aux élections aujourd’hui, personne ne le votera», a-t-il affirmé.
yabsoré
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si la CEDEAO ne soutient pas ses membres qui mettent en œuvre la charte africaine de la démocratie , des élections et de la gouvernance notamment à son article 52, elle ferra preuve d’institution d’hypocrites et réceptacle pou peste de la démocratie.
26 mai 2015