AFFAIRE DE PEDOPHILIE AU BURKINA : Haro sur ces militaires qui ternissent l’image de l’armée française
Alors que les autorités françaises cherchent encore une issue honorable, pour ne pas dire moins humiliante pour l’image de leur armée impliquée dans un scandale de pédophilie en République centrafricaine, elles doivent à nouveau faire face à un autre scandale, cette fois du côté de Ouagadougou, au Burkina Faso. En effet, deux soldats de l’armée française en mission dans la capitale burkinabè, sont dans le collimateur de la justice, suite à une plainte pour agression sexuelle sur deux mineures. Une autre affaire dont l’armée française se serait volontiers passée. Un autre dossier de pédophilie qui jette encore le discrédit sur cette armée et qui pousse forcément les populations africaines à se poser des questions sur la moralité de ces hommes au courage exceptionnel qui, de par leur maîtrise de l’art de la guerre, ont fortement contribué à la sécurisation de bon nombre de pays de l’Afrique de l’Ouest, menacés au quotidien par un terrorisme islamiste aveugle et insensé.
Généralement bien accueillis par les populations locales, les soldats français qui débarquent en Afrique sont traités avec toute la considération liée à leur mission, aussi bien par leurs frères d’armes africains que par les autorités des pays d’accueil qui voient derrière chaque soldat français, la France généreuse et prompte à voler au secours de ses anciennes colonies.
Malheureusement, ces légionnaires dont certains mettent pied en Afrique pour la première fois, n’arrivent pas toujours à sortir de leur esprit, l’image qu’ils se sont faite de l’Afrique, à partir d’écrits fantaisistes et parfois teintés de racisme qu’ont produits les explorateurs et autres penseurs d’une autre époque. C’est sans doute ce qui explique ces comportements inadmissibles que ces soldats se permettent, une fois qu’ils foulent le sol africain. Certains se font à l’idée que l’Afrique est le seul endroit sur la terre où tout est permis à un soldat français. Haro donc sur ces militaires qui s’amusent à poser des actes qui ternissent l’image de l’armée française et qui choquent l’éthique africaine à travers les actes pédophiles !
Quel sort aurait été réservé à un militaire africain en mission, soupçonné d’acte de pédophilie en Occident ?
Cela dit, il faut saluer la promptitude avec laquelle le ministère français de la Défense a réagi, dès qu’il a été saisi de l’affaire. Celui-ci, après avoir saisi les autorités judiciaires, a, dans la foulée, suspendu les deux soldats de l’armée. « Une enquête de commandement a également été déclenchée. » L’affaire, pour l’instant, est confiée au commandement de la gendarmerie française qui travaille en étroite collaboration avec les autorités burkinabè pour établir la véracité des faits et rendre justice aux présumées victimes.
C’est une bonne chose qu’une telle démarche ait été entreprise aux fins de situer les responsabilités. Seulement, bien des Burkinabè seraient en droit de se demander pourquoi l’affaire ne sera pas jugée au Burkina, les faits dont on accuse les deux soldats français s’étant déroulés sur le sol burkinabè. Comparaison n’est pas raison. Mais on se rappelle que sous la révolution menée par le capitaine Thomas Sankara, le procès de Biba Samperon, un scandale sexuel qui avait impliqué un ressortissant français et qui avait eu lieu au Burkina, avait été jugé et retransmis en direct sur la Radio, afin que cela serve d’exemple. Pourquoi cette affaire de pédophilie ne sera-t-elle pas jugée au Burkina, surtout que les victimes sont des bi-nationaux ? Manque de confiance en la Justice burkinabè ? L’argument serait un peu trop court. Là, ce sont deux militaires français qui sont incriminés. Mais on pourrait se poser la question de savoir quel sort aurait été réservé à un militaire africain en mission, soupçonné d’acte de pédophilie en Occident ?
Dieudonné MAKIENI
raby
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je ne suis pas parvenir à comprendre votre article.
6 juillet 2015vous écrivez pour dire que les actes posés par la soldatesque française sont impardonnables et que le peuple doit crier son indignation ou alors quoi?
vous n’apportez aucune critique contre d’abord leur présence. imaginez que pratiquement seul le burkina n’avait pas de base militaire étrangère sur son terrain, depuis la colonisation.
vous ne faites pas cas de la porté de cette présence par des gens qui considèrent l’homosexualité comme un droit et qui peuvent la pratiquer à tout vent!!! et qui, plus est, semblent ne pas devoir répondre aux lois du Burkina!!
le cnt a oublié régler le sort des bases étrangères sur notre territoire!!!!!!!!!!!!!!!