ATTAQUES TERRORISTES AU TCHAD ET AU CAMEROUN : Boko Haram continue sa publicité macabre
Tous ceux qui avaient crié victoire, doivent désormais déchanter. La secte islamiste, Boko Haram, est loin d’avoir été démantelée. Certes, elle n’a plus de territoire sous son contrôle, mais sa capacité de nuisance demeure intacte. La preuve, pour ceux qui en doutaient encore, vient d’en être donnée. En effet, après avoir fait plus de quarante morts dans plusieurs explosions au Tchad, Abubakar Shekau et sa bande de criminels ont encore fait parler d’eux en perpétrant une nouvelle attaque au Nord du Cameroun. Ainsi donc, la semaine écoulée aura été la plus meurtrière, car, tour à tour, tous les pays situés sur la ligne de front ont été touchés à des degrés divers. Il ne restait plus que le Cameroun pour que la boucle vengeresse du chacal soit bouclée. Pourquoi donc ce regain de violence qui intervient après un long répit qui laissait croire que la bête immonde était complètement affaiblie ? Faut-il y voir un lien de causalité entre cette série d’attaques et la récente visite du président tchadien, Idriss Deby, à l’Elysée, quand on sait que chaque fois que l’on parle d’eux, les fous d’Allah ne ratent pas l’occasion de se faire entendre ? Ils savent narguer leurs détracteurs de la manière la plus spectaculaire qui soit.
Tous les pays de la bande sahélo-saharienne doivent faire leur le combat contre Boko Haram
Pendant ce temps, la fameuse force multinationale tant annoncée, tarde à voir le jour. Plutôt que de perdre le temps dans de sempiternelles rencontres, il y a lieu de passer à l’offensive. D’autant que Boko Haram n’a jamais fait mystère de sa volonté d’étendre son califat sur l’ensemble de la sous-région ouest-africaine et ce, depuis qu’elle a fait allégeance à l’Etat islamique (EI). Cela dit, plutôt que de dormir sur leurs lauriers, tous les pays de la bande sahélo-saharienne doivent faire leur le combat contre Boko Haram qui constitue une menace sérieuse pour leur sécurité intérieure. La communauté internationale est aussi interpellée, car, comme on le dit, quand « l’Afrique s’enrhume, c’est le monde entier qui éternue », et c’est peu dire.
B.O