REFORME DE LA GRILLE SALARIALE DE LA FONCTION PUBLIQUE : Roch a vu juste
Chers amis, permettez-moi, avant tout propos, de vous souhaiter mes vœux les meilleurs pour l’année 2018. Que l’année nous accompagne dans la paix et dans la joie à travers une santé solide. A vous tous qui me lisez, ici comme ailleurs, je souhaite que 2018 voie la réalisation de vos projets. Notre pays étant confronté à l’insécurité, je souhaite que le Tout-Puissant attendrisse les cœurs des méchants pour que plus jamais aucun Burkinabè ne soit encore tué par des terroristes. Tels sont mes vœux à l’orée de cette année nouvelle dont le vent souffle depuis quelques jours. Parlant toujours de vœux, laissez-moi dire que j’ai écouté avec beaucoup d’attention l’adresse du président du Faso à la Nation, à l’occasion du nouvel an. Tout en souhaitant le meilleur au vaillant peuple du Burkina Faso, il a annoncé quelques décisions importantes, notamment un Forum national de la diaspora et un système équitable de rémunérations salariales. Je vais juste m’attarder sur ce dernier point qui a beaucoup retenu mon attention. Car, à cette annonce, j’ai applaudi à tout rompre, tant j’étais heureux. Je ne le dis pas parce que je suis un salarié de la Fonction publique. Vous savez tous que depuis que je suis devenu fou, personne ne s’intéresse à moi, si fait qu’au fil des ans, mon salaire a été coupé au robinet. Je ne perçois aucun kopeck. Je vis au jour le jour, contraint de mendier pour manger. Malgré tout, je suis content de la réforme que vient d’annoncer Roch Marc Christian Kaboré, dans la mesure où celle-ci contribuera à éviter certaines injustices. En effet, je ne vous apprends rien en la matière. Les disparités, il y en beaucoup entre les travailleurs de la Fonction publique. La preuve, vous pouvez être de la même catégorie sans pour autant bénéficier des mêmes indemnités. Ce qui est tout simplement aberrant. Car, comment comprendre que des gens recrutés par un même employeur et ce, avec les mêmes niveaux, soient diversement traités : les uns sont choyés pendant que les autres sont des laissés-pour-compte.
Je voudrais inviter le président Roch à songer aussi aux autres composantes de la Nation
Franchement, ce n’est pas normal. Et il faut avoir le courage de le dire. C’est pourquoi je soutiens le président du Faso qui, refusant de céder aux revendications sectorielles, veut désormais mettre tous les travailleurs de la Fonction publique sur un pied d’égalité et ce, afin d’éviter des frustrations qui, vous le savez, déteignent parfois sur le rendement de notre Administration. Car, comment voulez-vous qu’un travailleur qui n’a pas mangé à sa faim, puisse se donner au même titre qu’un autre qui, en plus de bien manger, roule carrosse ? Je n’ai pas besoin de citer un exemple quelconque. Il suffit que chacun de nous regarde autour de lui pour comprendre ce que je suis en train de dire. Cela dit, je voudrais inviter le président Roch à songer aussi aux autres composantes de la Nation. C’est bien, ce qu’il compte faire pour les travailleurs de la Fonction publique, mais quid des paysans, des commerçants, des ouvriers, des chômeurs, etc. ? Il ne faut pas oublier les oubliés. Car, ils comptent aussi pour beaucoup dans le développement de notre pays. Et ça, ce n’est pas moi qui le dis. Les faits parlent d’eux-mêmes. Il ne faut donc pas qu’en voulant corriger une injustice, on en crée d’autres. Et c’est par là que je conclus mon propos, tout en invitant le président du Faso à ouvrir l’œil sur tout. C’est à ce prix qu’aucun Burkinabè ne se sentira exclu.
« Le Fou »