POT-POURRI
Rémunération des hautes personnalités de l’Etat au Burkina Faso : 2 500 000 F CFA/mois pour le Président du Faso
Au Burkina Faso, les citoyens se demandent toujours combien gagnent leurs dirigeants. Selon les textes en vigueur et le diagnostic du système de rémunération des agents publics de l’Etat, le Président du Faso a, comme salaire mensuel, la somme de 2 500 000 F CFA/mois. Les présidents d’institution ont 1 308 000 F CFA/mois ; ministre d’Etat, 1 205 000 F CFA/mois ; ministre, ministre délégué et secrétaire d’Etat, 1 115 000 F CFA/mois ; directeur de cabinet du Président du Faso, haut représentant du chef de l’Etat, conseillers spéciaux et secrétaire général du Président du Faso et directeur de cabinet du Premier ministre, 1 115 000 F CFA/mois. A noter que le salaire du Premier ministre n’a pas été précisé. « Conformément au décret n°2008-891, les Présidents d’institutions, les membres du Gouvernement et les hautes autorités assimilés, continuent de percevoir leurs rémunérations six
(06) mois après la fin de leurs fonctions. Nonobstant cet encadrement règlementaire, il convient de relever que, dans la pratique, les rémunérations brutes des membres du Gouvernement peuvent varier en fonction des termes du contrat de chaque ministre, tenant compte de son niveau de rémunération antérieurement acquis dans sa structure d’origine avant sa nomination au Gouvernement », indique le document du Gouvernement.
Attaques terroristes du 2 mars : Jean-Yves Le Drian à Ouaga, la semaine prochaine
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, effectuera une visite à Ouagadougou, la semaine prochaine. « Je vais m’y rendre, la semaine prochaine, pour témoigner de notre solidarité à l’égard des personnels de l’ambassade et aussi à l’égard des forces burkinabè, puisque vous savez que l’un des gendarmes qui gardaient l’ambassade a été tué », a déclaré le ministre lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Kyon (Sanguié) : un voleur s’évade de la gendarmerie en volant l’arme de service et l’ordinateur d’un gendarme
Un individu de 25 ans, originaire de Kyon (localité située à 25 kilomètres de Koudougou, Centre-Ouest), arrêté à son domicile par la gendarmerie de ladite localité pour vol et gardé à vue, a pu s’évader de la gendarmerie avant d’être appréhendé par des Koglweogo. Comment s’est-il débrouillé ? Le jeune raconte : « J’ai cambriolé des boutiques au marché de Kyon. La gendarmerie est venue m’arrêter chez moi. A la gendarmerie, pour ma sécurité, ils n’ont pas voulu m’enfermer avec les autres et j’ai été gardé dans une cellule. La nuit venue, j’ai constaté que l’agent qui semblait ivre, dormait à côté de son ordinateur et son arme sur une autre table. J’ai réussi à mettre ma main dehors pour enlever les crochets de la porte et je suis sorti de la cellule. J’ai emporté son ordinateur et son arme avant d’ouvrir la porte principale de la gendarmerie puisque les clés sont restées sur la serrure ».
Renseignement au Burkina : mauvaise collaboration entre gendarmes et policiers ?
Comment apprécier la collaboration entre gendarmes et policiers dans le cadre du renseignement au Burkina Faso ? Difficile de dire un mot mais selon La Lettre du Continent, ces deux entités peinent à se communiquer les informations. « Cette menace s’intensifie d’autant plus qu’elle profite de l’affaiblissement des services de sécurité et de renseignement observé depuis la chute de Blaise Compaoré, fin 2014. Les rivalités entre services restent profondes, notamment entre les gendarmes qui dépendent du Centre de recherche et de traitement de l’information (CRTI), piloté par le colonel Bruno Tapsoba, chef d’Etat-major de la gendarmerie, et les policiers sous tutelle de la Direction de la sûreté de l’Etat (DES) dirigée par Barké Ibrahim Tall. Ces deux entités peinent à se communiquer les informations stratégiques ; ce qui nuit à toute mission solide de renseignement », rapporte notre confrère.
Attaques terroristes du 2 mars : le CSC « en appelle à la responsabilité sociale des journalistes »
Ceci est un communiqué de la Direction de la Communication et des Relations publiques du Conseil supérieur de la communication (CSC). L’instance de régulation attire l’attention des journalistes et des activistes des réseaux sociaux dans le traitement de l’information liée aux attaques terroristes du 2 mars 2018 au Burkina Faso.
« Le vendredi 02 mars 2018, deux attaques terroristes ont de nouveau endeuillé le peuple burkinabè. En cette douloureuse circonstance, le Vice-président du Conseil supérieur de la communication, au nom du Collège des conseillers, de l’ensemble du personnel administratif et en son nom propre, présente aux familles éplorées ses sincères condoléances et souhaite un prompt rétablissement aux blessés pris en charge dans les différents établissements sanitaires. En ces moments de grands questionnements, le travail des médias est apprécié à sa juste valeur. Cependant, le Conseil supérieur de la communication constate, avec regret, que le traitement de ces sujets par certains médias et citoyens sur les réseaux sociaux, se fait sans précaution aucune et très souvent au mépris des règles déontologiques. Il en découle la diffusion, la publication et/ou le relais d’informations mal présentées et parfois erronées, contribuant ainsi à semer la psychose au sein des populations. Le Conseil supérieur de la communication en appelle à la responsabilité sociale des journalistes et à la conscience des activistes sur les réseaux sociaux afin de ne pas offrir, par ignorance, un tremplin de visibilité aux assaillants tout en réduisant à néant les efforts de nos vaillantes Forces de défense et de sécurité. Il est nécessaire de s’abstenir de publier, qu’importe le canal, les photographies des blessés, les dépouilles des assaillants et surtout les commentaires de nature apologique. Pour leurs différentes productions, les médias sont invités à s’assurer de la qualité des personnes-ressources ».
Selon l’UNDD « le terrorisme est un défi global qui, pour être combattu efficacement, nécessite une mobilisation globale »
Ceci est une déclaration signée de Victor Dabiré, Secrétaire général de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD). Pour ce parti, la lutte contre le terrorisme implique une mobilisation générale.
« Notre pays vient une fois de plus de subir une attaque terroriste des plus ignominieuses, qui accroît d’autant plus la rupture sécuritaire (que nous vivions déjà), qu’elle touche des symboles en principe intouchables dont l’Etat-major général des forces armées. L’UNDD, astreinte aux contraintes morales et sociales du deuil, réserve ses questionnements qui ne sauraient passer par pertes et profits de l’unanimisme illusoire d’union sacrée, pour se fondre prioritairement dans la solidarité des condoléances à exprimer. Le parti formule ses condoléances attristées aux familles éplorées et souhaite que les êtres chers qu’elles ont perdus, trouvent sous les ombrages les plus protecteurs, les terres les plus rafraîchissantes pour leur repos. L’UNDD et son Président Me Hermann Yaméogo en tête, souhaitent un prompt rétablissement aux blessés et expriment sa désolation à tous les Burkinabè pour ce déficit grandissant de sécurité collective et aux diplomates qui ont eu à éprouver les conséquences par rapport à notre devoir d’hospitalité. A tous, l’UNDD dit de nouveau que le terrorisme est un défi global qui, pour être combattu efficacement, nécessite une mobilisation globale, une union sacrée qui opère en amont, pour en prévenir les manifestations et non pas uniquement en aval quand le mal est déjà fait. Il faut le dire, avec le respect réservé aux morts et la compassion due aux blessés en attendant d’y revenir quand viendra le nécessaire moment des réponses à donner aux questions brûlantes des écueils ».
Gourcy : SOS pour des dispositifs d’incendie
L’incendie de deux boutiques au grand marché de Gourcy, le mardi 6 mars 2018, relance le débat sur le manque de dispositifs d’incendie et surtout l’inexistence d’une brigade de sapeurs-pompiers dans la ville de Gourcy, chef – lieu de la province du Zondoma. On se rappelle qu’en janvier 2011, après l’incendie d’un dépôt de carburant, non seulement les soldats du feu étaient arrivés de Ouahigouya, une heure après, mais aussi ils avaient connu une rupture d’eau pendant les opérations, compte tenu de l’ampleur du feu. Il a fallu, en son temps, faire recours à l’entreprise chargée de la construction du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) pour débloquer la situation. N’eût été le courage de la population, le pire serait arrivé. Dès lors, il avait été recommandé de se pencher sur la question mais jusqu’à présent, rien n’est fait dans ce sens.
Transport aérien : Air Burkina veut renforcer sa flotte
L’information est de la Lettre du Continent du 7 mars 2018. Il est question de vente de Air Burkina à une autre entité. Voici ce qu’on lit : « Engagé dans une profonde restructuration après le retrait de son capital, le 11 mai 2017, du fonds Aga Khan Fund for Economic Development (AKFED) de l’Aga Khan, Air Burkina ambitionne de renforcer sa flotte avant son passage au privé attendu en 2019. La flotte de la compagnie nationale burkinabè se compose de deux Embraer 170 de 68 places chacun. La compagnie souhaite gonfler son offre de deux nouveaux appareils afin d’étendre sa desserte sous-régionale tout en créant une desserte quotidienne vers Bobo-Dioulasso. Plusieurs constructeurs se sont déjà manifestés pour tenter d’emporter un contrat…Ces acquisitions devraient être suivies par une vente de la compagnie à un partenaire technique stratégique international (60%) avec une ouverture aux opérateurs privés locaux (25%). L’Etat et le personnel conserveraient une part minoritaire, respectivement 10% et 5% ».