CONSEIL FAMILLE
Dans la vie, il nous arrive de refuser d’admettre certaines réalités. On donne parfois l’impression que tout va bien alors que ce n’est pas le cas. Dans les lignes qui suivent, le conseiller conjugal, Jean Bosco Kaboré, aborde ce sujet pour permettre aux lectrices et lecteurs de mieux appréhender cet état de fait.
Lisez
Signe psychique : la négation : je refuse (se persuader que tout va bien alors qu’en fait tout va mal. Cette réaction traduit l’espoir de voir les problèmes disparaître spontanément. Ex : refuser d’admettre qu’on est malade). La somatisation : quelqu’un qui a peur de sortir, peut développer une faiblesse dans les jambes. La projection : déplacement d’attitude personnelle sur les autres ou sur l’environnement. On évite de se blâmer pour accuser les autres. La rationalisation : on invoque de bonnes raisons acceptées socialement pour justifier un comportement basé sur des motifs non avouables. La régression : des sentiments ou des comportements à un niveau inférieur de son développement . Le refoulement : de ce que l’on ressent, vit. La résistance : quelqu’un qui résiste inconsciemment à rechercher les causes de son stress et prolonge dès lors son état. Le repli sur soi et le retrait : se manifeste parfois par la bouderie, un manque d’enthousiasme et d’intérêt, une apathie.
NB : il est très important d’apprendre à observer les signes physiques et psychiques de nos tensions, comme un spectateur externe. Cela peut grandement nous aider : observer, regarder, se rendre compte. Il ne s’agit pas de panser ces émotions, de les juger, mais d’isoler l’émotion comme une simple impression reçue, une expérience tranquillement regardée jusqu’à dissolution comme le sel dans l’eau…comme si une lumière la dilue et nous libère de toute charge toxique. Mais cela ne se fera pas sans « délogement » ni « décision » si l’on veut un effet durable.
Etape 3 : déloger : Eliminer ces signes de notre corps par des exercices physiques intensifs, comme le sport, la course…ou de fortes contractions/ décontractions.
Il y’a en effet des moments où une personne a besoin de décharger certaines tensions musculaires : quand un adolescent explose ou quand une personne se montre « insupportable » certains jours. L’omettre aurait des conséquences néfastes mais le problème est de savoir « décharger cette vapeur » sans que cela soit nuisible pour les autres…
N’importe quel mouvement physique énergique qui produit une certaine fatigue, comme courir, nager, jouer au ballon, travailler au jardin, sauter à la corde(ou sans corde), pousser les murs peuvent être de bons moyens de décharger des tensions émotives.
Etape 4 : prendre position ou décider à partir de ses propres valeurs. Après ces décharges motrices, se produit une réelle relaxation : il importe alors de prendre une décision ferme à partir de ce qui est important dans notre vie et dans cette situation présente si l’on veut une libération durable. La décision comporte toujours un renoncement et un choix. Elle doit être brève, claire, sans complication et formulée au présent. Se décider à partir du sens donné à sa vie en se demandant : « qu’est-ce que je veux dans ma vie ? Qu’est ce qui est essentiel par exemple face à mon travail ? Ma communauté ? Avec telle compagne ? Vais-je prendre le chemin de la vraie liberté ou me laisser mener par les émotions ? Qu’est-ce que cela implique de ma part ? »
1 – Bien équilibrer son budget d’énergies physique et psychiques. On procède de la même manière qu’on gère un budget financier…en évitant des dépenses qui dépassent les revenus…ainsi en est-il dans le domaine des énergies physiques et psychiques. L’épuisement ou le manque de contrôle survient lorsque nos dépenses sont plus fortes que nos recettes.
a) Les trois sources de dépenses ou de fatigue :
– Les activités physiques, le travail manuel…
– La concentration psychique, le travail intellectuel…
Les émotions provenant des contrariétés, de l’hostilité, des peurs, des déceptions, des inquiétudes, des frustrations diverses, de la fatigue accumulée…
b) Les trois sources de revenus d’énergies :
– Le repos, la nourriture, la détente décidée qui reposent sur des activités physiques…le sommeil…
– Les exercices physiques tels que la marche, la danse, le sport…
– Les exercices physiques intenses qui permettent la décontraction musculaire capable de déloger les tensions venant des charges émotives.
Equilibrer son budget d’énergie, c’est faire en sorte que les dépenses d’énergie ne dépassent pas les récupérations.
NB : trop travailler peut nuire au bonheur et à l’équilibre de la personne. Les jeux et les divertissements pratiqués uniquement pour détente sont essentiels pour une bonne santé physique et mentale. Chacun devrait marcher chaque jour ou pratiquer un sport, avoir un passe-temps favori, prendre une bonne détente pour interrompe complètement la routine ou le poids du travail.
Alterner travail et détente Il semble qu’on oublie souvent de mettre la détente dans les horaires d’activités. Non seulement on ne pense pas à se détendre mais en plus, on se sent coupable à l’idée de le faire. Or la relaxation est importante pour le bien-être à long terme de toute personne. Il est donc important de s’établir par décision consciente un horaire qui prévoit des activités de détente, de relaxation, après une période d’activités ou de travail, afin d’atteindre cet équilibre bienfaisant entre la tension et la détente.
Jean Bosco KABORE
Conseiller conjugal médiateur familial
Tél. : 70 11 20 70