ALPHA YAGO A MAHAMADI KOUANDA ET COMPAGNIE  

Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo, était face aux différentes coordinations des 12 arrondissements de Ouagadougou et provinciales des jeunes et femmes de son parti. Cette rencontre a eu pour but d’apporter un certain nombre d’éclaircissements sur la crise qui secoue le parti et faire une revue des troupes avant le congrès extraordinaire du parti pour l’investiture de son candidat, prévue pour se tenir le 26 juillet 2020. C’était le 20 juillet dernier au siège du parti, à Ouagadougou.

 

Le parti de l’épi et de la daba est confronté, depuis quelques jours, à une crise sans précédent. Pour cause, des militants avec à leur tête Mahamadi Kouanda, contestent farouchement l’élection d’Eddie Komboïgo pour représenter le CDP à la présidentielle de 2020. Par conséquent, Mahamadi Kouanda a annoncé vouloir également se présenter à l’élection présidentielle au nom du CDP et a donc porté plainte au niveau de la Justice pour contester la candidature de Eddie Komboïgo. Cette action lui a valu une suspension de 6 mois de toutes les instances du parti.  Face à toutes ces nombreuses turbulences que connaît le parti, le président Eddie Komboïgo, le vice-président Achille Tapsoba, et le secrétaire national chargé des mouvements associatifs et de la société civile, Alpha Yago, ont rassuré leurs militants quant à la crédibilité de l’élection de Eddie Komboïgo comme candidat à l’échéance électorale de 2020 au compte du CDP. En prenant la parole, le secrétaire national chargé des mouvements associatifs et de la société civile, Alpha Yago, a déclaré aux militants que le CDP a des textes qui régissent son mode de fonctionnement, auxquels les militants doivent se soumettre. « Il n’y a pas de super militant au CDP, en dehors de son fondateur qui a des attributions spécifiques au niveau de nos statuts et règlement intérieur », a-t-il laissé entendre. Partant de là, a-t-il soutenu, quand des règles sont édictées, établies et signées par le fondateur qui donne quitus pour un processus qui vise à désigner la personne qui va porter les couleurs du parti à l’élection de 2020, une fois que ce processus s’est déroulé de manière largement consensuelle, et qu’il y a un vainqueur, il n’y a pas de raison que l’on polémique encore sur le sujet. Pour lui, le candidat qui a été désigné par le collège de désignation est bel et bien Eddie Komboïgo, « et c’est lui qui va représenter le CDP à l’élection présidentielle », a-t-il martelé. A en croire toujours celui-ci, Eddie Komboïgo est le choix de la majorité du parti et le camp Kouanda devrait l’accepter. Pour sa part, au vu de la grande mobilisation des différentes coordinations présentes à cette assemblée générale, le président du CDP dit ne pas être étonné, car il connaît l’engagement du mouvement associatif derrière sa personne. « Ce soir encore, nous venons de démontrer que le CDP est une force et c’est cela qui fait peur aux uns et aux autres. Ce qui les amène à ester en justice contre nous avec des raisons fallacieuses », a-t-il déclaré, avant de poursuivre en ces termes : « Quels que soient les dossiers judiciaires dont on l’accuse, si le droit est dit, il s’en sortira. Ce n’est pas la peine de faire peur aux militants du CDP, parce que ce sont des astuces pour ébranler le parti mais les militants ne sont pas dupes, ils ont tous compris et restent soudés derrière leur candidat que je suis ». A la question de savoir si après un mea culpa de la part des frondeurs, il est prêt à les recevoir au sein du parti, Eddie Komboïgo a répondu en ces termes : « Le CDP a déjà pardonné même à ceux qui ont brûlé les maisons des militants. Il n’y a pas d’animosité dans la politique. Je veux assainir la politique, parce que ce qu’ils sont en train de faire, n’est pas de nature à crédibiliser la scène politique », a-t-il conclu.

 

Frédéric TIANHOUN (Collaborateur)