ECOLE ET CATECHESE POUR LES ENFANTS : Savoir trouver le juste milieu
Aujourd’hui, moi, fou, je prends le risque d’aborder un sujet qui peut froisser plus d’un, mais ce risque mérite d’être pris d’autant qu’il s’agit de prendre bien soin de nos enfants qui constituent l’avenir de notre pays, le Burkina Faso. En effet, en règle générale, dans bien des localités, les samedis sont réservés à des cours de rattrapage dans certains établissements scolaires. Sont concernés par ces cours, les élèves en classe d’examens comme le CM2, mais pas qu’eux. Des élèves de classes intermédiaires sont aussi parfois « convoqués » par leurs enseignants pour avancer sur le programme. Ainsi, en même temps qu’ils doivent aller à l’école les samedis pour leurs cours, beaucoup d’élèves sont appelés à se rendre à la catéchèse le même jour dans l’après-midi. Moi, fou, je ne vous apprends rien en parlant de la catéchèse. En effet, il s’agit de l’éducation chrétienne à la foi transmise, pour le cas présent, aux enfants. Pour ceux qui y ont été comme moi, cette éducation se concentre sur l’éveil à la foi, la préparation aux sacrements, le partage et la transmission des valeurs chrétiennes. Le constat est que, des fois, dans certaines situations, les élèves et leurs parents sont confrontés à une gestion complexe du temps pour les cours à l’école et la catéchèse. Imaginez-vous un enfant qui finit son cours à 13h ou à 14h et qui doit se rendre à la catéchèse à 14h ou 15h. Il lui est humainement difficile de pouvoir disposer d’un petit temps de repos, de mettre quelque chose sous la dent et de passer à l’autre activité. C’est très épuisant ! De ce que j’entends çà et là, cet enchaînement d’activités constitue une source de fatigue intense pour les enfants. Si fait que certains, avec l’autorisation de leurs parents, décident de suspendre une activité, en l’occurrence la catéchèse, pour se consacrer à leur école, quitte à reprendre la catéchèse une année après. L’objectif étant de protéger l’enfant, car un surmenage est vite arrivé.
Une façon détournée de faire face à un sérieux problème
Moi, fou, j’ai ma petite idée sur la question. Je pense que les différents acteurs, compte tenu, d’une part, de la nécessité pour les enfants de rester concentrés sur leurs apprentissages à l’école et, de l’importance accordée à l’éducation à la foi dans notre société, d’autre part, devraient travailler à une meilleure organisation et à un meilleur agencement des horaires. Cela pourrait aider les enfants. En effet, faut-il le rappeler, ces enfants sont de plus en plus jeunes et fragiles. Et leur épanouissement dépend de l’environnement et des conditions dans lesquelles nous les élevons ou éduquons. D’aucuns diront que la proportion d’élèves confrontés à l’agencement des horaires des cours de l’école et de la catéchèse, est minime par rapport au nombre en général. Et que l’enfant est appelé à se forger une personnalité dans l’adversité. J’en conviens. Mais une telle vision simpliste des choses, me semble une façon détournée de faire face à un sérieux problème dont les enjeux pour l’enfant et la famille, sont importants.
« Le Fou »
