HomeBaromètreA PROPOS DES RELATIONS ENTRE LE BURKINA ET BRETTON WOODS : L’URD/MS accuse Salifou Diallo de plagiat

A PROPOS DES RELATIONS ENTRE LE BURKINA ET BRETTON WOODS : L’URD/MS accuse Salifou Diallo de plagiat


Suite à son congrès ordinaire tenu le 27 août 2016, l’Union pour la renaissance démocratique/Mouvement sankariste (URD/MS), parti intégrant de l’Union des révolutionnaires pour le Faso (UREFA), a animé une conférence de presse le 1er septembre dernier à Ouagadougou. A cette occasion, le président de l’URD/MS, Alphonse Marie Ouédraogo, a donné sa lecture de la situation nationale, notamment la récente sortie du président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, qui avait demandé au gouvernement d’être plus  « audacieux et imaginatif ». 

 

« A César ce qui est à César ». C’est par ces mots que le président de l’URD/MS, Alphonse Marie Ouédraogo, a répondu au président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, qui avait demandé au gouvernement d’être plus  « audacieux et imaginatif » en refusant l’aide des institutions du Bretton Woods. C’était au cours d’une conférence  de presse qu’il a animée le 1er septembre dernier.  Pour lui, en demandant au gouvernement d’apprendre à dire « non à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI)»,   le premier responsable du pouvoir législatif est en train de faire du  plagiat. « Si vous avez l’intention d’utiliser  les propos de quelqu’un, il faut tout simplement le citer nommément. Personne n’est dupe sur le sens de cette formule. C’est le président Thomas Sankara qui l’a dit en 1984 lors d’un discours », a soutenu  M. Ouédraogo. Dans les propos du président de l’Assemblée nationale, le président de l’URD/MS  y voit également  un appel au sacrifice du peuple burkinabè. « Nous ne sommes pas préparés à faire des sacrifices. Demander aujourd’hui aux populations de faire des sacrifices est trop tard. Il  fallait annoncer cela comme programme politique au moment des élections », a-t-il soutenu. Et d’ajouter que   si le régime de Roch Marc Christian Kaboré veut sortir le pays de « l’ornière », il faudra qu’il reconnaisse officiellement la valeur des  propos prophétiques du père de la Révolution, Thomas Sankara. « Si le pays a besoin des idées de Thomas Sankara, qu’il en utilise comme patrimoine et qu’on le cite nommément», a-t-il dit. Encore faudra-t-il, a-t-il ajouté, que le président Roch Marc Christian Kaboré change sa stratégie de gestion du pouvoir. « Beaucoup suspectent le pouvoir actuel de faire du Blaise Compaoré sans Blaise Compaoré, mais nous, nous leur demandons de faire ouvertement du Thomas Sankara, même sans Thomas Sankara », a proposé le président de l’URD/MS.

 

« On ne sent pas de changement profond »

 

A cette conférence de presse, Alphonse Marie Ouédraogo s’est également prononcé sur  la gestion actuelle des affaires du pays par le  Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). « Le changement a été demandé de façon profonde. Aujourd’hui, nous avons l’impression que, bien sûr, le MPP a gagné les élections, mais c’est comme si c’était un chaos debout. C’est-à-dire, ils ont mis chaos tous les électeurs, mais on ne sent pas de changement profond. Il y a eu des étincelles, les gens ont vu des étoiles croyant que c’était ces étoiles qui allaient les sauver. Mais en réalité, c’était un éblouissement passager. Cela veut dire que nous sommes en train de retomber dans les réalités d’autrefois. Beaucoup de gens ont commencé à regretter. Rien que ces faits nous convainquent que le MPP  avait les moyens pour gagner les élections, mais aujourd’hui, on se demande quels moyens avait-il prévu pour gérer le pays ? », s’est-il interrogé. C’est pourquoi, il a estimé  que  la Transition qui était animée par l’esprit de la Révolution devrait être poursuivie pour satisfaire les attentes des insurgés des 30 et 31 octobre 2014.  « Pour nous, ces élections ne devraient pas mettre fin à la Transition. Il fallait aménager au moins 2 ans de transition, bien qu’il y ait un parti majoritaire. Ces 2 ans allaient servir à régler tout, surtout les gros problèmes que ce pays connaît depuis des décennies. Après cela, ceux qui ont remporté les élections pouvaient reprendre les choses en mains et gérer le pays », a-t-il proposé. Il faut noter que le congrès ordinaire  de l’URD/MS s’est tenu le 27 août dernier, avec pour thème: « URD/MS et UREFA : quelles contributions pour la consolidation du mouvement  révolutionnaire au Burkina Faso » ? Aux élections municipales du 22 mai dernier, le parti a obtenu 15 conseillers dans 3 communes différentes.

 

Mamouda TANKOANO

 

Légende

 

Le président de l’URD/MS, Alphonse Marie Ouédraogo a


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