Accès à l’eau potable : des échanges entre services techniques municipaux à Houndé
Il s’est tenu les 7 et 8 juillet 2011 à Houndé, dans la province du Tuy un atelier d’échanges entre des élus locaux et leurs services techniques d’AEPA (Approvisionnement en eau potable et assainissement) et les partenaires techniques et financiers. Organisé par le programme Solidarité Eau (pS-Eau), en partenariat avec l’ONG Eau Vive, la Coopération internationale allemande (GIZ) et la région Rhône–Alpes en France, l’atelier se voulait un cadre de partage d’expériences des services techniques communaux chargés de la gestion des ressources en eau dans les communes où interviennent ces différents projets. La rencontre s’est tenue sous l’égide de la Direction générale des ressources en eau (DGRE).
La commune urbaine de Houndé, dans la province du Tuy, a abrité les 7 et 8 juillet 2011, un atelier du programme Solidarité Eau (pS-Eau) avec l’accompagnement de Eau Vive, de la Coopération allemande (GIZ) et de la région Rhône-Alpes en France. La cinquantaine de participants, venus de 16 communes où intervient notamment au moins un des projets sus-cités, sont des élus locaux. Ils ont aussi la qualité de chefs de service eau et assainissement et de représentants du ministère de l’Agriculture et de l’hydraulique. Avec le transfert du domaine eau et assainissement aux communes du Burkina Faso, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement demeure un véritable défi pour les collectivités. En organisant cet atelier à Houndé, l’un des objectifs recherchés était de “capitaliser les expériences en cours pour une meilleure valorisation et diffusion de l’information auprès des acteurs burkinabè et français”, a indiqué Mme Sophie Charpentier, chargée de mission au programme Solidarité Eau (pS-Eau). Et à court terme, ce partenariat pourra déboucher sur un mini réseau, a-t-elle ajouté pour garantir la pérennité des projets intervenant dans le domaine eau et assainissement au Burkina Faso. L’accès à l’eau potable est un véritable casse-tête pour les communes et les populations, selon les dernières statistiques (44% des populations en milieu rurale n’ont pas accès à l’eau potable et à l’assainissement). “Cette rencontre est donc très importante en ce sens que c’est une opportunité de donner et de recevoir que nous ne pouvions manquer de participer de concert avec pS-Eau”, confie Juste Hermann Nansi, directeur pays de Eau Vive pour le Burkina et le Togo.
Le maire de Houndé, Yazon Boué, s’est réjoui à l’ouverture de l’atelier du choix de sa commune pour abriter les travaux. Lesquels travaux qui se sont déroulés en groupes et en plénière. Les participants ont également fait des témoignages fort appréciés avant de faire une sortie de terrain pour visiter une adduction d’eau potable dans le village de Dohoun. Le maire Yazon Boué a aussi remercié les organisateurs, en particulier la région Rhône-Alpes en France, partenaire institutionnel de la région des Hauts-Bassins. A l’issue des travaux, les expériences et les propositions recueillies dans le cadre de cet atelier seront valorisées aussi bien au Burkina qu’en France, à travers un document qui sera rédigé. Une restitution dudit document sera faite en région Rhône-Alpes avec les mêmes acteurs.
Des acteurs s’expriment
Boniface Nana, 1er adjoint au maire de Tanghin Dassouri
“L’enjeu de cet atelier pour la commune de Tanghin Dassouri est que nous avons appris comment les services techniques doivent être gérés et comment ces services doivent être mis en place. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est surtout la partie échange d’expériences. Nous avons pu suivre les expériences des différentes communes et comment aussi nous pouvons avoir des financements avec les partenaires. Ce qui est vraiment très important pour nous car nous avons besoin du service technique chargé de l’eau pour nous conseiller et nous guider. Nous repartons avec beaucoup d’acquis que nous pourrons exploiter une fois de retour”.
Edouard Balkoulga, maire de Zorgho
“Cet atelier est un grand plus pour nous et comme vous le savez, la question de l’eau est très cruciale et je suis très satisfait de participer à ces échanges. Ce que j’ai particulièrement retenu, c’est la question du personnel technique pour le service de l’eau. Les agents chargés du service de l’eau, on ne les gagne pas facilement et ce que j’ai vu ici, c’est que des communes utilisent des agents qui étaient déjà dans le domaine. On les envoie se former et cela facilite la gestion parce que, comme vous le savez, c’est difficile par exemple pour une commune de gérer le salaire d’un ingénieur. Je suis vraiment très satisfait des échanges”.
Cyrille Ilboudo, responsable eau, assainissement et espaces naturels de la commune de Pabré
“C’est la gestion de l’eau dans la commune de Houndé qui a beaucoup retenu mon attention. A Houndé, ils ont trois types de gestion à savoir la gestion communautaire, la gestion partagée et la gestion par l’ONEA. Nous avons également les mêmes systèmes de gestion et le problème qu’on avait, c’est la gestion des pompes à motricité humaine. Alors que faire de ces pompes si on emploie les AEPS ? Chez nous, j’avais suggéré qu’on les ferme contrairement à ceux de Houndé qui ont continué à bien les gérer. C’est vraiment une expérience qui m’a marqué”.
Yelkabo Rodrigue SOME (Collaborateur)
Taho amade
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a mon humble avis nous courons vers une catastrophe si rien n’est fait pour mieux gérer les programmes d’hydraulique villageoises surtout au niveau des représentants des communes qui voient en ces programmes des sources d’enrichissement.Lorsque vous parcourez le pays partout vous voyez dz forages abandonnés exécutés à des millions de francs(sic). Avant les interventions de maintenance qui doivent être assurées par les artisans villageois sur les ressources des caisses dûment alimentées avec des ressources effectivement disponible, il faut s’assurer qu’en lieu et place des forages ce ne sont pas des trous d’eau qu’on laisse aux villageois.Dans 10 ans 20ans ce sont des nouveaux plans qui vont s’imposer pour le pays alors que les objectifs initialement arrêtés ne seront pas atteints
19 juillet 2015