HomeA la uneALOUNA TRAORE, A PROPOS DES BAVURES DES KOGLWEOGOS : « La bagarre entre les Dozos et les Koglwéogo n’a pas sa raison d’être»

ALOUNA TRAORE, A PROPOS DES BAVURES DES KOGLWEOGOS : « La bagarre entre les Dozos et les Koglwéogo n’a pas sa raison d’être»


Il fait partie des proches collaborateurs du défunt président Thomas Sankara à être toujours en vie. Dans les médias, il a plusieurs fois livré des témoignages de l’Homme de la révolution. Aujourd’hui, il revient mais cette fois, pour se prononcer sur une autre problématique : « Les Koglwéogo». Administrateur civil et premier adjoint au maire de la commune rurale de Bassi, Alouna Traoré est également membre des Koglwéogo de ladite localité. Un choix raisonné, selon lui, en ce sens que cela participe à préserver au mieux les maigres ressources des paysans d’un pays déjà sous le joug de la pauvreté. Le 21 janvier 2017, lorsque nous lui avons tendu notre micro, l’homme a insisté sur la nécessité d’encadrer ces groupes d’auto-défense qui accomplissent des prouesses au grand bonheur des populations paysannes.

« Le Pays » : Qu’est-ce qui vous a motivé à être membre des Koglwéogo ?

Alouna Traoré : Je voudrais d’abord remercier le journal « Le Pays » pour cette ouverture afin que nous nous exprimions sur la problématique des Koglwéogo. Je suis moi-même Koglwéogo et je demeure Koglwéogo. Je suis Koglwéogo comme d’autres aiment dire « Je suis Charlie Hebdo». Aussi, tout comme l’expression consacrée en dioula, « Je suis Koglwéogo, qui n’aime pas la discussion et qui n’aime pas la bagarre ».  Pour répondre à votre question, il faut d’abord dire que j’ai assisté à plusieurs de leurs rencontres. J’ai pu constater,  au cours des AG Kolgwéogo, qu’il y a un défi d’honnêteté et de sincérité. Quand ils vous déclinent ce qu’est réellement le Koglwéogo, il y a de quoi être content. Quand on est injuste et malhonnête, il ne faut pas venir aux Koglwéogo. Seuls sont éligibles aux Koglwéogo, les Hommes honnêtes et sincères. Ils ne se font pas de cadeaux entre eux. Si vous êtes Koglwéogo, même si c’est le fils du chef qui venait à avoir des inconduites, il doit être pris et traité comme tel. Cela est aussi valable pour tout individu, quel que soit son rang. Donc, lorsque vous assistez,  vous constaterez que la sincérité et l’honnêteté sont de mise. Ce sont des rencontres franches et ouvertes. Mieux, il y a un slogan auquel tout le monde adhère. Ce slogan dit que : « seul, l’on ne peut rien. Mais ensemble, ils peuvent beaucoup de choses ». Donc, c’est la préservation par eux-mêmes, la sauvegarde des acquis qu’ils ont engrangés à la sueur de leur front et de leur ingéniosité. Cela, en développant une stratégie. C’est ce que j’ai d’abord retenu lorsque j’ai pris part aux AG. Ensuite, je me suis approché d’eux pour en savoir davantage. C’est là que j’ai compris également qu’on ne devient pas Koglwéogo à tout hasard. Ils ont des maîtres enseignants. Pour ce qui est du Yatenga, c’est une région où l’expérimentation du Koglwéogo a réussi. Ils ont fait leurs preuves à tel enseigne que vous pouvez laisser votre engin ou votre bien sans surveillance. Parce que si vous vous hasarder à prendre ce qui ne vous appartient pas, c’est sûr que l’on va vous rattraper. C’est une bonne chose. Or, ce qui est bien se répand. Ainsi, de bouche à oreille et de fil en aiguille, c’est arrivé chez nous. Nous avons mis en place nos Koglwéogo et bon an mal an, nous avançons. Nous nous réorganisons chaque fois pour être plus efficaces. Pour ceux qui ne le savent pas, ils peuvent tout dire sur les Koglwéogo. Mais pour ce qui me concerne, j’ai vécu de belles expériences. La dernière en date, c’est le Maouloud de Tasliman. A cette manifestation spirituelle, l’apport des Kolgwéogo en matière de sécurité a été inestimable. Si vous déconnez, « on vous gère ». Tous ceux qui sont venus cette année, ont apprécié cela. C’est tout à l’honneur des Koglwéogo.

Qu’est-ce que vous mettez dans l’expression « on vous gère » ?

Je veux dire que l’on vous met en état de ne pas nuire. Vous m’interpellez aussi sur une question qui a porté atteinte à l’image du Koglwéogo dans ce pays. Il y a eu l’expérience des Django, du quartier de Zongo et dernièrement dans la région de Bobo-Dioulasso. Mais, laissez-moi vous dire qu’il y a des codes au sein des Koglwéogo. Lorsque que vous êtes saoul et que vous déconnez, vous êtes maîtrisé. L’attitude adoptée à ce moment diffère lorsqu’il s’agit d’un voleur. Lorsqu’un voleur est pris, il y a des codes aussi qu’il faut respecter. Mais si vous n’êtes pas Koglwéogo, vous ne pouvez pas le savoir. Néanmoins, l’on vous met à la table pour que vous nous décriviez votre mode opératoire et ce qui vous a poussé à agir de la sorte. Si vous êtes de la localité, vous devez dire ce qui vous a poussé à commettre un tel acte. Ceux qui ne savent pas vous passent directement à la bastonnade. Souvent, on n’a pas besoin de bastonnade. Il y a des initiés, des gens de hautes expériences parmi nous. Une fois qu’ils savent d’où vous venez, cela leur suffit à régler le problème. Il y a des règles qu’il ne sied pas d’étaler ici, mais sachez que ce sont des principes qui peuvent vous amener, une fois que vous êtes pris, à tout dire. Ce n’est pas par la bastonnade que vous allez avouer.

« J’ai envie de dire que le droit vient trop tard… »

Justement, ne pensez-vous pas qu’il y a une certaine exagération de la part des Koglwéogo dans leurs méthodes ?

C’est l’approche qui pose problème. Pour moi, le malheur du Koglwéogo c’est d’avoir été un produit burkinabè, pensé par les Burkinabè.  Ç’aurait été un projet venu d’ailleurs, des pays des « vertus lumière » on n’aurait rien trouvé à redire. Le malheur des Koglwéogo, c’est d’être née ici, en périphérie des gens qui n’ont pas les «bangr sébré» (Ndlr : Diplôme en Mooré) comme on dit. Mais, on oublie que ces gens ont du génie. S’ils ont du génie, il faut respecter ce génie. Donc, pour moi, si ces personnes sont approchées selon les coutumes, avec la courtoisie nécessaire où l’on échange balle à terre, une solution sera trouvée à ce problème. Parce que les autorités ont intérêt à ce qu’il n’y ait pas de petits vols à la périphérie. Et pour l’éradication du vol, les Koglwéoogo sont le remède approprié. Donc, s’ils sont bien démarchés, il n’y a pas de raison qu’ils ne changent pas. Ils peuvent, par exemple, apprendre leurs méthodes aux forces de défense et de sécurité et recevoir aussi du savoir des forces de défense et de sécurité. Il s’agit là, de partage d’expériences car les Koglwéogo ont fait la preuve qu’ils peuvent attraper. Si les autres attrapent moins, eux au moins, ils attrapent plus. Donc, en discutant sans condescendance, une solution sera trouvée. Il faut éviter en ces lieux, toute arrogance et toute suffisance. Au ministère en charge de la Sécurité, il y a des personnes qui peuvent faire ce travail. Par ailleurs, chez nous, on dit que lorsque tu donnes un peu, on est regardant. Ainsi, si la République est soucieuse de démanteler tous les petits réseaux  de voleurs et les larcins et que ne sillonne dans nos villages n’importe qui, qu’elle approche raisonnablement les Koglwéogo. Dans leurs actions, ils peuvent faire en sorte que  personne ne traverse un village sans une carte d’identité. Mais, comme j’ai coutume de le dire, le malheur du Koglwéogo, c’est d’avoir été un produit local. Pourtant, le développement se fonde sur la culture. Et, pour moi, le Koglwéogo est un défi des temps modernes pour lutter efficacement contre le vol sous toutes ses formes. Certains font du charlatanisme en disant que si tout le monde est armé, il y aura une guerre civile. Aux Etats-Unis, tout le monde est armé mais il n’y a pas pour autant de guerre civile.  En situation de pauvreté, tous les génies sont sollicités  pour régler certaines grandes questions. On ne peut pas laisser notre sort aux Forces de défense et de sécurité.  Si l’on prend ton mouton ou ton âne, faut-il appeler les FDS pour qu’elles viennent gérer cela ? N’ont-elles pas d’autres choses à faire ? Viendront-elles perdre du carburant à la recherche de ton âne ? Pourtant, les Koglwéogo, au niveau local, ont le secret de pouvoir retrouver votre âne. Le Koglwéogo peut donc bien jouer ce rôle, donc ne l’instrumentalisons pas.

Mais le débat sur les Koglwéogo porte plus sur leurs manières de s’y prendre, que sur leur utilité. Certains présumés voleurs appréhendés par les Koglwéogo,  ont perdu la vie du fait des conditions de détention et des sévices corporels. Pensez-vous que le prix à payer pour avoir volé un poulet ou un âne, serait de lui ôter la vie ?

Partout et depuis que les Hommes sont sur terre, les erreurs sont de mise dans l’accomplissement de certaines choses. Nos manières diffèrent d’une région à une autre. Au Yatenga, nous avons vécu en bonne intelligence avec les FDS. Mais, nous ne nous positionnons pas pour autant comme un label. Mais, tous ceux qui viennent s’initier au Koglwéogo chez nous, n’ont pas ces attitudes. Lorsqu’un voleur est appréhendé, il leur est dit la démarche appropriée qu’il faut suivre. Mais, je ne peux pas garantir que partout, les mêmes civilités sont observées. Du reste, il faut se demander si l’arbre doit mourir parce que l’on a cassé l’une de ses branches. En rappel, le colon, avant d’installer ses bienséantes lumières dans nos républiques, a fait extrêmement dans la bavure. Nous ne sommes pas en train de reprendre ce que le colon a fait mais, n’exagérons pas. Le pays est en guerre et nous sommes en guerre contre la pauvreté.  La normalité n’existe pas ici. Ce n’est pas, pour moi, une manière de justifier ces bavures mais, cela ne doit pas servir de prétexte pour banaliser le Koglwéogo. Comme on le dit dans certaines circonstances : « Il n’y a pas de principes, il n’y a que des évènements. Aussi, il n’y a pas de lois, il n’y a que des circonstances ». Telle est la réponse que je peux donner à ceux qui banalisent les Koglwéogo comme quoi il y a des maltraitances… Comparé à ce qui est fait de bien, c’est une branche de cassée sur un arbre.

Permettez-nous d’insister car certains paient de leur vie. Peut-on fermer les yeux sur cet aspect ?

Il faut rectifier le tir. Cela fait partie des erreurs de fonctionnement comme il en existe dans toutes les institutions. Même dans les camps de formation commando. Donc, ne venez pas nous dire de sortir une institution sans faute et sans erreur.  Ce n’est pas normal et j’en conviens.

Etes-vous donc d’accord avec ceux qui disent que ces derniers doivent être poursuivis en justice ?

 Non, je ne suis pas d’accord parce que toute la corporation en pâtira. Non… je ne pense pas.

On est quand même dans un Etat de droit.

Oui en effet, mais quand des braqueurs tuent des gens et qu’on n’arrive pas à les attraper, comment fait-on ? Pour le cas des Koglwéogo, c’est dans l’opération de bienfaisance publique que ces erreurs surviennent. Chez les Moosé, on dit qu’on ne tue pas le chien à ses premiers déboires. Je ne leur donne pas raison et ce n’est pas recommandable. Maintenant qu’il y a des bavures, il faut simplement rectifier le tir. Quand on parle de droit à ce niveau, j’ai envie de dire que le droit vient trop tard. Le droit devrait faire en sorte qu’on n’en arrive pas à ces situations. Chacun doit vivre à l’aune de ses efforts. Vous, vous travaillez et quelqu’un qui dort pendant que vous travaillez, vient après prendre le fruit de vos efforts. C’est une situation douloureuse. En situation de pauvreté, la normalité et la raison ne sont pas souvent conseillées. La pauvreté à ses servitudes et lorsque, dans ces conditions, on vous prend le fruit de vos efforts, l’on vous a tué. Matériellement, vous êtes à terre. La réaction à cela peut être très violente sur le coup.

Quelles actions, selon vous,  seraient les plus appropriées afin d’ amener les « Jeunes Koglwéogo»  à agir avec professionnalisme et sagesse ?

Après les bavures, il y a des opérations de rattrapage qui peuvent être entreprises. En interne, les personnes averties peuvent faire cas des déviances et inciter les autres à ne plus recommencer à l’avenir. C’est aussi par ces échecs qu’ils apprennent. C’est pourquoi je parlais de branche cassée qui ne tue pas l’arbre mais qui peut se régénérer.

Dans la pratique, ce n’est pas toujours le cas. Car, plusieurs fois, des missions du ministère en charge de la Sécurité ont  rencontré les Koglwéogo pour les rappeler à l’ordre mais les bavures continuent.

C’est comme dans les religions. Un seul coup de prêche ne suffit pas pour ramener les brebis égarées.  Il faut poursuivre les concertations. Aussi, les concertations entre  Koglwéogo peuvent mieux porter. Donc, ce sont des initiatives à perpétuer. En interne, il y a des têtes de pont comme dans toute structure. Ces derniers peuvent apporter leur contribution. Il y a des AG au cours desquelles on rappelle les vertus du Koglwéogo et aussi ce que le Koglwéogo n’est pas. A ces occasions, on rappelle les attitudes recommandées et les mauvais comportements à éviter, entre autres, les bavures. C’est toute une stratégie qu’il faut mettre en place pour prendre un voleur. Souvent, ils sont très violents. Là le risque est élevé et à ce moment, l’on peut avoir des actions déplacées. Mais une fois qu’il est pris, il n’y a plus lieu d’exagérer pour avoir les informations. Donc, toute raison gardée, les Koglwéogo, dans l’ordre institutionnel burkinabè, ont leur place. Il faut les approcher avec courtoisie et selon nos coutumes. On ne veut pas de mission de suffisance. Il faudra aussi chercher quelle est la part du ministère car nos sources sont précaires.

« Dans nos sociétés, il y a du génie et il faut l’apprécier à sa juste valeur »

Dans votre intervention, vous employez fréquemment le mot « voleur ». Est-ce là une manière de dire que l’action des Koglwéogo doit se limiter à la traque des voleurs ? Surtout que de plus en plus, des voix s’élèvent pour dire que les Koglwéogo se mêlent de ce qui ne les regarde pas.

Au niveau de nos communes, nous avons intérêt à ce que les Koglwéogo fonctionnent normalement. Quand cela fonctionne normalement, on peut les utiliser à d’autres fins.

C’est-à-dire ?

Il y a, par exemple, la sauvegarde de nos forêts. On peut les utiliser pour la fiscalité. Au niveau des villages, ils sont mieux imprégnés pour nous dire qui possède quoi. On peut utiliser positivement les Koglwéogo. Mais, dans un premier temps, ce qui tue tout espoir, ce sont les vols. Donc il faudra que nous en finissions avec ce mal. J’ai coutume de dire que la médecine légale a eu la sagesse de ne pas interdire la médecine traditionnelle. Alors, que les FDS aient aussi la même attitude pour ne pas supprimer les Koglwéogo. Car, après la lutte contre les vols, les Koglwéogo peuvent s’adonner à autre chose puisqu’ils auront eu de l’expérience. Donc, le Koglwéogo est un médicament foudroyant contre les voleurs, mais on peut l’utiliser à d’autres fins.

Cela dit, quelle lecture faites- vous de la polémique suscitée par l’installation des Koglwéogo à l’Ouest du Burkina ?

 

A mon sens, il n’y a pas de problème parce qu’ils n’empiètent pas sur le terrain des autres. Les Dozos sont des chasseurs initiés avec des qualités en médecine traditionnelle. Leur fonction ce n’est donc pas d’attraper des voleurs. Le Koglwéogo, lui, est chargé de la sauvegarde des acquis matériels des populations. Je pense qu’ils peuvent vivre en bonne intelligence.

Mais, dans bien des cas, nous avons vu les Dozos prêter main forte au FDS dans la traque et l’appréhension des malfrats.

Il y a un principe que vous devez savoir. Lorsque vous voulez tous le bien mais que vous n’arrivez pas à vous entendre, c’est que l’une des parties n’est pas sincère. Donc, s’ils contribuent à éradiquer le vol dans leur région et que le Koglwéogo arrive, c’est un soutien. C’est comme la cohésion entre FDS et Koglwéogo. Ils font tous le même boulot qui est la désinfection sociale de malfrats. Manifestement, ils ne doivent pas se rentrer dedans car ce serait un non-sens. Il faut que la raison reprenne ses droits. Les servitudes de la pauvreté et celles du vivre-ensemble commandent que les uns et les autres s’asseyent autour de la même table pour discuter des divergences et trouver un point commun. La spécialisation des tâches donne de bons résultats. Donc, pour moi, la bagarre entre Koglwéogo et Dozos n’a pas sa raison d’être car ils recherchent tous le bien des habitants de leurs localités.

Votre mot de fin.

Je voudrais dire que dans ce pays qui est sous l’emprise de la pauvreté, il faudrait qu’on sache s’apprécier. Aimons le Burkina. Et, aimer le Burkina, c’est aimer ces valeurs et notre culture. Il y a beaucoup qui proclament qu’ils aiment le Burkina mais, au moment où on doit vendre l’image du Burkina, ils sont pointés absents. Notre culture a besoin d’être connue. La société savante est pauvre dans notre culture. Ceux qui ont étudié sont constipés de diplômes et de connaissances d’autres sociétés et sont ignorants des connaissances des sociétés dans lesquelles ils vivent. Dans nos sociétés, il y a du génie et il faut l’apprécier à sa juste valeur. Vous pouvez être bardé de diplômes et être mené par quelqu’un qui a du génie. Il suffit de les approcher avec la manière qui sied. Ce n’est pas faux lorsqu’on dit que : « Nos populations comprennent les problèmes au quart de tour mais qu’il faut leur expliquer pendant longtemps ». C’est ainsi parce qu’elles cherchent à s’assurer d’abord que vous-même vous êtes sûr de ce que vous avancez. Mais, la société savante n’est pas au courant de ces stratagèmes. Avec beaucoup de courtoisie et de respect, l’on peut se comprendre. Il faut que les autorités aient une saine connaissance de nos cultures et l’intégrer dans l’ordonnancement juridique en cours. C’est ce qui fera la spécificité du droit burkinabè.

Interview réalisée par Adama SIGUE


Comments
  • Cette personne est bien placée pour connaitre la valeur de la vie, les dégâts que la torture peut engendrer sur une personne (physique et morale). Ses points de vue sont intellectuellement posées. Cependant il s’abstient, par devoir de solidarité, de décrier les méthodes barbares qui n’ont pas droit de cité dans un Etat moderne.Qu’il ne me dise pas que la barbarie dans la répression du mal est tolérable; c’est est une faiblesse. Si c’est cette violence qui amène les coupables à se dénoncer, l’aveu extorqué peut être faux; Si elle une punition la découverte du larcin ou même du crime, elle est bizarre car c’est appliquer à l’autre ce que l’on estime mauvais d’application. De même les amendes, si elles ne sont rationnelle ressemble à une extorsion, un raquette et même du vol que les Koglwoègo combattent. On est avec les koglwoègo pour traquer les voleurs et ramener la quiétude dans les villages mais on ne peut pas souffrir qu’il infligent des traitement inhumain et dégradant même si c’est à des délinquants qui sont quand même des hommes. La conséquence sociale de l’acceptation de ces traitement c’est à terme la banalisation et popularisation de la violence et à terme l’instauration d’un système de far ouest où le premier à tirer sera le vainqueur. Il n’y a pas de limite au FDS qui sont formés et mandatés. Mettons les moyens humains, matériel et légaux à leur disposition. Les moyens légaux peuvent être l’autorisation de la torture (qu’ils appliquent illégalement actuellement). Dans ce cas c’est nous tous qui aurons autorisé à ces FDS à être violents, ils se seront pas auto attribué un monopole de violence que personne (pas même l’Etat) ne possède dans un état moderne.

    25 janvier 2017
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    31 janvier 2017
  • QUE CE MONSIEUR REVIENNE A LUI MÊME .IL ME SEMBLE EN EFFET QU’IL EST COMPLÈTEMENT ÉPERDU ET MÊME PERDU .POUR MOI J’AI Remarqué QUE DEPUIS QUE LES KOGOLWEOGOS SONT LA , ILS N’ONT JAMAIS , MÊME UNE FOIS OBÉI A CE QUE L’autorité LEUR A Intimé DE FAIRE. PLUS GRAVE ILS N’ONT AUCUN RECIPISSé JUSQU’À PRÉSENT.; OR VOUS SAVEZ BIEN L’ENVIRONNEMENT MALSAIN DANS LEQUEL ON ÉVOLUE ACTUELLEMENT. FAISONS BEAUCOUP ATTENTION.

    10 février 2017
  • Donc, vous les kolweogo, vous voulez remplacer la police, la gendarmerie, la justcie, quoi! Heuresuement qu’ il y a longtemps que Alouna Traore est un fou. Il a trop vu de violence le 15 octobre. On le comprendre. Mais on ne peut plus le prendre au serieux. Qu’ il se mette au serieux pour soigner son desordre lie au stress posttraumatique.

    12 février 2017

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