HomeA la uneBASSOLMA BAZIE, SECRETAIRE GENERAL CONFEDERAL DE LA CGT-B, A PROPOS DE LA SITUATION NATIONALE : «Notre pays a mal à sa gouvernance »

BASSOLMA BAZIE, SECRETAIRE GENERAL CONFEDERAL DE LA CGT-B, A PROPOS DE LA SITUATION NATIONALE : «Notre pays a mal à sa gouvernance »


La coordination nationale du Collectif syndical CGT-B a tenu une rencontre le 28 janvier 2017, à la Bourse du travail de Ouagadougou. La situation nationale du Burkina était au centre des préoccupations.

 

Harmoniser les points de vue des participants sur les grandes questions qui caractérisent le monde aujourd’hui et particulièrement la situation nationale, renforcer le pôle du syndicat révolutionnaire de lutte de classes pour une meilleure contribution aux luttes du peuple. Tels sont les objectifs de la rencontre de la coordination nationale du Collectif syndical CGT-B, le 28 janvier dernier à la Bourse du travail de Ouagadougou. En effet, la CGT-B a souligné qu’après un an de règne, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) n’a proposé aucune perspective crédible aux problèmes fondamentaux de notre pays. En ce qui concerne les crimes dits «crimes de sang » comme ceux de Norbert Zongo et ces compagnons d’infortune, de Dabo Boukary, Thomas Sankara, des martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre et de la résistance victorieuse au putsch du 16 septembre 2015, la CGT-B trouve que  les dossiers piétinent  toujours. Les conflits liés aux élections et la mise en place des maires ont été également abordés au cours de cette rencontre. Et le collectif de relever que ces conflits, plus exactement ces bagarres qui opposent les élus et militants des partis, parfois même à l’intérieure d’un même parti, illustrent à souhait que ce qui guide les intéressés, ce sont leurs intérêts particuliers. Du point de vue du collectif, on assisterait à une gestion approximative sinon des tâtonnements francs dans la gestion de questions importantes comme la question sécuritaire. Au plan économique,  le CGT-B trouve que le PNDS  n’est rien d’autre qu’une variante des Programmes d’ajustement structurel (PAS). Et que sa mise en œuvre aura pour conséquence l’aggravation des problèmes auxquels sont confrontées les masses populaires, notamment ceux liées à  la santé, à l’éducation, à la vie chère, au chômage des jeunes. C’est au regard d’un tel constat, que Bassolma Bazié s’est exprimé en ces termes : «Les problèmes que rencontre aujourd’hui notre pays ne sont pas liés au fait qu’il n’est pas riche, mais plutôt au fait que notre pays à mal à sa gouvernance ». C’est pourquoi, la CGT-B a lancé un appel aux travailleurs afin que ces derniers aient l’esprit critique et fasse en sorte à ne pas se limiter qu’au niveau des luttes corporatistes, mais plutôt adhérer au luttes populaires, aux luttes de leur peuple pour aboutir  à une libération nationale qui puisse permettre un progrès social véritable. Par ailleurs, à en croire les responsables du collectif CGT-B, l’Afrique subit de plein fouet les retombées catastrophiques de la crise du système capitaliste impérialiste mondial du fait de ses immenses richesses naturelles.  Du reste, la situation internationale, selon la CGT-B, reste marquée par la crise généralisée du système  capitaliste impérialiste mondiale, qui s’est davantage approfondie, exacerbant les contradictions fondamentales de notre époque.

 

Florence DIARRA

(Stagiaire)

 

 


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