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Le centre hospitalier Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou est malade, on le sait. Grand par son nom et grand aussi par ses problèmes. En effet, il suffit d’y faire un tour pour  constater l’ampleur des besoins. Pour autant que la santé du peuple burkinabè qui l’a élu soit un axe important de son programme, le nouveau président, Roch Marc Christian Kaboré, pourrait aussi penser à aller constater de visu, les réalités de cet hôpital. Et le mieux serait une visite inopinée, quand on sait toutes les dispositions et autres mesures cosmétiques prises généralement par les responsables de bien des établissements sanitaires publics pour cacher certaines tristes réalités quand il s’agit de recevoir des visiteurs de marque. Et puis,  comme la mesure de gratuité de certains soins entre bientôt en vigueur, il est certain que cet hôpital verra ses problèmes augmenter. Ce qui n’est pas de nature à arranger les choses. Assurément, une visite inattendue du président du Faso à l’hôpital Yalgado en particulier et dans bien d’autres établissements publics de santé en général, peut faire bouger les lignes .

Françoise DEMBELE


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  • Le décès dramatique de Zourata,l’épouse de M.Adama Pamtaba dans la nuit du 14 au 15 mars 2016 à la maternité du CHU Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou a ému plus d’une personne. Ce qui continue de susciter une indignation générale et un tollé contre les actes indélicats d’agents de santé. C’est ainsi qu’une marche symbolique de femmes a eu lieu le mardi 29 mars à Ouagadougou pour dénoncer le mauvais comportement de certains agents médicaux, en particulier le personnel féminin qui manque souvent de courtoisie envers les femmes dans les salles d’accouchement qui sont l’objet de négligence et de mauvais traitements par certaines sages-femmes. M.Pamtaba et son épouse défunte ont été témoins du mauvais comportement du personnel de garde de la maternité qui a abouti au décès de Zourata, abandonnée seule par des sages-femmes jusqu’à sa chute mortelle. Il s’agit d’une faute professionnelle grave du personnel de garde qui doit être sanctionnée comme il se doit. Ceux qui tentent d’utiliser ce drame pour demander la démission de telle ou telle personnalité se trompent de combat. Ce sont les agents fautifs qui doivent subir la rigueur de la loi. La direction générale du CHU Yalgado a organisé des formations sur la responsabilité pénale des agents de santé en cas de faute professionnelle grave. Si le personnel de garde n’avait pas refusé la présence d’accompagnant dans la salle d’accouchement et n’avait pas abandonné seule la dame, on aurait pu l’assister dans ses mouvements pour éviter qu’elle se déplace sur la partie de la table réservée aux pieds qui s’est cassée et qui n’est pas destinée à supporter un grand poids. En effet, la partie principale de la table qui est solide où la dame était couchée ne s’est pas cassée. On se rappelle que la direction de Yalgado depuis 2013 avait pris des mesures pour empêcher la réception de matériels médicaux (tables, lits, fauteuils roulants) vétustes et inappropriés pour un hôpital que des gens et associations offraient par le passé à l’hôpital. Depuis quelques années, l’équipement des hôpitaux n’est plus assuré par la direction des hôpitaux mais plutôt par la SOGEMAB. Objectivement, l’actuelle direction générale du CHU Yalgado a pleinement joué sa partition pour des mesures de qualité des soins et la prévention des risques .M.Pamtaba qui dès le début s’en est remis à Dieu en disant qu’il ne portera pas plainte et qu’il interpelle la responsabilité de l’Etat devrait éviter d’entrer dans le jeu des manipulateurs qui visent des querelles de personnes à travers ce drame. Son intervention le mardi 29 mars 2016 sur Savane Fm où il déclare être en contact avec le ministère de la santé pour s’en prendre partialement à la direction de Yalgado n’est pas une attitude neutre. S’il faut parler de démission, c’est à commencer par le ministre de la santé comme cela se fait en Europe. Dans le cas présent, la solution ne réside pas dans des démissions mais dans des sanctions vigoureuses pour corriger les actes indélicats d’agents de santé qui sont récurrents dans plusieurs hôpitaux, CSPS, CMA. M.Pamtaba doit comprendre que depuis un certain temps, il y a un complot de médecins affairistes qui visent à récupérer la direction des hôpitaux pour être des bureaucrates alors qu’il n’ y a pas assez de médecins au Burkina. Les médecins doivent se consacrer aux soins.

    31 mars 2016

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