HomeA la uneCLAUDE WETTA A PROPOS DES ELECTIONS : « Nos enquêteurs ont relevé des choses plus importantes que les observateurs traditionnels »  

CLAUDE WETTA A PROPOS DES ELECTIONS : « Nos enquêteurs ont relevé des choses plus importantes que les observateurs traditionnels »  


 

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a animé une conférence de presse, le 1er décembre 2015, à son siège, sis au quartier Pissy de Ouagadougou. Cette rencontre avec les médias a marqué le lancement de la 10e édition des Journées nationales du refus de la corruption (JNRC) qui se tiennent du 1er au 9 décembre 2015. L’occasion a aussi été saisie par les journalistes pour avoir l’avis du REN-LAC sur le déroulement du scrutin.

 

« Nos enquêteurs sont sur le terrain depuis août 2015 et nous sommes actuellement en train de recevoir les différents rapports. Nous allons faire la synthèse et communiquer sur le rapport final qui va en découler. Mais, il faut dire que nos enquêteurs ont relevé des choses plus importantes que les observateurs traditionnels qui ont un langage diplomatique. Je peux vous dire que les constatations sur le terrain sont très intéressantes et, le moment venu,  nous allons faire le compte rendu », a déclaré le secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), Claude Wetta, à la question de savoir quels étaient les constats des observateurs du réseau sur le déroulement du processus électoral. C’était le 1er décembre dernier lors de la conférence de presse qui consacre le lancement des Journées nationales du refus de la corruption (JNRC). Mais, en attendant de donner ces «constatations intéressantes », Claude Wetta et ses collaborateurs disent avoir pris acte des résultats provisoires et ont déclaré également faire confiance aux nouvelles autorités qui, dans leur programme de gouvernance ont promis de lutter contre la corruption. « Sinon, nous allons mener une double pression pour que l’application de la nouvelle loi anti-corruption soit effective », a souligné le secrétaire exécutif du REN-LAC. Cette double pression, à l’entendre, se fera à la base, au niveau des OSC et plus haut, au niveau des partenaires techniques et financiers de sorte à contraindre les autorités à lutter efficacement contre la corruption au Burkina Faso. Une lutte qui, selon le REN-LAC, connait des avancées surtout avec l’adoption par le Conseil national de la Transition (CNT) de la loi anti-corruption en mars dernier.

« Des personnes sur lesquelles pèsent de graves présomptions de corruption se pavanent toujours dans nos rues »

En effet, pour le REN-LAC, appliquer cette loi dans son entièreté permettra, sans doute, de freiner le fléau de la corruption. C’est pourquoi, du 1er au 9 décembre, à la faveur des Journées mondiales de lutte contre la corruption, il est organisé au plan national, la 10e édition des JNRC. Placée sous le thème : « Engageons-nous pour l’application effective de la loi anti-corruption », cette édition vise à contribuer au renforcement de l’éveil des consciences contre la corruption et l’impunité des crimes économiques. L’accent sera mis sur les comités régionaux de lutte anti-corruption et l’activité phare sera sans doute le panel du 9 décembre prochain, à Ouagadougou sous le thème : « Loi anti-corruption : contenu et rôle des acteurs pour sa mise en œuvre ». Toute chose qui devra permettre aux Burkinabè de mieux s’informer sur la dite loi afin de se l’approprier.  « Car, le souhait du REN-LAC est de voir le peuple burkinabè, dans son ensemble, rejeter la corruption qui met en mal le développement du pays », a ajouté Claude Wetta. Par ailleurs, le secrétaire exécutif du REN-LAC a décrié la gestion de la Transition. Il a estimé qu’au regard des efforts consentis par le peuple, celui-ci méritait mieux de la part des autorités de cette Transition. Aussi, a-t-il poursuivi, l’espoir du peuple de voir traiter les dossiers de crimes économiques et de sang est resté vain. « Il s’agit ni plus, ni moins  d’une trahison car, des personnes sur lesquelles pèsent de graves présomptions de corruption se pavanent toujours dans nos rues et ont même le culot de briguer des suffrages. Blaise Compaoré lui-même doit rendre des comptes », a-t-il conclu.

Adama SIGUE


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