CONFIDENCES DU WEEK-END :
Sortie de Ablassé Ouédraogo : les avocats de la famille de Norbert Zongo dénoncent des « propos infamants et mensongers »
Me Bénéwendé S. Sankara et Me Prosper Farama, avocats dans l’affaire Norbert Zongo, font une mise au point suite à la sortie de Ablassé Ouadraogo, président de Le Faso Autrement, dans le dossier du défunt directeur de publication du journal l’Indépendant.
« Suite aux propos infamants tenus par Monsieur Ablassé Ouédraogo, Président de Le Faso Autrement à l’émission Controverse de la Télévision Nationale du Burkina du jeudi 15 mars 2018 et repris dans des médias, la défense des ayants droit de Norbert Zongo et de ses compagnons tiennent à faire la mise au point qui suit : en effet, contrairement aux propos mensongers et diffamatoires de Ablassé Ouédraogo selon lesquels « le cas Norbert Zongo a été réglé financièrement », la défense des ayants-cause de Norbert Zongo et de ses compagnons d’infortune voudrait rappeler que nonobstant l’exécution intégrale et pécuniaire par l’Etat du Burkina Faso de l’arrêt rendu le 05 juin 2015 par la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), une ordonnance de réouverture d’information a été prise le 04 avril 2015, suite au réquisitoire du Procureur général aux fins de saisine de juge d’instruction en date du 20 mars 2015. Aussi, dans le cadre de cette reprise de l’instruction, le Juge d’instruction est en train de poser des actes qui l’ont conduit à des auditions, à des inculpations et à des mandats dont le mandat d’arrêt international lancé contre M. François Compaoré, arrêté et placé sous surveillance judiciaire à Paris en France et dont le procès, en principe, est programmé pour le 27 mars prochain. La défense des ayants droit de Norbert Zongo et de ses compagnons voudrait rassurer l’opinion nationale et internationale de ce qu’une information est ouverte dans un cabinet d’instruction du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou et elle invite tous les démocrates et tous ceux qui sont épris des valeurs défendues par le journaliste Norbert Zongo, à rester vigilants et sereins dans la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons cruellement et sauvagement assassinés le 13 décembre 1998 à Sapouy ».
Revendications sociales : l’UNAPOL remontée contre le gouvernement
Ceci est une publication faite par l’UNAPOL sur sa page facebook. Le syndicat de la police est remonté contre le gouvernement sur le traitement de ses revendications corporatistes soumises à discussion avec l’Exécutif.
« UNAPOL informe l’opinion publique nationale et internationale que depuis le mois de novembre 2017, suite aux mouvements d’humeur enclenchés dans différents services de police et sur instruction de son Excellence Monsieur le Président du Faso, une commission bipartite (gouvernement/UNAPOL) a été mise en place aux fins d’examiner la plate-forme revendicative minimale des policiers, notamment la question de la relecture de la loi régissant la Police nationale qui est aujourd’hui en déphasage avec le temps. Selon les instructions de Son Excellence, les travaux devraient se dérouler sur une durée d’environ trois (03) semaines. Cela suppose que ces travaux devraient être clos en fin 2017. Malheureusement, abusant de la patience et de la sagesse de l’UNAPOL, la partie gouvernementale a usé de manœuvres dilatoires qui ont conduit les travaux de la commission jusqu’à ce jour. En rappel, par deux fois, une suspension unilatérale d’un mois, à chaque occasion, a été observée du fait d’un membre de la partie gouvernementale. Le même membre, ancien syndicaliste de son Etat, du fait de son égocentrisme, s’érige systématiquement contre les propositions, même les plus réalistes, portées par les syndicats. Cette attitude lui aurait valu d’être récusé par au moins deux syndicats lors de leurs négociations. En dépit de tout cela et présumant par principe de la bonne foi d’une personnalité d’un aussi haut rang, UNAPOL l’a accepté comme membre de la commission, pour se rendre compte, au fil des travaux, que ce monsieur a du mal à cacher son mépris pour la Police nationale et les Policiers. A la date du 09 mars 2018, la commission a pris unanimement la décision de s’accorder sur un communiqué qui consacrait les résultats obtenus dans les négociations, en attendant la poursuite des travaux sur les points d’achoppement. A la surprise générale des membres du syndicat, le jeudi 22 mars 2018, la partie gouvernementale, opérait un revirement total, comme si le temps qu’il avait fait perdre ne suffisait pas. C’est ainsi que dans un esprit de redevabilité, UNAPOL a fait le point à ses militants, le samedi 24 mars 2018. A l’occasion de la rencontre de restitution, UNAPOL a pu se rendre compte de l’impatience et du mécontentement de ses militants qui menacent de ne ménager aucune option pour faire entendre leur cause. UNAPOL qui a toujours usé de tact pour contenir ses militants, risque de se retrouver à court d’arguments, comme le couvercle qui est sur la marmite finit par tomber avec l’ébullition de l’eau tant que l’on n’éteint pas le feu, lequel feu est constitué par les manœuvres dilatoires à la limite de l’acceptable. Eu égard à l’état d’esprit général des troupes, UNAPOL voudrait mettre la partie gouvernementale face à ses responsabilités. C’est pourquoi UNAPOL prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale quant à l’entière responsabilité de la partie gouvernementale sur toute dégradation de l’atmosphère sécuritaire qui pourrait résulter des manigances de la partie gouvernementale. Pour le Policier, UNAPOL ne lâche rien ».
Sécurisation du Sahel : le G5 Sahel signe un protocole d’accord avec l’UA
Le Commissaire à la Paix et à la sécurité de l’Union africaine et le Secrétaire permanent du G5 Sahel ont procédé à la signature du Protocole d’accord pour l’opérationnalisation de la Force Conjointe du G5 Sahel. Ceci est la substance dudit accord.
« Le Commissaire à la Paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), SE Ambassadeur Smail Chergui, au nom de l’Union africaine et son SE M. Maman Sambo Sidikou, Secrétaire permanent du G5 Sahel, ont procédé ce vendredi 23 mars 2018 à la signature du Protocole d’Accord pour l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel. Le Protocole d’Accord a pour but de mettre en place un cadre par lequel l’UA appuiera le G5 Sahel dans la mobilisation des ressources additionnelles pour l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel. Cet objectif s’inscrit dans le cadre du Communiqué de la 679ème Réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) tenue à Addis Abéba, le 13 avril 2017, par lequel le CPS a approuvé le Concept Stratégique des Opérations (CONOPS) de la Force Conjointe du G5 Sahel et des termes de la Déclaration du Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement des Etats membres du G5 Sahel, tenu à Niamey, réaffirmant la nécessité d’une coopération plus renforcée entre la Commission de l’UA et le G5 Sahel. A travers ce Protocole d’Accord, le Secrétariat et la Force du G5 Sahel maintiendront une coordination permanente avec la Commission de l’UA, en vue de l’opérationnalisation effective de la Force Conjointe. Les deux Parties ont convenu de la mise en place d’une structure de coordination qui apportera un appui technique immédiat au secrétariat du G5 Sahel, notamment à la mise en place de conditions de gouvernance du fonds fiduciaire, pour la mobilisation de ressources additionnelles nécessaires à la réalisation des objectifs de sécurité et de développement du G5 Sahel. En outre, la signature du Protocole d’Accord répond à l’objectif d’une plus grande appropriation de cette initiative par les cinq (5) pays du G5 Sahel et la mise en œuvre de la décision des ministres africains de la Défense et de la Sécurité de l’UA, relative aux Mécanismes ad hoc et l’impératif de leur insertion dans l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité (APSA) ».
Lutte contre les pires formes de travail des enfants : le plan d’action régional des Cascades validé
La région des Cascades dispose désormais d’un plan d’action de lutte contre les pires formes de travail des enfants (PFTE). Il a été validé le 22 mars 2018, au cours d’un atelier organisé par la Direction régionale du travail et de la protection sociale, qui a regroupé à Banfora une vingtaine de participants issus des structures déconcentrées de l’Etat œuvrant dans la protection de l’enfance et des acteurs de la société civile. Selon la Directrice régionale, Barro/ Bado Pélagie, plusieurs activités sont prévues dans ce plan qui est prévu pour durer 3 ans. Ces activités sont, entre autres, l’amélioration du cadre juridique du travail des enfants, la sensibilisation et le renforcement des capacités des acteurs, l’organisation de la surveillance des lieux de travail à fort potentiel de PFTE ainsi que la dynamisation des services chargés de l’application de la législation sur le travail des enfants et enfin la répression des cas de violation de la règlementation. A entendre la directrice régionale, dans la région des Cascades, le phénomène est préoccupant. Celle-ci dispose d’un sol propice à l’agriculture et d’un sous-sol riche en or qui justifient son effectivité. Ce plan d’action triennal vise donc, selon elle, à protéger les enfants contre les PFTE et à réduire les facteurs de vulnérabilité des enfants face au PFTE.
Réunion du 24 mars de l’OJEMAO à Ouaga : pour que la jeunesse ne soit pas une proie facile
« Si rien ne peut expliquer ou justifier la violence aveugle ainsi que l’hécatombe de la jeunesse africaine dans le Sahara et la Méditerranée, il reste que les pouvoirs publics, les partenaires au développement et la société civile ont l’obligation de faire en sorte que la jeunesse ne soit pas une proie facile devant les vendeurs d’illusions ». C’est le mot du Secrétaire exécutif de l’Organisation de la jeunesse musulmane d’Afrique de l’ouest (OJEMAO), Hamidou Yaméogo, lors de l’ouverture de la réunion, le 24 mars 2018 au siège du CERFI à Ouagadougou, entre le Secrétariat exécutif et les bureaux nationaux de coordination des 8 pays de l’UEMOA qu’elle regroupe. Pour lui, la pratique constante de la justice et de l’équité, la répartition équitable des fruits de la croissance ainsi que la création des emplois décents, demeurent des défis à relever dans nos Etats. Dans sa mission de promotion de l’islam et ses valeurs à l’échelle régionale, l’OJEMAO œuvre à impliquer la jeunesse musulmane ouest- africaine dans la promotion de la paix et des actions de développement. Condamnant fermement les crimes commis çà et là, à tort, au nom de la religion, l’OJEMAO a fait de la prévention du fléau des attaques terroristes son cheval de bataille, selon son Secrétaire exécutif Hamidou Yaméogo qui a confié que la jeunesse musulmane ouest-africaine reste disponible pour apporter sa contribution à la construction du vivre-ensemble et de la paix dans la sous-région. Cela, aux côtés des pouvoirs publics et des autres composantes de la société. La rencontre du 24 mars visait à examiner le rapport semestriel du secrétariat exécutif de l’OJEMAO sur les actions menées et sa stratégie de mobilisation féminine, à se pencher sur l’état de la communauté des musulmans dans chacun des 8 pays membres, dans un contexte marqué par les attaques terroristes ou certaines formes de radicalisation et à mener des réflexions à propos de son assemblée générale prévue pour juillet 2018 à Conakry en Guinée.