CONTROLE DES AMBULANCES, CORBILLARDS, VEHICULES DIPLOMATIQUES ET AUTRES A L’ENTREE DE OUAGA : Une mesure qui s’imposse
Le Président de la Délégation spéciale de la commune de Ouagadougou a annoncé dans un communiqué daté du 20 septembre dernier, la prise de mesures de sécurité exceptionnelles relatives aux contrôles des véhicules à l’entrée de la ville de Ouagadougou. C’est exceptionnel parce que ces contrôles policiers qui se faisaient déjà sur les véhicules ordinaires, concernent désormais ceux aussi qui étaient jusque-là, exemptés desdits contrôles. En effet, les véhicules concernés sont, entre autres, les ambulances et assimilés, les véhicules transportant des restes mortels, les fourgons blindés transportant des devises ou autres biens précieux, les véhicules de mines et carrières, les véhicules de corps diplomatique. C’est une décision osée, qui n’a certainement pas été facile à prendre au regard notamment de la sensibilité des questions dont elle traite. Mais c’est une mesure qui s’imposait face à la situation sécuritaire qui prévaut dans notre pays. C’est ce que le PDS a d’ailleurs expliqué dans sa note, soutenant que cette mesure vise à parer à toute éventualité, notamment la perfidie dont usent très souvent les groupes terroristes pour accomplir leurs sales besognes. Même fou, je sais que l’expérience douloureuse qu’a vécue notre pays depuis toutes ces années avec ces hommes sans foi ni loi, nous a montré qu’ils étaient capables de tout, jusqu’à l’inimaginable. Pour preuve, on a vu des cadavres qui ont été piégés par ces ennemis de l’humanité dans le dessein cynique d’atteindre d’autres cibles.
C’est une mesure opportune qui se veut préventive
En tous les cas, le défi sécuritaire dans le pays commandait la prise de mesures fortes. Et celle relative aux contrôles de cette catégorie de véhicules, ne pouvait mieux tomber. Autant dire que c’est une mesure opportune qui se veut préventive. Ce d’autant qu’elle pourrait contribuer à endiguer un tant soit peu, le fléau de la circulation des armes dans ce pays en guerre, et à intercepter des individus mal intentionnés. Cela est d’autant possible que les services de contrôles qui étaient jadis limités dans leurs actions du fait de certaines considérations, ont désormais les pleins pouvoirs pour agir. Tout en saluant le travail titanesque qu’ils abattent déjà sur le terrain, je voudrais, moi Fou, les encourager à persévérer dans leurs efforts avec toute la rigueur qui sied, sans laxisme aucun. Parce que le contrôle est souvent jugé médiocre voire inexistant surtout à certaines heures dans nos villes. C’est le lieu également d’en appeler à la compréhension et à l’implication des populations. Toute chose qui donnera plus d’efficacité aux actions des services de contrôle qui ne visent, en réalité, qu’à assurer leur sécurité. Cela dit, au regard de l’importance de cette mesure avec tous les enjeux sécuritaires y afférents, j’estime qu’elle ne devrait pas se limiter à la seule ville de Ouagadougou. Par conséquent, j’espère qu’avec le temps, elle s’étendra sur les autres villes du pays voire toute l’etendue du territoire national. Car, s’il est impérieux de renforcer les contrôles en milieu urbain, il est tout autant judicieux de mener ces contrôles au niveau des axes routiers. Parce qu’il est évident que les armes qui se retrouvent dans les mains des «hommes de la brousse» et autres bandits, passent, sans nul doute, par ce canal avec la complicité malheureuse de certains frères burkinabè.
«Le Fou»