HomeA la uneCONTROLE TECHNIQUE DE VEHICULES : Des concessionnaires de l’espace UEMOA partagent leurs expériences

CONTROLE TECHNIQUE DE VEHICULES : Des concessionnaires de l’espace UEMOA partagent leurs expériences


Ouagadougou a abrité du vendredi 20 au samedi 21 janvier 2017, une réunion des concessionnaires du contrôle technique des véhicules dans les Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Cette rencontre tenue sous l’impulsion de la Commission de l’UEMOA était placée sous la présidence du ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Souleymane Soulama.

 

« L’union fait la force ». Cette vérité enseignée par l’adage semble avoir convaincu les structures en charge du contrôle technique de véhicules au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). La réunion tenue du 20 au 21 janvier dans la capitale burkinabè permet justement à ces structures de la sous-région de conjuguer leurs efforts pour relever des défis communs liés à la sécurité routière. Cette réunion a mobilisé des experts du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Mali, du Niger, du Sénégal, de la Guinée-Bissau et de la Guinée Conakry ainsi que des autorités au niveau national, des représentants de la Commission de l’UEMOA, des partenaires, etc. Elle avait pour objectif de créer une association faîtière des structures en charge du contrôle technique de véhicules de l’espace UEMOA et de réfléchir sur la problématique de la sécurité routière au sein de l’union. De façon spécifique, il s’est agi de faire l’état des lieux du contrôle technique de véhicules au sein de l’UEMOA, de rapprocher les différentes structures, de défendre efficacement leurs intérêts auprès des instances décisionnelles de l’union, des chefs d’Etat et de travailler à l’harmonisation du contrôle dans les pays membres. Toute chose qui a amené le Directeur général du Centre de contrôle des véhicules automobile (CCVA), Kanvaly Bamba, à reconnaître que l’enjeu de la réunion de Ouagadougou est de taille. « Tous les pays de l’UEOMA sont représentés à cette réunion. Il est important que les Etats puissent se retrouver et harmoniser leurs méthodes de contrôle pour que les véhicules qui passent d’un pays à l’autre soient contrôlés de la même manière, que les inspecteurs soient formés de la meme manière et que le contrôle soit pareil », a expliqué Kanvaly Bamba. Et d’ajouter qu’il faut que les gens comprennent que le contrôle technique ne vise pas à se faire de l’argent, mais pour sauver des vies humaines, réduire les accidents de route qui entraînent de nombreux morts.

C’est pour relever ce défi que les structures en charge du contrôle technique des véhicules ont convenu de mettre en place une association faîtière. Cette association ambitionne de promouvoir les bonnes pratiques en matière d’inspection technique dans la sous-région, afin de réduire les risques de défaillances techniques et mécaniques des véhicules, d’harmoniser les critères de contrôle, les méthodes, les équipements, d’aider à la formation et à la mise à niveau des inspecteurs. Elle participera à la protection de l’environnement par la lutte contre la pollution par le gaz d’échappement et permettra de rendre plus sûre, la circulation des personnes et des biens à travers un réseau routier interconnecté entre les Etats. Et ce n’est pas tout puisque l’Association contribuera à mettre en place une organisation dynamique, nécessaire pour jouer des rôles de conseils et de plaidoyer auprès des autorités et des partenaires au développement en matière de sécurité routière. De quoi donner des motifs de satisfaction au ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Dieudonné Maurice Bonanet, qui a représenté son collègue en charge des transports. Il en est de même pour le représentant de l’UEMOA, Emmanuel Gouali Yoro, qui a invité les structures de contrôle à mettre en œuvre les standards et les cadres élémentaires édictés par la Commission de l’UEMOA, pour améliorer la sécurité routière. Cette préoccupation est partagée par le représentant de la société STAF, Ismael Ouédraogo, pour qui, de telles réunions auxquelles participent les transporteurs viennent à point nommé.  « Ces genres de rencontre constituent une bonne occasion, une tribune de se connaitre et d’échanger sur nos préoccupations. Grâce à ces genres de rencontre, nous pouvons échanger et trouver des solutions idoines qui faciliteront notre travail », s’est-il réjoui.

Saïdou ZOROME (Collaborateur)


Comments
  • Nul besoin de se défendre de ce qui n’est pas. Par contre, ne me condamnez pas; est synonyme de, je suis coupable. Ainsi le CCVA est juste une forme d’impôt dont l’incidence sur la sécurité routière.est insignifiante. En effet dans les nombreux cas d’accident, les causes sont souvent des défaillances mécaniques sur des véhicules réglos sur les contrôles techniques car les documents du CCVA sont à jour. Le contrôle reste une occasion de faire payer aux propriétaires un forfait pour un an sans aucune certitude sur les pièces soient ceux du véhicule contrôlé. Aussi des petits malins font-ils leurs CCVA via les garagistes qui possèdent des connivences avec des contrôleurs et mieux peuvent monter les bonnes pièce pour le contrôle et les retirer au retour de cet exercice qui a avait pour objet de mettre le “fauve mécanique” en circuler. Si le CCVA veut bien participer à la sécurité routière il sera nécessaire qu’il procède par des contrôles sur pied c’est dire qu’il poste des agents qui observeront le vrai état des véhicules en circulation. Que ces agents soient munis d’appareils à même de tester le seuil d’émission de gaz d”échappement acceptable, les défaillances de freinage et autres faiblesses techniques pouvant entrainement des ratés de circulation. C’est plus cet ensemble de contrôles qu’il faut harmoniser plus que la taxation du CCVA qui ressemble à un prélèvement obligatoire.

    24 janvier 2017
  • Cher Mamon, merci pour l’intérêt que vous portez au sujet. Mais vous faites erreur sur toute la ligne: le CCVA est le nom de la structure de contrôle technique du Burkina, comme il en existe presque partout aujourd’hui dans le monde. Vous pourrez consulter le site du CITA (cita-vehicleinspection.org) pour vous faire une idée. Toutes ces structures sont-elles, à votre avis, des “impôts dont l’incidence est insignifiante sur la sécurité routière” ? Tous ces pays peuvent-ils se tromper de la sorte ? Quelles méthodes utilisez-vous pour mesurer cette incidence ? Je pourrais vous suggérer de refaire votre analyse en supprimant le CCVA, vous remarquerez alors l’importance d’une telle structure.
    Vous faites également erreur lorsque vous affirmez, sans aucun chiffre, que les “nombreux accidents sont souvent dus aux défaillances mécaniques… car les documents du CCVA sont à jour”. Je ne suis pas sûr que vous ayez pu vérifier cela. Vous pourrez consulter les données de l’Onaser qui compile les informations relatives aux accidents. La mise en place prochaine du BAAC par l’Onaser permettra de faire des analyses d’accidents plus poussés, ce que nous n’avons pas pour l’instant.
    L’utilisation éventuelle par certains de pièces neuves juste pour réussir le contrôle, montre deux choses: la première, est que les inspecteurs font effectivement leur travail, en ne délivrant le certificat qu’aux véhicules qui le méritent. La deuxième chose, c’est l’irresponsabilité de ces mécaniciens qui mettent en danger la vie de leur client. il ne s’agit donc pas de connivences avec les inspecteurs, mais d’une méconnaissance de l’importance de l’état technique des véhicules qui transportent nos vies et celles de nos compatriotes. L’on croit “dribbler” le CCVA par ces actes, mais les conséquences peuvent être dramatiques. Quoi qu’il en soit, l’état technique du véhicule est de la responsabilité du propriétaire, et nous devons tous être conscients que nous avons entre nos mains des véhicules qui peuvent rendre service, produire du plaisir mais également semer la désolation.
    Je conviens avec vous qu’une des possibilités serait de faire des contrôles en circulation. Mais cette solution est appliquée surtout pour des types particuliers de véhicules, dans des conditions précises. Ce sont des contrôles aléatoires, qui reposent obligatoirement sur les contrôles en station. Ils ne les excluent donc pas, car les contrôles en station sont plus complets. Imaginez simplement les désagréments pour vous et les autres usagers de la route, en vous rendant au travail à 7h30, que l’on vous arrête et l’on commence une inspection qui peut durer au moins une demi-heure, voire une heure !
    Je voudrais enfin vous rassurer que les connivences et autres formes de corruption sont particulièrement combattues au CCVA. Nous sommes dans une démarche qualité et nous venons de mettre en place un code d’éthique et d’intégrité, pour mettre chacun face à ses responsabilités. Des contre-visites sont effectuées chaque jour par les Chefs de station et le Directeur Technique, avec des sanctions exemplaires. Des audits internes se font quotidiennement. En plus de ces dispositifs, des auditeurs de Cotecna Suisse font régulièrement des revues opérationnelles pour détecter les risques et améliorer nos processus. Tous ces rapports sont disponibles. Enfin, pour votre information, deux (2) comités suisses seront présents au CCVA du 14 au 25 février 2017 (revue opérationnelle et management de la qualité). N’hésitez pas à nous rendre visite à cette occasion.

    Encore merci de nous aider à améliorer nos prestations, en recherchant surtout la bonne information.
    Le Directeur général du CCVA

    12 février 2017

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