HomeA la uneCOUP D’ETAT DU 16 SEPTEMBRE 2015 : Les victimes expriment leur reconnaissance au gouvernement

COUP D’ETAT DU 16 SEPTEMBRE 2015 : Les victimes expriment leur reconnaissance au gouvernement


Le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) a reçu  les victimes du coup d’Etat du 16 septembre 2015 ainsi que les parents des victimes, le 24 janvier 2017 au Conseil économique et sociale (CES). Au cours de cette rencontre, les victimes ont exprimé leur gratitude  envers l’Etat pour les actes posés en leur faveur et soumis des doléances.

Transmettre leurs doléances au Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) et remercier le gouvernement pour les actes posés en leur faveur. C’est l’objet de la rencontre des victimes et ayants droit des évènements des 16 et 17 septembre 2015 avec le HCRUN. « D’entrée de jeu, ils ont tenu à nous rappeler les actions fortes posées par le gouvernement, à savoir l’octroi de vivres, de sommes d’argent, qui ont été remis à certaines familles, la réfection de certaines tombes non encore terminées,  l’intégration de certaines femmes dans la Fonction publique. Des actions pour lesquelles ils ont tenu à remercier le gouvernement », a déclaré le président du HCRUN, Benoît G. Kambou, au terme de la rencontre de son institution avec les victimes du coup d’Etat du 16 septembre 2015 et les parents des victimes, le 24 janvier dernier. Cependant, les victimes ont soumis certaines doléances au HCRUN, qui sont contenues dans un  mémorandum publié à l’occasion du 2anniversaire de l’insurrection des 30 et 31 octobre.  Il s’agit de leur décoration, de leur prise en charge, de la santé et de la justice. « S’agissant de la décoration, ils ont souhaité que dans les jours à venir, il soit publié au plus vite un décret précisant au moins les récipiendaires, et que ceux-là qui n’ont pas été décorés, le soient au plus vite. Pour la prise en charge, certains ont bénéficié de sommes d’argent et ils souhaiteraient que cela se poursuive. Et pour la santé, ils ont demandé que ceux qui ne sont pas encore évacués le soient au plus vite. De même que justice soit rendue, puisque certains d’entre eux ont fait l’objet d’interrogatoires par la gendarmerie. Donc, ils souhaitent que pour tous ces points-là, le HCRUN intercède pour qu’une solution soit trouvée en leur faveur », a dit M. Kambou. Et de préciser que pour l’heure, son institution ne peut pas encore faire de  promesses aux victimes. Parce qu’il faut, selon lui, entendre d’abord les deux parties pour pouvoir faire la part des choses, car leur mission est de faire la lumière ; toute chose qui ne peut se faire en ne s’en tenant qu’aux propos d’une seule partie. Patrice Bazié, Secrétaire général (SG) de l’Association des parents des victimes du coup d’Etat, a soutenu qu’à travers cette rencontre, le HCRUN leur a donné l’occasion de se prononcer  sur un certain nombre de dossiers, notamment les difficultés  des parents des victimes, leurs attentes vis-à-vis du HCRUN et des autorités.  A l’entendre, les difficultés sont quotidiennes, et elles sont déjà connues. « Il s’agit du problème d’emploi et de celui du logement. C’est vrai que le gouvernement a déjà mis en œuvre les décrets qui ont été pris sous la Transition, notamment ceux relatifs aux logements, aux sommes qui ont été remises à certains parents de victimes. Il y a un accompagnement scolaire qui a été fait. Mais tout cela  ne suffit pas », a martelé le SG. C’est pourquoi il a souligné que  les  attentes se situent au niveau de la justice. Selon Patrice Bazié, «il ne peut pas y avoir de réconciliation si  les coupables de ces actes malheureux causés à notre pays ne sont pas jugés comme il se doit. Qu’ils soient punis à la hauteur de leur forfait pour qu’enfin, les parents puissent faire le deuil », a-t-il affirmé. Il a aussi suggéré aux autorités de faire un suivi psychologique des familles parce que certaines ont été choquées du fait d’avoir perdu des proches.

Florence DIARRA (Stagiaire) 


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