CRASH D’AVION EN RDC
Une trentaine de morts ! Rassurez-vous ! Il ne s’agit pas cette fois-ci, du triste bilan d’une incursion meurtrière d’un groupe rebelle à Goma, en République démocratique du Congo (RDC). Il s’agit plutôt du décompte macabre fait après le crash d’un avion de la compagnie congolaise Busy Bee. Assurant la rotation entre Béni et Butembo, l’avion de type Dornier-228, s’est écrasé sur l’un des quartiers très densément peuplés qui entourent l’aéroport de Goma. Que s’est-il passé pour que Busy Bee qui n’est qu’une nouvelle compagnie, en vienne à connaître une telle catastrophe ; elle dont on dit qu’elle ne disposait que de trois appareils pour desservir les zones enclavées de la province du Nord-Kivu ? Difficile d’y répondre pour l’instant, d’autant que la direction même de ladite compagnie s’est gardée de tout commentaire, préférant attendre les résultats de l’enquête diligentée sur le terrain. Pour le moins, on sait que les catastrophes aériennes sont légion en RDC où du fait des immenses forêts et des distances considérables qui séparent les zones, l’avion reste l’un des moyens de transport les plus développés.
On se demande si certaines compagnies aériennes arrivent à assurer convenablement la maintenance de leurs avions
Conséquence, l’on assiste à une prolifération de compagnies aériennes privées, tant et si bien que l’on se demande si certaines n’échappent pas au contrôle de l’autorité, surtout quand on sait que la RDC est un pays-continent qui vaut dix fois la France. A ce propos, on se demande même si certaines compagnies aériennes arrivent à assurer convenablement la maintenance de leurs avions dans un pays où la vertu n’est pas la chose la mieux partagée et où la violence a pignon sur rue. Surtout dans la partie orientale du pays, plus précisément à Béni où des groupes armés, surgissant d’on ne sait où, sèment la terreur et s’évaporent dans la nature et cela, en présence des forces étrangères. A preuve, hier encore, 25 novembre 2019, huit personnes ont été massacrées à Béni. C’est pourquoi, lasses de ces assauts meurtriers et en l’absence de mesures sécuritaires efficaces, les populations ont décidé de manifester leur ras-le-bol contre le pouvoir et exiger du même coup, le départ des forces onusiennes. Malheureusement, un jeune Congolais a été tué au cours de cette manifestation qui, faut-il le rappeler, a drainé du monde au cours du week-end écoulé. C’est dire si ce nouveau crash d’avion intervient dans un climat déjà très tendu, où les populations de Goma réclament plus de sécurité. En tout cas, c’est le lieu de dénoncer avec véhémence la proximité de la plupart des aéroports en Afrique, avec les villes ; ce qui fait qu’en cas de catastrophe aérienne, les dégâts sont parfois incommensurables.
B.O