CRISE AU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES : Le SYNAFI durcit le ton
Au lendemain de la sortie médiatique de la ministre déléguée chargée du Budget en rapport avec la crise que traverse le ministère de l’Economie et des finances le 7 août 2015, les membres du Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) ont donné de la voix à travers une conférence de presse qu’ils ont organisée le 10 août à l’éducation ouvrière de Ouagadougou.
Le SYNAFI prévoit d’observer des grèves et des sit-in dans les jours à venir si le ministère de l’Economie et des finances (MEF) ne réagit pas face au problème du fonds commun, ont déclaré les membres du SYNAFI au cours de la conférence de presse tenue le 10 août dernier, à Ouagadougou. D’entrée de jeu, le secrétaire à la communication du SYNAFI, Souleymane Oumtana, a laissé entendre ceci : « Nous avions pensé que nos revendications concernant le fonds commun que nous ne percevons pas au même titre que les autres corps depuis plusieurs années, allaient trouver une solution avec la chute du système Compaoré. Beaucoup de rencontres ont été tenues avec le MEF et l’élaboration de nouveaux textes était prévue, mais à notre grande surprise, rien n’a été fait. Nous sommes navrés de constater que la transition tire à sa fin et nos revendications n’ont pas été satisfaites. Un protocole d’accord a été signé depuis 2011 avec le gouvernement pour la satisfaction des quatre points pour lesquels nous luttons, mais c’est un seul point qui a été résolu, soit celui de l’extension d’une indemnité de responsabilité financière à tous les agents du ministère de l’Economie et des finances et l’augmentation de son montant. Cette fois-ci, nous sommes déterminés et mobilisés jusqu’à ce que nous obtenions gain de cause ». Selon ce dernier, parmi les quatre corps que compose le MEF (les financiers, les fiscalistes, les comptables et les douaniers), ce sont les financiers qui font œuvre de discrimination, car ils ne perçoivent que la moitié des fonds que les trois autres corps gagnent. Or, ils sont recrutés sur les mêmes bases que ceux-ci , a-t-il déploré. Le secrétaire général du SYNAFI, Mohamed Savadogo, a quant à lui démenti les propos tenus par la ministre déléguée chargée du Budget, Amina Billa/ Bambara, lors de sa conférence de presse tenue le 7 août dernier, selon lesquels elle a été violentée et méprisée par les membres du SYNAFI. Il a ajouté que cette dernière n’est pas ouverte au dialogue et au lieu qu’elle cherche à résoudre le problème, elle ne fait qu’empirer la situation en mettant de l’huile sur le feu. Il a souligné qu’au moment où se tient la conférence (NDLR : hier 10 août), quelques membres du SYNAFI ont eu une rencontre avec la ministre et comme cette rencontre n’a accouché que d’une souris, ils continueront la lutte.
Notons que les quatre points de revendication sont :
– l’allocution d’un montant conséquent du fonds commun aux structures du MEF autres que les régies, à la hauteur de celui accordé aux agents des régies de recette,
– l’extension d’une indemnité de responsabilité financière à tous les agents du MEF et l’augmentation de son montant,
– l’extension de l’indemnité de logement à tous les agents – et le départ des agents de sécurité mis à la disposition du ministère et leur remplacement par des vigiles.
Valérie TIANHOUN, Judith TCHIMADI (Stagiaire)
CARYLCHESSMAN
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11 août 2015CARYLCHESSMAN
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Persistez dans cette direction, c’est un veritable bonheur de vous suivre.
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