HomeA la uneCRISE SOCIOPOLITIQUE ET ECONOMIQUE AU BURKINA : Soumane Touré accuse la classe politique

CRISE SOCIOPOLITIQUE ET ECONOMIQUE AU BURKINA : Soumane Touré accuse la classe politique


La salle de conférences de l’Atelier théâtre burkinabè (ATB) a été le cadre de la tenue du deuxième congrès ordinaire du Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ), le vendredi 28 décembre 2018. Une occasion pour le parti de Soumane Touré de se pencher sur son fonctionnement et de tirer à boulets rouges sur le régime actuel.

Une heure de temps de discours, après une bonne heure de retard, pour ouvrir le deuxième congrès ordinaire du Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ), le 28 décembre dernier à Ouagadougou. L’occasion, pour Soumane Touré, secrétaire général du PITJ, de revenir, entre autres, sur l’historique du parti qu’était le Parti africain de l’indépendance (PAI), le conflit en interne qui a conduit à une division, avant d’évoquer le processus démocratique qui, selon lui, va mal. Ce congrès avait pour ordre du jour, l’examen de l’organisation et du fonctionnement du parti. Il se tient suite à l’interpellation du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation qui, selon Soumane Touré, secrétaire général du PITJ, a mis le parti en demeure parce que les délais prescrit pour la tenue de son congrès sont écoulés depuis le 10 juillet 2016. « Cela est exact et juste », a affirmé le premier responsable du parti pour qui, le bureau et le secrétaire général ont commis une erreur dans leur correspondance et c’est ce qui a valu l’interpellation. Ce qui a amené Soumane Touré, dans son intervention, à déclarer que « le bureau exécutif central et particulièrement le secrétaire général qui a signé la correspondance, fait son autocritique et demande l’indulgence du congrès ». Et de souligner qu’il s’engage à porter encore plus de soins aux tâches qui lui sont dévolues par les statuts. Il a ajouté que pour tout parti politique dont le sien, il y a une chose qui ne semble pas avoir été bien comprise, intégrée et appliquée sur le terrain. Expliquant que les partis doivent être organisés en fonction de l’organisation politico-administrative du pays afin de participer efficacement et valablement à la vie politique et surtout, à l’expression des suffrages.

Le lieutenant-colonel Zida qualifié de « flibustier »

Les militants et les structures du PITJ ont été invités par les premiers responsables à exécuter avec sérieux et soin les tâches d’organisation et de structuration du parti, faute de quoi, relève Soumane Touré, ils peuvent à leur tour exposer le parti à des sanctions. Le premier responsable du parti n’est pas passé par quatre chemins pour s’en prendre à la classe politique de façon générale, l’accusant d’être à la base de la situation de crise grave que vit le Burkina. Selon Soumane Touré, qui a été reconduit au secrétariat général du parti par les congressistes à l’issue des travaux le samedi 29 décembre 2018, cette classe politique doit être poursuivie et sanctionnée pour atteinte à la Constitution et complicité dans la gestion financière catastrophique du pays. Des Forces de défense et de sécurité, il dira que par leurs coups d’Etat successifs et la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle, elles ont exposé les hommes à la mort et le pays à une insécurité grave. Tout en insistant que ce sont les FDS qui ont provoqué le déraillement de la République et de ses institutions par leurs coups d’Etat. Et le secrétaire général du PITJ de ne pas rater le Premier ministre de la Transition en déclarant que « ce flibustier de lieutenant-colonel Zida, qui se donne de l’excellence planqué au Canada où Roch Marc Christian Kaboré l’a évadé, doit plutôt venir au procès, au lieu de nous envoyer des messages de bonne fête de l’indépendance ». Pour le PITJ, la solution à la crise actuelle du Burkina passe obligatoirement par une réconciliation du peuple avec sa Constitution et les lois et règlements de la République.

Antoine BATTIONO


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