CROIX-ROUGE : Les filles aides-familiales sont magnifiées

Le samedi 7 décembre 2015 dans l’enceinte de la Croix- Rouge de Bobo-Dioulasso, a eu lieu une cérémonie d’hommage aux filles aides-familiales. Organisée par le Projet protection et éducation des jeunes filles aides-familiales sous le thème « Tous ensemble pour la promotion du droit à la formation et à la protection de la jeune fille aide-familiale». Placée sous le parrainage de Joséphine Ouédraogo, conseillère d’administration du réseau des caisses populaires, la cérémonie a connu la participation d’éminentes personnalités au nombre desquelles, les employeurs de ces filles.

 

C’était un grand jour pour ces filles aides-familiales. Toutes en liesse, elles ont partagé un espace et un moment de convivialité entre elles et avec leurs employeurs. Le Projet protection et éducation des jeunes filles aides-familiales qui est à sa deuxième phase a organisé cette journée afin d’accompagner les filles dans leur travail. Selon le chef de projet Dieudonné Tiemtoré, il y a eu des acquis au nombre desquels on peut citer le don de matériels tels que la machine à coudre, les tissus, la formation en amélioration des prestations dans les foyers domestiques, le don des kits scolaires, etc. Selon lui, il s’agit de donner l’occasion à ces filles qui sont en partie laissées pour compte, des filles violentées dans certaines familles, de pouvoir trouver un moment pour s’épanouir. Le projet a pu initier des cours du soir pour ces filles, des formations professionnelles en couture, en coiffure, etc. Ce qui leur a permis d’obtenir des diplômes tels le CEP et le BEPC. A en croire le chef de projet Tiemtoré, des témoignages dans les familles prouvent que l’accompagnement de ces filles par la Croix-Rouge a un impact positif sur les prestations qu’elles livrent. Toute chose qui est un motif de satisfaction pour le chef de projet. Démarré depuis 2011 avec moins de 20 filles, ce projet en encadre de nos jours plus de 580, des encadrements de durée variables de 3 à 4 ans. Pour le représentant pays de la Croix-Rouge, Sandra Monaco, le projet est installé et la participation effective de tout le monde doit être de mise pour sa pérennisation. Il appartient à ces filles de faire sien ce projet », a-t-elle déclaré. Du constat qu’a fait le chef de projet, à l’âge de l’adolescence il n’est pas très aisé de suivre ces filles. Accompagner ces filles aides-familiales revient à considérer un monde autour d’elles dont l’employeur, le petit copain qui, si l’on feint de l’ignorer, peut créer quelque chose d’inattendu, les enfants, etc. «  Etre une fille aide-familiale n’est pas une fin en soi mais une étape de leur vie », a ajouté le coordinateur. La représentante des filles aides-familiales, Elise Kaboré, a exprimé toute sa gratitude au projet pour l’organisation de la journée qui leur permet de chanter et danser, deux verbes qui sont rares chez certaines filles. «  Il a permis à certaines d’entre nous de retrouver le chemin de l’école, de se former en coiffure, en couture et en travaux ménagers ». la marraine Joséphine Ouédraogo, conseillère d’administration du réseau des caisses populaires, a, quant à elle, invité les participants « à accompagner les initiatives de la Croix-Rouge dans la mise en œuvre d’un tel projet qui revêt véritablement un caractère humanitaire ». Elle a encouragé les filles à être courtoises, fortes, et soumises. «  Soyez fortes et courageuses car l’avenir vous appartient », a-t-elle déclaré. La marraine Ouédraogo a permis une ouverture gratuite de compte bancaire aux filles dont l’âge est compris entre 10 et 20 ans en faisant le premier geste d’ouverture. Elle a fait le premier geste d’ouverture de compte. Cinq filles aides-familiales ont pris part à un concours d’art culinaire. Et c’est Sita Dramé qui a remporté le premier prix avec une moyenne de 16/20. C’est dans une ambiance festive que la journée a pris fin.

                                             Emmanuel SOMBIE (Correspondant)