HomeA la uneFRONT ANTI-CFA : Le CAR persiste et signe

FRONT ANTI-CFA : Le CAR persiste et signe


Dans la déclaration ci-dessous, le Citoyen africain pour la renaissance (CAR) insiste sur la nécessité, pour le continent africain, d’abandonner le franc CFA. Aussi plaide-t-il pour l’arrêt de la vente d’armes et de la coopération militaire entre la France et les régimes répressifs. Lisez !

Chers frères et sœurs, peuples d’Afrique et du monde, camarades de lutte pour la libération de notre chère Mère Patrie, l’Afrique et de l’Humanité,
La situation dramatique de l’économie mondiale oblige chacun et chacune d’entre nous à participer activement, dans la réflexion, la pensée et dans l’action économique, pour trouver un équilibre mental et physique collectif, communautaire, national, international, sociétal, familial et mondial mais aussi, un équilibre personnel.
Notre continent semble être de nos jours le théâtre de multiples crises, de conflits et de guerres qui provoquent des faillites et des licenciements sauvages, accroissent des tensions sociales et politiques et parfois même entraînent des répercussions sanitaires: des dépressions mentales, des troubles psychiques, des suicides, des famines et des disettes, dûs à ce système économique de prédation et de
déshumanisation de la Françafrique, qui ne cesse d’asservir et d’oppresser des peuples entiers et de manière très catastrophique encore, le peuple africain et sa Mère Patrie l’Afrique.
L’URPANAF et le CAR engagent ce jour 8 avril 2017, une révolution économique mentale, comportementale, culturelle et identitaire, capable de briser la domination et l’asservissement des peuples d’Afrique, qui subissent depuis des temps et dans tous les espaces une destruction de leur identité économique de manière individuelle en tant qu’africain, collective en tant que communauté, de manière générale en tant que peuple et quelques fois de manière raciale en tant que Noirs.
La démocratisation et le développement durable de l’Afrique passent donc par l’appropriation de nos réserves de change, le contrôle interne et externe des matières premières et le développement d’une force armée de dissuasion. Les énormes profits engrangés par le Trésor français et par les multinationales du négoce avec la complicité de certains dirigeants africains, sont de loin supérieurs à toutes les formes d’aides et de besoins en investissement de l’Afrique. Ces énormes profits échappent aux africains et à leurs Etats, contraignent à la politique de la «main tendue»

Est-ce convenable de violer des femmes et des enfants pour accéder aux ressources naturelles et minières africaines?
Devons-nous rester insensibles devant la destruction de nos enfants dont l’avenir semble être obscurci par l’exploitation, le travail forcé, l’enrôlement dans les bandes et groupes armés ainsi que par un programme éducatif honteux et facteur d’aliénation mentale et culturelle?
Sommes-nous obligés d’accepter le silence et de fermer les yeux devant la
destruction de familles, de villages entiers, l’extermination de populations au nom des besoins de l’économie, la technologie, la science, la finance tels que nous le chantent les spécialistes de la Françafrique,
Certes, vous n’êtes pas insensibles à cela, vous voulez donner du temps, de l’énergie, de l’esprit et des moyens matériels comme financiers, pour combattre ce système économique de la Françafrique qui bafoue toutes les règles de bienséance, tous les principes et lois de la nature, ainsi que toutes les règles du droit international, de la morale humaine et toutes les valeurs culturelles les plus riches du peuple africain.
Frères et sœurs africains, rejoignez, accompagnez, soutenez et adhérez à cette lutte commune pour la libération de l’Afrique, pour mettre fin à ce système de la Françafrique dans toutes ses formes et dire non à la domination de la France, de l’Europe sur l’Afrique ; et exiger :

1- la fermeture des bases et le retrait de l’armée française d’Afrique, car l’armée française est le pilier du néocolonialisme français.

2- L’arrêt des interventions militaires sous commandement français en Afrique ;

3- L’arrêt de la vente d’armes et de la coopération militaire avec des régimes répressifs ;

4- la fin du monopole des poursuites par le parquet et la réintroduction de la possibilité, pour les victimes, de déclencher une enquête en déposant une plainte avec constitution de partie civile contre des militaires français en opération extérieure ;

5- la levée du secret défense en cas de procédure judiciaire comme ce fut le cas du Rwanda, de la Côte d’Ivoire, de Djibouti ;

6- la reconnaissance officielle des crimes coloniaux et néocoloniaux de l’Etat français ;

7 – la suppression du F CFA

Chers frères et sœurs, camarades

La France, doit retenir ceci : « l’Africain fera l’Afrique et elle trouvera en son sein, des hommes et des femmes aptes à libérer leur vertu de héros collectifs pour redresser le destin tordu de la mère Afrique et recoudre son beau pagne déchiré »

Je vous remercie

A Signé
Hervé OUATTARA

Le président du Mouvement CAR,
représentant l’Urgence Panafricaniste


Comments
  • Je note qu’il y en a qui attribuent à la monnaie tellement de facultés et latitudes qui ne sont pas les siennes, qu’ils batissent des chateaux de sable fondés sur des illusions et se condamnent ainsi à l’amertume.
    C’est à peine si certains n’en font pas la cause des conditions économiques, quand ils ne l’en
    affranchissent pas totalement.

    La monnaie n’est pourtant pas une culture hors sol, non, elle en est au contraire intimement liée et dependante. Tout comme la qualité du sol conditionne celle de la plante, toute question relative à lamonnaie renvoie à la question de l’état de l’économie.
    La monnaie est de fait la mésure et le reflet de l’économie avant d’y participer comme outil facilitant l’échange sur le marché. Une monnaie stable reflète une économie dynamique, tandis qu’une économie fragile produit une monnaie instable, n’inspirant pas confiance et devenant du coup un handicap supplémentaire pour cette économie.
    C’est ce risque que couvre l’arrimage.

    La question de la souveraineté monnétaire questionne donc avant tout celle la souvéraineté économique.

    Avons nous le socle économique solide pour soutenir une monnaie souverraine VIABLE? That’s the question.
    Si c’est oui, alors la question du Franc CFA ne se pose même pas, dans le doute, l’arrimage peut s’averer le moindre mal.
    Cette question ne date pas de maintenant puisque le Fcfa concu comme monnaie de transition n’a jamais eu vocation à la pérennité.
    Seulement plusieurs crises comme celle resultant du choc pétrolier des années 70 ont démontré que nos économies encore trop basés sur les matières 1ères étaient bien trop fragiles et dependantes du marché extérieur, pour s’engager imprudemment dans cette aventure.

    Nos économies ont t’elle structurellement changé? La question était et reste d’acutalité.

    On peut avoir des opinions divergentes sur le sujet sans verser dans l’instrumentalisation politique orchestrée par quelque populistes en mal d’inspiration et de notoriété.

    11 avril 2017

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